(5e journée, Nationale 1) C’est au premier vrai choc de la saison qu’on va assister, ce samedi à Esch. Le champion en titre accueille Etzella dans un duel entre formations invaincues, à 20h30. Pour le Eschois Pit Biever, c’est un bon test.
Amicale, Arantia, Telstar, Résidence, peut-on dire que vous avez eu un début de saison tranquille ?
Pit Biever : On sent qu’on progresse de match en match. Mais, selon moi, la Résidence, qu’on a affrontée le week-end dernier, est une équipe top 5. Face à l’Amicale, on s’est retrouvés contre une formation qui a très bien joué. Un véritable adversaire. On a dû jouer pour gagner.
Vous avez aligné face à eux vos deux Américains pendant pratiquement tout le match. Le signe également que vous ne prenez personne à la légère ?
C’est le basket. On sait très bien que tout peut arriver. Steinsel a rentré un nombre incalculable de tirs à trois points lors du troisième quart, tout peut aller très vite.
En revanche, vous n’avez pas de cinq de base défini à l’avance. C’est la marque de fabrique de Sylvain Lautié ?
Avec Sylvain, on ne sait jamais. Il a toujours son plan en tête mais personnellement, je ne sais qu’au moment du début du match si je suis dans le cinq ou si je viens du banc. Je sais que le coach aime avoir des joueurs d’expérience qui sortent du banc, c’est aussi pour cela qu’il fait souvent confiance à des jeunes pour intégrer le cinq de base.
Effectivement, Sylvain Lautié a depuis déjà plusieurs saisons pris le parti de faire confiance aux jeunes et d’essayer au maximum de les impliquer dans les rencontres. Si vous deviez en retenir un seul, de qui s’agirait-il ?
Je dirais Denilson (Ramos Fonseca), qui joue en position 4, voire 3 parfois. Il a beaucoup progressé cet été, il a une bonne taille (1,96 m), un tir extérieur performant, il s’est étoffé physiquement et il défend bien. Il manque forcément encore un peu d’expérience, mais je pense qu’il va devenir un très bon joueur.
On devrait logiquement le retrouver face à Etzella, ce samedi. C’est le premier gros choc du championnat. Comment le voyez-vous ?
Etzella est une très bonne équipe avec deux Américains très forts. J’ai vu quelques situations de match et les stats de Pwono qui est redoutable. Mais à mon avis, c’est Philippe (Gutenkauf) qui est le moteur de l’équipe. C’est lui qui imprime le tempo et qui peut faire la différence.
Les clefs pour l’emporter sont les mêmes que par le passé ?
Oui! C’est l’équipe qui défendra le mieux qui gagnera. Il faudra être prêt et trouver des solutions sur ce plan. On va également étudier les forces et les faiblesses des Américains, il faudra être capable de s’adapter.
Pourra-t-on tirer des conclusions à l’issue de ce match ?
Non. Il est encore beaucoup trop tôt dans la saison. C’est un match comme un autre mais j’aimerais le gagner, bien sûr. Après, c’est une rencontre qui va nous permettre de mieux voir où nous en sommes et de continuer à progresser pour être au top quand ça compte.
On n’est pas encore au top, mais c’est normal
Justement, à quel niveau se situe le Basket Esch pour vous ?
On n’est pas encore au top, mais c’est normal après six mois sans jouer. Je suis sûr que d’ici quelques semaines, on sera prêts. Défensivement, on doit encore faire des progrès, car contre la Résidence, on prend 86 points, ce qui est beaucoup trop. Normalement, quand tu encaisses autant de points, tu perds le match. En attaque, ce qu’on fait est pas mal mais la fluidité collective n’est pas encore vraiment là.
Malgré le fait que l’équipe n’ait pas changé ?
Oui. Six mois sans jouer, même si tu as passé toute la saison précédente ensemble, ça se sent. On ne repart tout de même pas de zéro, mais c’est tout comme. On a vraiment dû travailler pour reconstruire un collectif digne de ce nom.
Vous jouez ce match à la maison, quelles sont les restrictions dues à la situation sanitaire ?
On a un nombre limité de spectateurs, on travaille avec des abonnements. Je sais que le club fait un bon travail strict pour respecter toutes les consignes. Mais même si les supporters ne sont pas nombreux, il y a un groupe de jeunes qui nous suivent beaucoup, les « Mighty Minetter », qui assistent à tous nos matches et qui font un travail exceptionnel.
Vous êtes confiant pour la suite de la saison ?
Sur le plan sportif, on a quatre victoires en autant de matches, donc tout va bien. Après, concernant la saison en elle-même, j’ai été surpris qu’il n’y ait eu qu’une seul rencontre annulée jusqu’à présent. Je me dis que tout ce qu’on peut faire, c’est être prêt pour gagner tous les matches car on sait que tout peut s’arrêter d’un moment à l’autre.
Entretien avec Romain Haas