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[Basket] Les Pikes regardent vers le haut


Kelvin Okundaye et les Musel Pikes sont bien décidés à montrer qu’ils ont largement le niveau pour rester dans l’élite. Voire même encore un peu mieux.

9ᵉ JOURNÉE EN ENOVOS LEAGUE Même s’ils affichent un mauvais bilan (2-6), les Musel Pikes sont convaincus qu’ils valent mieux. Et leurs dernières sorties vont dans ce sens avant de défier le T71.

Un effectif quasiment identique à celui de l’an passé, un Américain arrivé en dernière minute, on savait que la saison des Musel Pikes serait compliquée. Et après le premier tiers du championnat, les Mosellans peinent effectivement avec seulement deux petites victoires à leur compteur. Cependant, des signes positifs semblent poindre pour faire espérer à Tom Welter et compagnie un avenir, si ce n’est radieux, du moins meilleur.

«Si on regarde notre dynamique, elle est très bonne, explique Gilles Kerschen. On reste sur trois victoires lors des quatre derniers matches.» Effectivement, en tenant compte de celle en Coupe face à Gréngewald (80-113), les Pikes ont enchaîné trois succès lors de leurs quatre dernières rencontres, à savoir face à Mondorf (77-80) et surtout contre l’Arantia la semaine dernière (99-85) à l’issue d’un match véritablement abouti.

Un match pour lequel Filipe Abreu, tout comme lors du match de Coupe, avait assuré l’intérim, étant donné que l’aventure Alfredo Pecorino avait fait long feu : «Ce n’est jamais évident pour un coach qui ne connaît pas la ligue. Il voulait changer des choses, sortir les joueurs de leur zone de confort. Tout cela prend du temps. Mais si vous voulez rester dans la ligue, vous n’en avez pas. Il y a eu des discussions sur le coach après la défaite contre Heffingen et le club a décidé de trouver une autre solution», précise le technicien par intérim.

Qui a constaté un changement contre Larochette : «On a vu des joueurs libérés, concentrés, bref, ça roulait. Enfin, on avait réussi à battre une équipe mieux classée que nous. Contre Contern (NDLR : défaite 70-83) déjà, il y avait eu de bonnes choses, on avait mené dans le quatrième quart avant de s’écrouler alors qu’ils étaient troisièmes à l’époque. Et après cette victoire contre l’Arantia, on était soulagés.»

L’intérim aura été de courte durée pour Filipe Abreu puisque, dès lundi, le coach a annoncé que Brian Carroll s’installerait désormais sur le banc. Les deux hommes ont échangé et, pour le moment en tout cas, Abreu reste bien aux côtés de l’ancien entraîneur de… l’Arantia!

«On a encore deux matches avant le break FIBA. Ça me laissera le temps de réfléchir. Pour le moment, je dirais plus que oui, je vais continuer. Je connais le coach depuis plus de 15 ans, on avait déjà travaillé ensemble à Dudelange, on verra si ça fonctionne.»

«Beaucoup de potentiel» pour Brian Carroll

Ce dernier se dit en tout cas impatient de commencer sa tâche : «Je vois beaucoup de potentiel dans cette équipe. Je ne tiens pas compte du bilan victoires/défaites, ce qui m’intéresse c’est de développer ce groupe. J’ai vu le match contre l’Arantia et j’ai trouvé que Filipe avait apporté une énorme énergie, les Pikes ont joué en équipe. Je vois beaucoup de joueurs capables d’apporter quelque chose, ils ont été 7 à marquer au moins 7 pts.»

Et il a déjà pointé du doigt les domaines dans lesquels il faudra progresser : «Hormis un match, on a à chaque fois encaissé plus de 80 pts. Bien sûr, quand on joue vite avec plus de possession, c’est normal mais c’est quand même un peu trop. On doit travailler sur la défense et faire en sorte que plusieurs joueurs contribuent en attaque.»

Et Filipe Abreu d’enchaîner : «Face à l’Arantia, on a mérité notre victoire. On a bien travaillé collectivement. Les Américains ont fait le boulot, en attaque mais pas seulement. Les Luxembourgeois ont marqué. Et même à un moment, on n’a pas hésité à jouer avec un seul Américain.»

Le coach intérimaire avait également eu des mots forts à la pause, qui avaient trouvé une résonance en seconde période : «J’avais dit aux gars que si on voulait gagner ce match, il fallait concéder moins de rebonds offensifs, ils en avaient déjà 11. Et perdre moins de ballons, on avait déjà 15 turnovers. Résultat, on termine avec 14 et 19, on a très bien réagi.»

Contrairement à une équipe comme l’Amicale ou la Résidence, qui s’appuient sur des cartons en attaque de leurs Américains, les Pikes ont d’autres atouts.

Et même si, face à l’Arantia, c’est le renfort germano-nigérian Kelvin Okundaye qui a sorti un énorme match avec 32 pts en sortie de banc, la première force des Musel Pikes reste son collectif : «On marque presque 100 pts sans avoir besoin d’un Jarvis (Williams) ou d’un Leon (Ayers) à 50 pts», note encore Gilles Kerschen. «Chez nous, tout le monde est capable d’apporter quelque chose en attaque.»

Et quand on lui demande s’il est inquiet pour l’avenir, la réponse de l’ancien joueur du Telstar fuse : «À mon avis, on n’est pas trop loin des play-offs. Et une fois qu’on y est, tout est possible. Mais même si on n’atteint pas les play-offs, je ne suis pas inquiet. Je pense qu’on est tout à fait capables de laisser deux ou trois équipes derrière nous.»

Il est vrai que si on prend la courte défaite contre Heffingen et le match de Contern, le bilan aurait pu être de 4-4 pour les Pikes. S’ils veulent continuer leur pas dans la bonne direction, il leur faudrait accrocher l’un des deux matches qui arrivent. Et comme, mercredi, ils accueilleront Etzella, leader invaincu, le déplacement sur le parquet du T71 pourrait être une bonne opportunité :

«Dudelange, c’est une équipe du même niveau que Larochette. Encore plus physique. On n’est pas la plus grande équipe de la ligue, mais on sait se battre aux rebonds. Et cette donne sera très importante contre eux. Ça et réduire le nombre de pertes de balle», analyse encore Gilles Kerschen.

«Selon moi, tout le monde peut battre tout le monde. On l’a bien vu avec Mamer qui a battu Steinsel. Si tu as une bonne journée et que la balle rentre, n’importe quel match est bon à prendre. Si on reste sur l’élan de Larochette, ça peut être un match serré. Il faudra rester concentré 40 minutes pour avoir une chance de le prendre», conclut Filipe Abreu.