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[Basket] Lisa Jablonowski, promesses d’avenir


Lisa Jablonowski a franchi un cap en équipe nationale. Et elle a bien l'intention de poursuivre sa progression en rejoignant les États-Unis dès la saison prochaine. (photo Julien Garroy)

Ils représentent l’avenir du sport luxembourgeois et auront certainement un rôle à jouer dès l’année prochaine. Aujourd’hui, deuxième volet de notre série avec la basketteuse de l’Amicale Lisa Jablonowski, grande par la taille et par le talent. Qui évoluera l’an prochain aux États-Unis.

Du haut de ses 1,89 m et de ses 18 ans, Lisa Jablonowski représente le futur de la discipline au Grand-Duché. La jeune femme, en constante progression, n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin. Lisa Jablonowski est devenue, en l’espace de deux ans, une pièce essentielle de l’équipe nationale. La joueuse, formée à Gréngewald avant de jouer les premiers rôles avec le Telstar, fait désormais le bonheur de l’Amicale. Et en fin de saison, elle poursuivra son apprentissage aux États-Unis.

Depuis qu’elle est toute petite, Lisa Jablonowski… ne l’est pas : « J’ai toujours été la plus grande. J’étais même plus grande que beaucoup de garçons », confie celle qui accuse désormais 189 cm sous la toise. « Mais à la maison, on m’appelait la petite. Car j’étais la plus petite », précise celle dont la mère, allemande, mesure 1,85 m, alors que le père, polonais d’origine mais naturalisé luxembourgeois, est au double mètre.

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Dans la famille Jablonowski, on est grands. Et passionnés de tennis : « Toute la famille en fait. » Y compris Lisa. Mais sa vie de sportive va basculer quand, vers l’âge de 10 ans, elle décidera d’accompagner une copine à un entraînement de basket : « Ça m’a plu et je suis restée. »

Une géante… mais pas seulement

À Gréngewald, l’équipe n’est pas très grande et Lisa se fait tout de suite sa place au sein de l’effectif. Mais vers l’âge de 13 ans, elle se retrouve face à un dilemme : « Il n’y avait pas d’équipe filles pour cette âge et je n’avais pas envie de jouer avec les garçons. Donc j’ai décidé de changer de club et d’aller à Hesperange, qui n’est pas très loin de Niederanven », d’où elle est originaire. Au Telstar, elle aura la possibilité de jouer les premiers rôles : « On a gagné une fois la Coupe et sinon, on était tout le temps deuxièmes, derrière Soleuvre ou Contern », se remémore-t-elle.

C’est également à cette période que Lisa Jablonowski va faire ses débuts en équipe nationale : « J’ai été invitée à rejoindre l’entraînement de la sélection, ça me permettait de faire plus de séances et ça m’a donné plus de sérénité. » La jeune fille ne tarde d’ailleurs pas à effectuer ses grands débuts internationaux : « J’ai participé à mon premier championnat d’Europe à 13 ans, chez les U14. Je me souviens que c’était en Roumanie, j’étais la plus jeune. À ce moment-là, je ne savais pas encore ce que je voulais faire, mais le fait de participer à une telle manifestation m’a motivée pour continuer. Ça m’a encouragée. »

Elle continue sa progression en même temps qu’elle prend des centimètres, même si, de son propre aveu, celle qui a aujourd’hui 18 ans n’a pratiquement plus grandi depuis deux ans : « Et ça me va très bien comme cela. Je ne pense pas que ça me servirait beaucoup plus sur le plan du basket de grandir encore. Et ça ne m’aidera certainement pas dans ma vie de tous les jours. » Forcément, elle ne trouve pas toujours tous les vêtements qu’elle souhaite à sa taille mais globalement, ça se passe plutôt bien. Et pour les chaussures, aucun problème : « J’ai des petits pieds. Je fais du 41. »

Si elle a d’abord été retenue parce qu’elle était grande, Lisa Jablonowski explique avoir eu de la chance dans son parcours : « Mes différents entraîneurs ne me voyaient pas obligatoirement comme la « center » (pivot) qui doit juste attendre dans la raquette qu’on lui donne la balle. Pour ma taille, je ne suis pas trop lente et je peux marquer de l’extérieur. Je me sens à l’aise en poste 3 comme 4 », précise encore la jeune femme qui explique que son premier réflexe, quand elle reçoit la balle est « de regarder autour de moi si je n’ai pas une coéquipière en meilleure position que moi ».

Arrivée en sélection sur la pointe des pieds juste après les JPEE 2013 : « J’étais encore trop jeune pour faire partie de l’équipe, j’avais 15 ans », la jeune Luxembourgeoise sera rapidement adoptée par ses coéquipières. Et elle a largement contribué à la victoire du Luxembourg en Islande, en terminant 3 e meilleure marqueuse (14,3 pts) et 3 e meilleure rebondeuse (9,7 rbds) de la compétition : « Hermann (NDLR : Paar, l’entraîneur national jusqu’en juin) voulait que je prenne plus de responsabilités. Tout cela dans l’optique de bien me préparer pour aller aux États-Unis. »

Les États-Unis, le prochain défi de la jeune femme, qui a quitté le Telstar pour l’Amicale à l’intersaison : « Je ne voyais pas d’évolution et je me suis dit que pour une dernière saison au Luxembourg, ce serait bien de connaître un nouvel environnement. » Pour elle, c’est une étape supplémentaire. Vers un avenir qui s’annonce prometteur.

Romain Haas

Retrouvez dans Le Quotidien de jeudi la suite de notre série sur les espoirs du sport luxembourgeois avec un article sur la nageuse Julie Meynen.

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