Les Musel Pikes n’ont pas encore trouvé le bon rythme. Avant d’affronter quatre gros morceaux de suite, le match contre le Telstar (13e journée de Nationale 1) doit leur permettre d’emmagasiner un peu de confiance.
Il y a un an pratiquement jour pour jour, la FLBB annonçait sa décision à la suite de l’arrêt du championnat : elle validait le titre du Basket Esch, alors en tête du championnat et entérinait les relégations de l’Amicale et de Contern… avant que cette décision ne provoque un raz-de-marée de protestations qui se soldera par trois assemblées générales extraordinaires et un changement de mode de championnat.
On ne s’en rappelle pas forcément, mais si le Basket Esch avait été sacré, c’était à la faveur d’une victoire lors de la dernière journée de la deuxième phase du championnat acquise sur le parquet des Musel Pikes, alors en tête. Sans cette défaite, ce sont les Mosellans qui auraient été désignés champions.
Un an plus tard, si le Basket Esch est dans le bon rythme, avec seulement deux défaites, la donne est un peu différente pour les joueurs de Stadtbredimus, qui affichent un bilan à peine équilibré (6-5) qui les fait figurer à une septième place provisoire. En clair, si le championnat devait s’arrêter maintenant, les hommes de John Dieckelmann ne participeraient pas aux play-offs.
«Nous n’allons certainement pas sous-estimer le Telstar»
Pour Tom Welter, il n’y a pas péril en la demeure : «En début de saison, on a connu des problèmes avec nos Américains. Et alors qu’on commençait à mieux jouer, la saison a été arrêtée, ce qui ne nous a pas fait du bien. Depuis la reprise, on peine à retrouver le rythme qui était le nôtre. Mais il reste encore beaucoup de matches et je suis confiant dans le fait qu’on parviendra à reprendre le bon tempo.»
Les coupures et l’arrêt de l’emblématique capitaine Laurent Schwartz n’ont pas fait de bien à une équipe qui, hormis un succès avant la pause forcée face au T71, a battu toutes les équipes qui la précèdent et a perdu contre toutes celles qui la devancent. La logique voudrait donc que la rencontre de ce week-end, face au Telstar, se solde par un succès.
Mais l’arrière mosellan ne veut absolument pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué : «Comme nous n’avons pas encore trouvé la bonne carburation, ce match face au Telstar est aussi important que tous les autres. Même si eux et le Sparta jouent sans Américain, ils ont l’intention de gagner des matches. Et nous n’allons certainement pas les sous-estimer.»
Une équipe qui a tout ce qu’il faut
D’autant plus qu’après la lanterne rouge, se profilent quatre déplacements de suite contre des formations mieux classées que les Pikes, à savoir le match en retard face à Esch, qui avait été reporté alors que les deux équipes étaient à l’échauffement, puis ce sera le surprenant leader Résidence, avant d’enchaîner avec Etzella et le T71. Nul doute que si les Mosellans veulent aller chercher le top 6, il faudra accrocher au minimum un succès contre un de ces quatre ténors.
Pour Tom Welter, en tout cas, l’équipe a ce qu’il faut pour aller loin : «Nous avons un bon mix entre des Luxembourgeois expérimentés et des jeunes qui ne savent pas encore à quel point ils sont bons. Sans oublier Keith (Stone) et Marcus (Ottey) qui, sur le plan tant humain que du jeu s’inscrivent très bien au sein de l’équipe. À l’entraînement comme dans les matches, on a pu compter sur eux. On ne regrette absolument pas d’avoir pris ces deux jeunes comme pro.»
Le tout, dirigé par un coach qui a visiblement réussi à bien s’intégrer au club mosellan : «Avec ses années d’expérience, il sait comment préparer le match du week-end et améliorer l’équipe collectivement comme individuellement. On a beaucoup aimé sa philosophie de jeu et c’est pour cela qu’on l’a choisi.»
Et avec John Dieckelman comme avec Chris Wulff ou Frank Baum, la star, c’est l’équipe : «Notre force a toujours été notre collectif et ça le restera. On pourrait avoir des Américains qui mettent 70 points, mais c’est un sport d’équipe.»
Avec un tel effectif, les Pikes se montrent ambitieux : «Si on arrive à atteindre les play-offs, c’est pour aller au bout! C’était et ça reste l’objectif de la saison.» Il leur reste douze matches pour décrocher une place dans le top 6.
Romain Haas