[Basket] Le T71 sous une pluie de 3 points

FIBA EUROCUP WOMEN (GROUPE B) Les Dudelangeoises ont subi une défaite logique, mercredi en Slovaquie face à un adversaire en feu à longue distance.

Pour son avant-dernière apparition continentale de la saison, le T71 retrouvait les Slovaques de Piestanske-Cajky. Lors du match aller, les joueuses de Jérôme Altmann avaient fait jeu égal avec leur adversaire en première mi-temps. Avant de subir la loi des visiteuses dès le retour des vestiaires : «Mais si on met l’énergie qu’il faut dès le début et qu’on évite les fautes bêtes, il y a quelque chose à faire», avait expliqué le coach dudelangeois lors de sa causerie de la veille.

Mercredi, sur le parquet d’une Diplomat-Arena bien remplie, les Luxembourgeoises ont tout de suite été confrontées à un problème… de taille. Il faut dire qu’avec trois filles qui dépassent les 190 cm, dont notamment la tour de contrôle Anna Kurcenkova, qui culmine à 1,95 m, pas évident de se frayer un chemin jusqu’à la raquette adverse. Il fallait donc passer par la périphérie, prendre des tirs compliqués… qui ne faisaient pas souvent mouche.

Battues en cm, Catherine Mreches et ses coéquipières comptaient compenser par leur volonté et leur hargne à se jeter sur chaque ballon. Plus souvent qu’à leur tour, elles parviendront même à prendre des rebonds au grand dam des géantes slovaques. Elles provoqueront un nombre incalculable de marchers dans les rangs des « Mouettes« , le surnom de l’équipe de Piestany. Tant et si bien qu’au terme du premier quart, les débats sont très équilibrés avec seulement deux points d’avance pour les locales (12-10).

Le deuxième quart repart sur les même bases. Du moins le croit-on. On s’échange les paniers, rien de bien inquiétant… Jusqu’à ce que Mia Loyd ne donne un petit point d’avance aux siennes (16-17). C’est le moment que choisit Evita Herminjard pour sortir de sa boîte. Certainement encore vexée de la défaite qu’elle a subie avec son équipe nationale contre les Luxembourgeoises quelques jours plus tôt, la Suissesse dégaine. Une fois, deux fois, trois fois. Et d’un coup, l’écart se creuse. Mais rien de rédhibitoire. Pas encore….

15-0 au retour des vestiaires

Seulement, les coéquipières de la joueuse helvète vont se sentir pousser des ailes derrière la ligne à trois points, si bien que c’est un véritable déluge d’ogives d’une précision chirurgicale qui s’abattent sur la tête des joueuses du T71 impuissantes. Et alors que Mandic plante la 8^e banderille à trois points de la rencontre et la septième du quart, il faut attendre 25«  de la sirène pour que Mandy Geniets n’inscrive enfin le premier missile longue distance. Le premier en 11 tentatives (9 % de réussite) alors qu’en face, à la pause, les Slovaques affichent un insolent 8/19 (42 %). Il ne faut pas chercher beaucoup plus loin l’écart de 12 pts en faveurs des locales à la mi-temps.

Dudelange a subi. Mais finalement, Shay Winton et compagnie ne sont pas si loin que cela. Et avec un tout petit peu plus de réussite, elles seraient tout à fait dans le match. D’autant plus Ehis Etute, gênée par le gabarit de ses adversaires directes, n’a, jusqu’alors, pas eu l’occasion de s’exprimer (4 pts, 1 rebond).

En résumé, la situation est grave. Mais pas (encore) désespérée. C’est avec cette approche que les Dudelangeoises repartent à l’assaut des tours de contrôle slovaques. Malheureusement, deux échecs d’Ehis Etute – clairement pas dans un grand soir (6 pts, 5 rebonds) – de près, un autre de Shay Winton, deux nouveaux missiles slovaques et un panier de l’inévitable Herminjard mettent un vilain coup sur la tête des Dudelangeoises qui se prennent un 15-0 d’entrée.

En moins de cinq minutes, l’écart prend des dimensions pratiquement définitives. Même si les Dudelangeoises ne baissent jamais les bras à l’image d’une Mia Loyd qui se bat sur chaque ballon. Mais face à une équipe qui termine à plus de 40 % de réussite à trois points (15/37) alors que le T71 atteint péniblement les 13 % (3/22), il n’y avait pas grand-chose à espérer. Le dernier quart ne change rien et permet même aux cadettes de goûter ensemble à quelques instants sur le parquet. Il faut vite oublier ce match, garder ce qu’il y a de positif, comme la volonté de chaque instant, repartir à l’entraînement. Pour se présenter dans les meilleures dispositions dans exactement une semaine, sur le parquet de Gorzow.