18e JOURNÉE EN NATIONALE 1 On aborde la dernière ligne droite de la saison régulière. Avec une journée qui pourrait peser lourd dans le décompte final.
Plus on se rapproche de la fin et plus le championnat est passionnant. Même si on sait depuis plusieurs mois qu’il n’y a plus vraiment de pression puisque pas de descente, les enjeux restent toutefois colossaux. Et les interrogations nombreuses : qui se qualifiera directement pour le Final Four? Qui accrochera la sixième place, synonyme de dernier strapontin pour les play-offs? Autant de questions dont la réponse pourrait bien être plus claire à l’issue de cette journée.
Contern sous pression
Solidement accrochés à leur sixième place, les Conternois réalisent globalement une saison héroïque. Toujours maîtres de leur destin, ils ont toutefois vu leur avance sur leurs rivaux fondre comme neige au soleil. Et la victoire des Musel Pikes contre Esch à la dernière seconde ne fait clairement pas leurs affaires. En effet, ils ne comptent désormais plus qu’un point d’avance sur des Mosellans qui ont la possibilité de les rejoindre au classement en cas de victoire, samedi, au Um Ewent. Contern, qui avait remporté le match aller de 11 points, devra peut-être composer sans son Américain Jerome Frink, qui s’est sérieusement blessé au pied lors du dernier match, perdu, contre le Racing : «On verra comment les choses se passent avec lui», explique le technicien conternois. La blessure du joueur américain est une mauvaise nouvelle de plus pour une équipe qui doit composer sans son emblématique capitaine Raul Birenbaum, dont la saison et peut-être même la carrière, est terminée et qui a dû longtemps se passer des services de son arme fatale Mihailo Andjelkovic, blessé à répétition cette saison. Mais en face, les Musel Pikes vivent également des moments compliqués avec, eux aussi, leur lot de blessés (Kox, Welter, Kalmes). Nul doute que leur succès au buzzer contre le champion leur a donné du baume au cœur. Avec, en plus, un calendrier relativement favorable, les joueurs de John Dieckelman pourraient bien frapper fort avec une victoire samedi. Gavin Love se veut toutefois optimiste : «On en saura plus samedi. Les Pikes ont une équipe très talentueuse mais quand nous jouons bien, on peut faire de très belles choses. Et de toute façon, la saison ne sera pas terminée. Il restera encore quatre matches.»
Etzella doit se méfier
Pour l’heure coleader du championnat avec la Résidence et donc virtuellement qualifié pour le Final Four, Etzella reçoit le voisin Larochette, qui réalise également une très belle saison. Avec son armée d’anciens Ettelbruckois, l’Arantia parvient régulièrement à prendre le dessus sur son rival nordiste. DJ Wilson et ses coéquipiers restent en effet sur trois succès d’affilée. Alors, la passe de quatre? «C’est toujours un match particulier contre eux», rappelle Christophe Ney. Larochette enchaîne trois gros matches avec Résidence, Etzella et Dudelange. Si les Nordistes, qui n’ont finalement que deux points d’avance sur le septième, parviennent à accrocher au moins l’un des trois, ils seront quasiment assurés de jouer les play-offs. Mais Etzella aura, de son côté, à cœur de rectifier le tir histoire de suivre le rythme infernal imposé par le leader walferdangeois, lequel devrait passer une soirée tranquille avec la réception du Telstar, qui ne gagnera sans doute pas un match de la saison. Les Ettelbruckois, en cas de défaite, pourraient également voir le T71 revenir sur eux puisque les Dudelangeois seront, quant à eux, opposés à l’Amicale.
Esch, victoire obligatoire
En s’inclinant à domicile à la dernière seconde contre les Musel Pikes, les Eschois ont fait une bien mauvaise opération. Alors qu’ils pouvaient revenir à un point du duo de tête, les joueurs de Sylvain Lautié, battus lors de leurs deux derniers matches, pointent à deux longueurs et n’ont plus leur destin entre les mains. Samedi, le déplacement à l’Atert face au Sparta ne devrait pas être une promenade de santé. Mais si le champion en titre veut continuer de croire qu’il y a encore une petite chance de finir dans le top 2, la victoire est obligatoire.
Heffingen n’a plus le choix
Heffingen connaît une saison plus compliquée que la précédente. Les hommes de Daniel Brandao sont huitièmes et n’ont plus qu’une chance toute théorique de jouer les play-offs. Avec un calendrier infernal (Résidence, Pikes, Etzella, Esch), ils doivent à tout prix s’imposer, ce week-end au Tramsschap, contre un Racing qui termine fort la saison. Et qui n’aura rien à perdre.
Romain Haas