La Résidence a créé une énorme sensation en battant l’Amicale, en demi-finale de la Coupe de Luxembourg. «Oli» Vujakovic revient sur ce véritable exploit.
La Résidence a réussi là où tout le monde avait échoué : elle a mis fin à l’invincibilité de l’Amicale, samedi en demi-finale de la Coupe. Le jeune intérieur walferdangeois dit toute sa joie et son bonheur de voir l’aventure se poursuivre.
Le Quotidien : On est deux jours après votre victoire contre l’Amicale. Vous réalisez ce que vous avez fait?
Oliver Vujakovic : Oui, on commence à réaliser qu’avec mon équipe, on a fait un grand pas en avant. Et que le rêve de gagner la Coupe n’a pas encore disparu. Ce n’était pas évident de réaliser tout de suite après le match. On était complètement étonnés d’être sortis vainqueur de ce match très difficile.
Qu’est-ce qui a fait la différence? Qu’est-ce qui vous a permis de l’emporter?
Certainement notre défense et notre fighting spirit. Nous n’avons jamais pensé perdre ce match. On a toujours cru qu’on était capables de battre la meilleure équipe du pays. Notre plan était de jouer notre basket et de profiter de leurs fautes. À la fin, le public était de notre côté et nous étions encore plus motivés pour gagner ce match énorme.
Avez-vous le sentiment que l’Amicale vous a sous-estimés?
Non. Ils étaient aussi très bien préparés et ils ont tout le temps essayé de pratiquer du jeu rapide et de profiter de la moindre de nos erreurs. Mais à la fin, ils n’avaient plus d’énergie, si bien qu’ils n’ont pas marqué tous leurs tirs.
Vous terminez sur un 12-0. Comment l’expliquez-vous?
On ne doit jamais dire jamais! Je ne savais même pas que c’était un 12-0 car tout le monde était concentré sur ce qu’il avait à faire en défense pour gagner le match. Afin de faire gagner toute l’équipe. En face, ils étaient un peu choqués. Ils n’ont pas trouvé de réponse contre notre défense lors des deux dernières minutes et je crois qu’ils manquaient de confiance en fin de match.
Y a-t-il eu un moment clé?
Oui. Quand nous nous sommes retrouvés à -14 dans le troisième quart. Ils auraient pu plier la rencontre, mais ils ont relâché un peu. Nous avons immédiatement réagi et on a profité de leurs fautes pour revenir dans le match!
Avec un énorme Everage Richardson?
Il est la tête de notre équipe. C’est un leader, avec des forces offensives et défensives. Il essaie tout le temps de faire de son mieux et n’abandonne jamais.
« Avec cette victoire, on va rentrer à 200% dans les play-downs »
C’est votre meilleur match de la saison?
Oui. J’ai tout de suite dit au coach qu’on a joué le meilleur basket depuis le début de la saison. Presque tout a fonctionné et nous pouvons être fiers de nous, parce que c’est la première fois que nous faisons les choses correctement pour gagner un match difficile. Nous devons maintenant continuer sur cette voie. La saison est encore longue.
Justement, est-ce que cette victoire atténue un peu la déception de ne pas avoir atteint les play-offs?
C’est vrai que pendant un moment, on a oublié notre échec. Mais nous savons que c’est de notre faute si nous n’y sommes pas. Nous devons quand même nous concentrer sur les play-downs pour rester dans la ligue.
Est-ce une bonne ou une mauvaise chose en vue de la lutte pour le maintien?
Les deux. D’une part, nous devons toujours garder à l’esprit que le premier objectif, c’est de rester au sein de l’élite. Après un tel succès, certaines équipes peuvent être tentées de lâcher. Mais pour nous, la saison commence seulement. Avec cette victoire, on va rentrer à 200 % dans les play-downs.
Revenons à la Coupe. En battant le tenant, vous avez fait fort. Vous pensez pouvoir confirmer face au T71?
Je suis toujours convaincu que nous sommes capables de battre n’importe quelle équipe. Quand on peut battre l’Amicale, on peut certainement battre le T71. En tout cas, on n’a rien à perdre. On va jouer sans pression cette finale.
Vous ne serez pas seul en finale, puisque votre sœur sera également qualifiée. Ça rend la chose encore plus particulière?
J’étais tellement heureux pour elle et pour toute l’équipe dames. Leur victoire nous a motivés encore davantage pour notre propre match.
On vous sent bien à la Résidence. C’est le cas?
Oui. C’est un peu comme une autre famille. Je connais des joueurs comme Kevin (Moura), Max (Schmit) ou Vic (Heuschling) depuis si longtemps que nous sommes devenus de véritables frères. L’alchimie est très bonne et tout le monde se sent accepté. Et puis j’étais tellement content pour le coach. C’est lui qui a toujours cru en notre équipe et qui a rendu cela possible. Grâce au hard work et à la passion.
Romain Haas