Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Magaly Menadier s’est imposée en deux saisons comme une pièce maîtresse de l’équipe de Bundesliga de Nördlingen. Elle s’est rengagée pour un an de plus… mais de manière numérique, évidemment.
Voilà deux saisons que Magaly Meynadier, déjà passée par Sarrelouis sous les ordres de Hermann Paar, a retrouvé la Bundesliga, du côté des XCYDE Angels. Après une première saison moyenne, la formation de Nördlingen a réalisé un exercice 2019/2020 de très haute qualité, avant d’être, bien sûr, brutalement interrompu par la pandémie mondiale du coronavirus. Au moment de l’arrêt, les Angels pointaient en effet à une excellente troisième place en championnat grâce, entre autres, à une Maggy Meynadier bien installée dans l’équipe et au four et au moulin (9 pts, 4 rebonds, 2,5 passes, 1,5 interceptions) sur le parquet comme en dehors, puisqu’elle est désormais l’une des deux cocapitaines des Angels.
Alors que la saison est définitivement arrêtée, il faut se pencher sur la question de la prochaine. Et l’internationale luxembourgeoise, après mûre réflexion, a décidé de repartir pour une saison supplémentaire du côté de Nördlingen : «J’ai longuement discuté avec mon agent. Voilà deux ans que nous connaissons les Angels et je pense que nous avons établi un rapport de confiance. Pour moi, signer pour une saison de plus était la décision la plus sûre au vu de la situation. En plus, je me sens très à l’aise avec le coach et j’ai un rôle important au sein de ce club, ce qui ne serait pas forcément le cas dans une autre équipe», note-t-elle.
Après une première saison d’apprentissage, elle s’est vraiment épanouie sous la coupe du Hongrois Antony Imreh, qui a pris en charge l’équipe avant cette saison : «Je reçois toute sa confiance. Il m’aide à corriger mes faiblesses. J’ai été bien plus contente cette saison, ce qui est, pour moi une progression.»
Comme elle en a désormais pris l’habitude depuis qu’elle est pro, Magaly Meynadier s’est donc engagée pour une seule saison : «Je n’aime pas trop me projeter au-delà. On ne sait jamais ce qui peut arriver par la suite.»
Discussion par Zoom, contrat par mail
En revanche, ce qui a changé par rapport à l’année dernière, c’est qu’elle n’a pas pu signer son contrat et serrer la main des responsables de l’équipe. En effet, à circonstances exceptionnelles, moyens exceptionnels. Et c’est ainsi que pour elle comme pour l’autre cocapitaine, Laura Geiselsöder, il a fallu recourir aux méthodes modernes pour acter un nouveau partenariat d’une saison : «Nous avons communiqué par Zoom. J’ai reçu le contrat par mail, je l’ai signé avec une application avant de le renvoyer, également par mail. C’était assez facile», se réjouit-elle.
À l’aube de sa troisième saison au sein de cette équipe, la joueuse grand-ducale ne se prononce pas quant à d’éventuelles futures destinations différentes : «Tout se passe bien à Nördlingen, il y a une bonne ambiance, j’aime le lieu où je vis, les gens sont sympa et point de vue basket, ça va plutôt bien. Ma philosophie, c’est « vis au jour le jour ». Pour le moment, tout va bien», confie la jeune femme, rentrée chez papa et maman pour vivre son confinement dans de bonnes conditions.
«J’essaie de rester en forme. Je fais du vélo, je vais courir, un peu de muscu dans le jardin, des abdos, etc. Ça m’occupe.» Mais évidemment, l’impossibilité de s’entraîner en équipe lui pèse : «Ça me manque vraiment beaucoup. En plus, j’ai appris que le tournoi des petits pays qui devait se dérouler à Chypre était annulé. Ça m’a foutu un sacré coup au moral, car au moins, j’avais un but sur lequel travailler. Mais évidemment, au vu de la situation sanitaire, c’est tout à fait compréhensible et la santé de chacun est le plus important.»
En attendant que la situation revienne à la normale, Maggy a déjà assuré son avenir pour la prochaine saison. C’est toujours ça de pris !
Romain Haas
