6e JOURNÉE EN ENOVOS LEAGUE Avec deux déplacements, en Coupe à Ettelbruck la semaine prochaine et à Steinsel samedi, Dudelange va passer deux vrais tests.

Pour de nombreux observateurs, le T71 faisait figure de principal favori avant le début de cet exercice 2025/2026. Il faut dire qu’avec le retour de Jimmie Taylor et les recrutements d’Ivan Delgado, qui a décidé de mettre un terme à son aventure chez les pros, et du jeune et prometteur Finn Reisdorffer, en provenance de Mamer, la troupe, désormais coachée par Christophe Ney, avait fière allure même si Dino Ceman a quitté le club pour rejoindre Esch : «Sur le papier, on est plus forts que l’année dernière», affirme d’ailleurs le capitaine, Christopher Jack.

Alors qu’on se rapproche de la fin du premier tiers de la saison régulière, le bilan comptable est plutôt bon : les joueurs de la Forge du Sud ont remporté six matches sur sept, en comptant la Coupe. Leur seul revers étant, jusqu’à présent, un match à Esch où : «On n’a pas été bons», commente le nouveau technicien du T71. Et d’ajouter : «Dans les autres, qu’on a tous gagnés, on a fait à peu près ce qu’on voulait faire. Le tout, avec une équipe qui n’est pas encore au complet.»

Effectivement, si Dudelange affiche le deuxième meilleur bilan de la ligue, il le fait alors que les blessures pleuvent : «Nos deux recrues n’ont pas encore pu débuter leur saison», rappelle Christophe Ney. C’est ainsi qu’Ivan Delgado s’est blessé dès les toutes premières minutes de son premier match et n’a plus foulé le parquet depuis.

Quant à Finn Reisdorffer, il n’a lui carrément pas encore porté le maillot de son nouveau club dans un match officiel : «Finn a fait toute la préparation avec nous, mais il s’est toujours plaint de son pied. On l’a mis au repos deux semaines, mais ça n’allait pas mieux. Et finalement, on a constaté une fracture de fatigue au pied. Il en a encore pour plusieurs semaines d’absence.» On ajoute également l’absence du jeune Fabian Agbodenou et ça fait trois joueurs out.

Des recrues qui n’ont pas encore joué

Alors que le retour d’Ivan Delgado se précise chaque jour un peu plus : «Ivan n’a pas pu faire la préparation avec nous à cause d’une blessure. Et dès le premier match, il se blesse à un autre endroit. Il poursuit sa rééducation. Il devrait être bientôt prêt. Il a repris l’entraînement avec contact.» De là à imaginer l’ancien du Deich face à son club de cœur lors des quarts de finale à Etzella? Ce n’est pas inenvisageable. En effet, le tirage au sort a été assez violent. Après avoir dû affronter dans un remake de la dernière finale le Basket Esch, son bourreau en finale, Etzella hérite du T71, l’un des plus gros adversaires possibles.

Pas une bonne nouvelle, non plus, pour les Dudelangeois, qui s’étaient quant à eux qualifiés tranquillement en dominant Heffingen : «C’était un match piège. Il était essentiel de vraiment étouffer leur confiance et leurs espoirs. On est restés concentrés dès le début et on a su faire la différence», se réjouit le coach dudelangeois. Qui aurait préféré un autre adversaire pour ces quarts : «C’est clair qu’il y avait des options plus faciles sur le papier. Mais on ira à Ettelbruck avec l’objectif d’aller chercher la victoire.»

Un peu comme ce fut le cas il y a deux semaines sur le parquet de la Résidence (85-86).Un match qui a peut-être servi de déclic : «Avant ce match, on connaissait des hauts et des bas, en match comme à l’entraînement. On l’avait bien préparé. Et durant la rencontre, on a eu de très bonnes séquences. Mais à chaque fois, on les a laissés revenir. Mais on a gardé notre calme, notre sang-froid et on a su l’emporter.»

Deux Américains dans l’équipe

Une équipe dudelangeoise qui s’appuie, bien sûr, sur ses deux Américains : Jimmie Taylor et Mekhi Long. «Jimmie, on le connaît très bien. Un leader, très compétitif, qui montre le chemin à l’entraînement et en match. Quelqu’un qui sait comment gagner les matches et les titres. C’était important d’avoir cette expérience au sein de l’équipe. Et comme il était intéressé pour revenir, c’était vraiment une opération win-win pour tout le monde.»

Quant à Mekhi Long : «C’est quelqu’un d’assez réservé. C’est la première fois qu’il sort des USA et jusqu’ici, il s’est très bien adapté et fait du très bon travail. Il nous aide beaucoup en défense, prend des rebonds, il peut marquer des points. Et surtout, c’est un joueur qui joue pour l’équipe et pas pour ses stats, ce qui peut être souvent un souci avec certains Américains.»

«Prêts? On va le voir dans les prochains jours»

Les Luxembourgeois ne sont pas en reste, à l’image d’un Joe Kalmes qui reste sur un énorme match face aux Musel Pikes (35 pts, 15 rebonds) : «Il réalise un très bon début de saison. On voit qu’il est à l’aise à l’entraînement et pendant les matches. Il joue sans blessure», se réjouit son nouveau coach. Pour Christopher Jack, la marge de progression est encore assez conséquente : «Christophe a une philosophie diamétralement opposée à celle d’Yves (NDLR : Defraigne, coach du T71 pendant trois ans). Il nous laisse plus de liberté. On doit maintenant trouver la bonne balance entre les deux philosophies. Je pense qu’on est en train de le faire.»

Et de rappeler que, hormis le Basket Esch – contre qui ça c’était plutôt mal passé –, le T71 n’avait pas encore affronté de top équipe. Ce qui va changer lors des deux prochains matches : «C’est dur de dire si actuellement on est prêt pour des équipes de ce niveau. On va le voir dans les prochains jours.» En effet, avant un déplacement ô combien périlleux au Deich en milieu de semaine prochaine, les Dudelangeois se rendent, samedi, sur le parquet de l’Amicale : «Une équipe qui fait partie du top 4» pour «C. J.».

Christophe Ney sait ce que ses joueurs doivent faire pour repartir avec la victoire : «Il faut qu’on garde, voire qu’on améliore encore un peu, notre niveau en défense, même si on est déjà pas mal. On doit continuer à avoir peu de pertes de balles. Steinsel est une équipe très forte pour aller chercher les steals, ils ont plusieurs joueurs très forts dans ce domaine, comme Scott (Morton). Ils sont aussi pas mal aux rebonds offensifs, à l’image de leur Américain Ashton. Il ne faut pas trop leur laisser de deuxièmes chances.»