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[Basket] Les héros risquent d’être fatigués


Jairo Delgado et les Luxembourgeois ne vont pas vraiment avoir le temps de souffler.(photo Julien Garroy)

Pour le début des qualifications pour le championnat d’Europe 2017, les basketteurs luxembourgeois ont bien résisté lors d’un match héroïque face à la Macédoine (défaite 89-75). Mais pas le temps de se reposer, ils jouent ce samedi soir en Hongrie!

Mercredi soir, pour la première sortie de Ken Diederich sur le banc de la sélection, l’équipe nationale a chèrement vendu sa peau face à la Macédoine, à l’occasion de la première journée des qualifications pour le championnat d’Europe  : « On a presque fait le match parfait. On revient à -8 à cinq minutes de la fin, on ne perd que douze ballons et on est dominés au rebond de seulement cinq ou six unités. Si on joue de cette façon… », commente le technicien luxembourgeois.

Malgré une domination physique de leur adversaire macédonien, les petits et rapides joueurs grand-ducaux étaient tout près de créer une vraie sensation, face à un adversaire qui n’a certainement pas respecté son opposant  : « En deuxième mi-temps, ce sont les Macédoniens qui ont pris tous les temps-morts. Ça sifflait dans les tribunes », sourit encore Ken Diederich.

Du fait de son déficit physique, le Luxembourg doit compenser par une impressionnante débauche d’énergie  : « On a pratiqué le basket que j’aime  : du jeu rapide, beaucoup de passes, un ballon qui va de gauche à droite, un basket très collectif. Ensuite, le rebond, c’est de la volonté. L’envie de se bagarrer. »

Les jeunes Luxembourgeois auront en tout cas gagné le respect de leur adversaire  : « Le coach est venu me voir à la fin et m’a dit qu’il était impressionné. Qu’il n’aurait jamais cru que nous étions capables de jouer ainsi. » Mais il ne s’agissait que du premier des trois matches consécutifs que le Grand-Duché va jouer à l’extérieur. Et vers une heure du matin, dans la nuit de mercredi à jeudi, tout le monde a pris l’avion pour retourner à la maison… pas longtemps. Dès vendredi matin, Ken Diederich et son groupe étaient de nouveau sur le pont pour un périple de… neuf heures  : « On passe par Munich, puis Budapest. Et ensuite, on a encore trois heures de bus pour arriver à Sopron. »

On l’aura compris, ce n’est certainement pas dans les meilleures dispositions physiques que vont se présenter les Luxembourgeois, qui jouent dès samedi soir face à la Hongrie. Un adversaire redoutable, qui a écrasé la Grande-Bretagne  : « Je ne suis pas surpris. Il y a pas mal de problèmes entre les joueurs anglais. Alors que les Hongrois n’ont pas de stars, mais forment une véritable équipe. »

«On prend quart par quart»

Attention, quand Ken Diederich évoque le fait qu’il n’y a pas de stars dans cette formation hongroise, ne nous méprenons pas  : les joueurs sont tous pros. Et d’un tout autre calibre que les modestes Luxembourgeois  : « J’en connais deux, ils jouent en série A italienne. Notamment Zoltan Perl, un joueur de 21  ans, qui est très fort. Ils ont aussi un Américain naturalisé. »

On l’aura compris, les Luxembourgeois, qui seront encore privés de Tom Schumacher, mais qui récupèrent Yann Wollf, alors que Joe Kalmes, qui a pris un coup, est incertain, ne partiraient déjà pas, en temps normal, avec les faveurs du pronostic. Inutile de dire que la fatigue accumulée ne jouera pas non plus en leur faveur.

Malgré tout, l’objectif est de faire meilleure figure possible  : « On ne prend pas match par match, mais quart par quart. Contre la Macédoine, on en a gagné deux. On veut gagner des quarts. Si on ne prend pas une différence de 20 rebonds et qu’on arrive à limiter nos pertes de balles à douze ou treize, on sera bien. »

Romain Haas

Samedi 3 septembre, 18 h 30, Hongrie – Luxembourg