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[Basket] Nelson Delgado sort de sa retraite


Les amateurs de basket vont être ravis : Nelson Delgado is back ! (Photo archives Julien Garroy)

C’était dans l’air. C’est désormais officiel : Nelson Delgado sort de sa retraite pour une vingtième saison sous le maillot ettelbruckois.

Finalement, votre retraite aura duré trois mois et demi ?

Nelson Delgado : (il rit) Oui, c’est un peu cela.

Plus sérieusement, qu’est-ce qui vous a décidé à revenir ?

C’est un ensemble de choses. Déjà, l’année dernière, quand j’avais annoncé que ce serait ma dernière saison, j’ai senti que ce n’était pas vraiment accepté à Etzella. À la fin de mon dernier match, le président m’a dit qu’on allait encore discuter. C’est vrai que j’avais dit qu’à 99%, j’allais prendre ma retraite. Mais, au fil des jours, ce pourcentage a commencé à diminuer.

Quels éléments ont penché pour cette décision ?

Quelques jours après la fin du championnat, le coach a parlé avec chaque joueur et leur a laissé une semaine pour dire ce qu’ils comptaient faire l’année prochaine. Mais à moi, il m’a dit que j’avais jusqu’au mois d’août pour prendre ma décision. Il m’a expliqué qu’on avait fait une belle saison et qu’elle pouvait être encore meilleure. Il m’a parlé de l’arrivée probable de Derrick Barden.

Ça a joué ?

Oui. Le club a décidé de changer de politique. La plupart du temps, on devait repartir de zéro avec les Américains. Mais là, il a pris la décision de regarder ce qu’il y avait sur le marché luxembourgeois. Avec Derrick, nous avons un joueur polyvalent qui sera très complémentaire de Billy (McNutt), qui a toujours de très bonnes statistiques. Je pense qu’il y a quelque chose à faire. Avec mon expérience et celle de Jairo, des jeunes qui le sont de moins en moins. L’an passé, on n’a pas fait une belle saison. Pourtant, on n’était pas loin d’arracher un troisième match contre l’Amicale. Je me dis qu’il y a quelque chose à faire. On n’est pas à des années-lumière d’équipes comme Steinsel ou Dudelange.

Quand vous êtes-vous dit que vous alliez revenir ?

Je pense qu’au bout de deux mois, ma femme a senti que j’avais plus envie de continuer que de dire stop. Pour moi, c’était presque sûr. Mais je ne savais pas trop comment l’annoncer. Ça me posait un problème par rapport à la presse.

Comment cela ?

Quand j’ai annoncé que ce serait ma dernière saison, j’ai été bien plus salué que ce que j’imaginais. Dans toute la presse, que ce soit les quotidiens, la radio ou la télé. J’ai eu la fin rêvée et beaucoup de joueurs auraient apprécié de terminer comme cela. Je me suis dit que je ne pouvais pas faire ça (NDLR : annoncer mon retour) à la presse. Si j’avais dit que j’arrêtais à 100 %, je ne serais pas revenu. Mais c’était sûr à 99%. Et puis il y a l’équipe, le coach, ma famille, le comité. Tout le monde est derrière moi. Et finalement, je n’ai jamais eu le temps de me sentir à la retraite. Avant même la fin de mon dernier match, j’entendais les gens qui disaient : « Allez, encore une saison. »

Donc, encore une saison ? Ou plus ?

Ça, on verra. Sur ce plan, je ne dis plus rien. Je peux dire que je suis content de revenir, que je suis très motivé. Niveau physique, je n’ai pas de pépin. Maintenant, j’ai déjà eu mes adieux, je n’ai plus besoin d’en avoir. Est-ce que ce sera ma dernière saison ? On le verra à la fin. Mais je ne vais plus en parler.

Avez-vous demandé à rester capitaine ? À être assuré d’un temps de jeu ?

Non, pas du tout. Si on me demande de rester capitaine d’accord, mais je pense que ce serait logique que ce rôle revienne à quelqu’un d’autre. Je verrais bien Jairo et puis, plus tard, un garçon comme Frédéric Gutenkauf. Il s’implique énormément. Mais ce sera au coach de décider. Quant à du temps de jeu, bien sûr que non. Le coach m’avait déjà expliqué il y a plusieurs saisons que je devais me préparer à jouer moins. Et ce fut le cas. Je dois mériter ma place. Ensuite, c’est le jeu qui décide de ton nombre de minutes.

Physiquement, vous êtes au top ?

Non. Mais j’étais en vacances au Portugal et je me suis inscrit à une salle de gym où j’ai pu travailler. J’ai encore quelques kilos à perdre, je sais que j’ai du travail à faire pour revenir au top. Mais il reste encore trois semaines, ça suffit.

Entretien avec Romain Haas