4e JOURNÉE EN NATIONALE 1 Heffingen, vainqueur du Telstar, est toujours invaincu. Une performance qui ne doit rien au hasard, selon Daniel Brandao, le coach.
Vous êtes à 4-0 cette saison, est-ce une surprise pour vous ?
Daniel Brandao : Je ne dirais pas ça. On savait que ce serait très équilibré et on pourrait autant avoir perdu quatre matches. C’est la réalité. Mais le crédit revient à 100 % à mes joueurs qui ont permis à l’équipe de réaliser quatre matches très solides et de ne jamais rien lâcher.
Quel était votre sentiment avant la saison, sachant que vous perdiez Joël Thesen, Nelly Stephens ou Chris Jones notamment ?
Je souhaite le meilleur à tous mes anciens joueurs, même si je tiens à souligner à quel point Nelly et Joël sont spéciaux. Heffingen devrait être reconnaissant envers Nelly pour tout ce qu’il a fait pour le club. Je suis fier de l’avoir eu dans l’équipe et en plus d’être un excellent joueur, c’est un être humain merveilleux.
Quant à Joël, il fait partie de ces personnes qui devraient jouer pour toujours. Un exemple en termes d’éthique de travail et de leadership. Mais j’avais le sentiment qu’il fallait faire quelques ajustements au niveau de notre effectif. Apporter du sang neuf. Et je suis très content de nos choix.
Comment expliquez-vous cet excellent début de saison ?
La première chose, c’est de faire très attention dans le choix des joueurs pros. Je pense que 70 % du succès vient des décisions qu’on prend au moment de construire l’effectif. On va passer 8-9 mois quotidiennement avec les joueurs, donc il est important d’être entouré de bonnes personnes et, bien sûr, des meilleurs joueurs possibles avec le budget à notre disposition. On a donc pris le temps pour scouter les Américains et je crois que nous avons bien fait.
Donte Nicholas et Justin Strings se sont très bien adaptés à l’équipe et notre style de jeu. Et la deuxième chose très importante, c’est le fait qu’ils étaient là dès le début de la présaison, ce qui nous a permis de créer une alchimie et des habitudes en tant qu’équipe. On a réalisé une très bonne présaison et je tiens à remercier mon ami entraîneur en condition physique Paulo Gonçalves, qui m’a aidé à planifier toute cette période. Mais comme je l’ai dit à mes joueurs, nous ne voulions pas être champions de la présaison, mais on voulait utiliser ces matches pour préparer la saison.
Lou Demuth, ce n’est pas du tout un pari. Je ne suis pas étonné de son impact.
Avec un pari qui semble réussi, celui de prendre Lou Demuth ?
Pour moi, ce n’est pas du tout un pari. Il s’entraîne avec nous depuis février et je ne suis pas étonné de l’impact qu’il a sur l’équipe. C’est quelqu’un de très humble, à l’écoute des personnes qui souhaitent l’aider à progresser. Et c’est quelque chose de très important pour un jeune basketteur comme lui.
Il est dans une phase où il apprend à utiliser son corps à son avantage. Il ne joue pas bien juste parce qu’il est grand, mais il doit apprendre à tirer parti du fait d’être un joueur de 2,13 m en LBBL. Il a un potentiel illimité, mais doit continuer à travailler dur avec la même éthique de travail. Si c’est le cas, il a un bel avenir devant lui.
Pensez-vous que Heffingen est plus fort que la saison dernière ?
Je pense que nous serons plus forts, oui. D’abord parce que nous avons gardé nos joueurs principaux, qui sont le cœur et l’âme de l’équipe. Cela fait trois ans que nous travaillons ensemble, donc on se connaît par cœur. Je pense que nous avons une bonne alchimie coach-joueurs, c’est un atout indéniable.
Ensuite, nos deux Américains, comme je l’ai déjà dit, se sont bien adaptés. Et on a également ajouté des jeunes joueurs comme Frank Jacoby, Ben Urwald et Euden Mpela sans oublier Alain Genoud, qui n’a que 16 ans et qui a effectué ses premières minutes en LBBL. En bref, je pense que notre équipe est beaucoup mieux équilibrée que la saison dernière, même si nous avons encore une belle marge de progression, à l’image de notre tir à trois points, domaine où nous sommes très mal classés actuellement.