L’Amicale accueillera, ce mercredi soir pour la première manche de la Finale, les Musel Pikes, avec l’ambition de remporter le premier match pour se rapprocher d’un titre qu’elle attend depuis 1981.
Si la présence de l’Amicale est tout sauf une surprise, on n’attendait pas forcément les Musel Pikes à pareille fête. Mais les hommes de Frank Baum ont largement mérité de jouer une nouvelle finale, après celle de 2009.
Est-ce une finale logique ?
À cette question, on peut répondre par l’affirmative. Depuis le début de la saison et avant même qu’elle ne débute, l’Amicale faisait office de grand favori à la succession du T71. Tout au long du championnat, les hommes de Ken Diederich ont confirmé qu’ils étaient bien les patrons de la Nationale 1 en écrasant tout ou presque sur leur passage. Auteur d’une saison régulière parfaite (18-0), les Fraisiers ont un tout petit peu marqué le pas après leur première défaite en demi-finale de Coupe. Mais globalement, ils ont tout le temps été exacts au rendez-vous. Même quand il a fallu écarter de leur route Etzella, seule équipe à avoir battu deux fois les Picard, Melcher et compagnie, cette saison.
Du côté des Musel Pikes, et à l’instar de ce qui s’est passé pour l’Amicale, l’équipe est restée exactement la même. Seul le jeune et prometteur Joe Kalmes a rejoint l’armada mosellane, à nouveau coachée par Frank Baum. Dès le début de la saison, Jean Kox et ses coéquipiers annonçaient la couleur : «On ne va pas se contenter des play-offs.» Et ils l’ont prouvé tout au long de la saison, en se positionnant chaque fois en troisième position.
Les Mosellans ont su profiter d’une équipe de Dudelange diminuée par les absences pour différentes raisons de Nelly Stephens et Chris Jones. Mais sans s’occuper des tracas de leurs adversaires, les coéquipiers de Laurent Schwartz ont fait ce qu’il fallait pour s’offrir une nouvelle finale, sept ans après.
Un favori se détache-t-il clairement ?
Sur le papier, et Ken Diederich ne le nie pas, évidemment, c’est Steinsel qui est en position de force. Les Fraisiers ont remporté leurs quatre confrontations face aux Mosellans… mais il ne faut pas oublier que c’était également le cas du T71, contre qui les Pikes n’avaient pas encore gagné… avant d’enchaîner les deux succès qu’il fallait.
L’avantage du parquet est-il important ?
Sans aucun doute. Toute la saison, l’Amicale s’est battue, notamment avec le T71, pour avoir la possibilité de choisir le lieu du premier match… et de jouer une éventuelle belle à la maison. L’avantage du parquet est d’autant plus important qu’à la différence de Dudelange, qui évolue dans une très grande salle, les Musel Pikes jouent à Stadtbredimus dans une salle à la configuration très particulière. Et Ken Diederich a clairement indiqué que ce n’était jamais une sinécure d’aller chercher un succès en terre mosellane. À ce titre, le fait de n’avoir à y jouer qu’un match est un plus.
Quels sont les atouts des protagonistes ?
L’Amicale, c’est d’abord le meilleur 7 majeur de toute la ligue. Meilleure attaque et meilleure défense, elle peut également compter sur deux joueurs Américains excellents, qui s’intègrent parfaitement au plan de jeu mis en place par Ken Diederich. Samy Picard est un shooteur hors pair, qui a retrouvé l’intégralité de ses immenses moyens alors que Bobby Melcher est sans conteste l’avenir de la franchise. Et l’un des jeunes les plus doués de sa génération. Si on ajoute à cela Eric Jeitz, jeune papa, toujours capable de faire la différence, un Alex Laurent capable de prendre ses responsabilités et un Christian Schartz bien décidé à quitter les parquets sur une victoire, on obtient une sacrée machine à gagner.
En face, les Musel Pikes sont moins forts individuellement. Même si sur un match, les Kox, Schwartz et Welter sont tous capables de mettre 20 points. Mais leur principale force réside dans leur collectif sans faille. Et leur capacité à ne jamais rien lâcher. Avec un Jarmar Gulley qui s’est mué en véritable leader, les Pikes ont franchi un palier supplémentaire.
Quelles seront les clefs de la série ?
Pour l’Amicale, l’objectif sera d’imposer son jeu, fait de vitesse et d’adresse. Steinsel va vouloir jouer vite pour mettre à mal la défense de zone proposée par les Musel Pikes. Des Mosellans qui, s’ils veulent l’emporter, devront obligatoirement prendre un match en terre steinseloise. Une performance qui ne sera possible qu’en faisant déjouer son adversaire. En l’obligeant à ralentir le jeu. Les automatismes sont très importants pour les Musel Pikes, qui risquent du coup d’être handicapés par l’absence, probable, de Clancy Rugg au moins pour le premier match, ce mercredi.
Romain Haas