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[Basket] NCAA : Anne Simon, le conte de fées continue


Anne Simon s’éclate à l’université du Maine. La freshman des Black Bears vient d’être élue rookie of the year de la Conférence America East. Et elle ne veut pas s’arrêter là !

Anne Simon continue son ascension. Après Sarrelouis puis Gréngewald, où elle a largement contribué au titre de champion, l’arrière avait décidé de se lancer un nouveau défi : partir en NCAA.
Arrivée cette saison au sein des Black Bears de UMaine, la native de Sandweiler s’est tout de suite sentie comme à la maison : «J’ai immédiatement senti le soutien de tout le monde. L’ambiance est familiale. Si tu as besoin de quelque chose, on va t’aider.»

Rapidement, la Luxembourgeoise se rend indispensable en intégrant le cinq majeur de l’équipe : «Mercredi, je crois que c’était le 28e match que je jouais en tant que titulaire», confie-t-elle.
Elle a su saisir sa chance et profiter des graves blessures de deux joueuses, Fanny Wadling et Blanca Millan, out pour la saison. «On a également trois autres filles qui sont blessées actuellement.»

Comme à chaque fois qu’elle rejoint une équipe, Anne Simon se montre redoutable d’efficacité. Jugez plutôt : avec 12,7 points de moyenne, 5,1 rebonds et 1,9 passe, elle a décroché à sept reprises le titre de rookie de la semaine et à l’issue de la saison régulière, elle a logiquement été élue rookie de l’année ! «C’est forcément une satisfaction. Maintenant, ce qui m’intéresse, c’est comment je vais me développer lors des prochaines saisons. Mais c’est toujours sympa d’avoir un trophée», sourit-elle.

Chassez le naturel, la compétitrice revient au galop. Et, actuellement, la joueuse grand-ducale ne pense qu’à une chose : remporter le tournoi ! Après avoir été battues en saison régulière, les filles de la coach Amy Vachon se sont donné pour mission de gagner les play-offs de la Conférence, une performance qui leur permettrait de se qualifier directement pour la March Madness, le tournoi universitaire final qui regroupe les meilleures équipes de tout le pays.

À deux matches de la March Madness

Mercredi, elles ont réussi à dominer Vermont (78-66) et à se qualifier pour la sixième demi-finale de la compétition d’affilée dans un match où Anne Simon a apporté 15 pts et 7 rebonds, son neuvième d’affilée à 10 points ou plus : «On sait que si on perd, la saison est finie. On a souffert en première mi-temps, on n’a pas bien défendu. Mais c’était mieux après le repos. On a mis trois paniers à trois points qui nous ont fait du bien», précise la guard, qui a inscrit deux missiles longue distance dans cette rencontre.

Dimanche, place à la réception de UMass Lowell devant sans doute au moins 2 000 personnes avant, en cas de victoire, une finale à disputer certainement contre Stony Brook, leader à l’issue de la saison régulière : «On a déjà battu toutes nos adversaires. On n’est pas favorites, mais c’est possible de gagner. Ce serait un rêve !»

Depuis son arrivée aux États-Unis, Anne Simon s’est complètement adaptée au style de vie. Et, surtout, au rythme infernal que demande sa vie d’étudiante-athlète : «On a deux, voire trois, matches par semaine. Pour les longs déplacements, on prend l’avion. Mais pour les rencontres de Conférence, on y va en bus. Les voyages ne dépassent pas cinq heures. Pour les cours, ce qui est bien, c’est qu’on a entraînement avant. C’est plus pratique», avoue l’étudiante en psychologie.

Même si elle ressent parfois un peu le manque de ses proches, elle prend rapidement le dessus. Il faut dire qu’avec une équipe composée de pas moins de sept nationalités différentes, chacune sait ce que l’autre peut ressentir, par exemple, quand ce sont les vacances et qu’on ne peut pas retourner à la maison.

Anne Simon, qui dit avoir progressé «au niveau de (son) tir, dans (son) attaque du panier et peut-être en défense aussi mais il faut demander à la coach», se sent visiblement comme un poisson dans l’eau à Orono. Et ce, même si elle vit dans une chambre qu’elle partage avec une autre joueuse : «Je le savais avant de venir. Mais tout le monde fait attention à ce que ça se passe bien.» Le moins que l’on puisse dire, c’est que pour le moment c’est le cas. Pourvu que ça dure !

Romain Haas