Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Les Dudelangeois, qui avaient pourtant perdu le premier match, ont remporté la belle pour éliminer l’Amicale, rapidement privée de Jarvis Williams, samedi à Steinsel.
Peut-on vraiment parler de surprise? Ce qui est certain, c’est que les Dudelangeois ont su venir à bout de cette équipe de Steinsel. Rien n’a été facile. Mais avec de l’abnégation, ils ont réussi à prendre le dessus. Et surtout à revenir dans la course après avoir perdu le premier match.
Cette rencontre a tenu toutes ses promesses dès les premières minutes. Les enjeux étaient énormes : une place en finale pour l’une des deux équipes. C’était vaincre ou rien. Pas étonnant, donc, de voir les deux formations entrer sur le terrain avec une concentration maximale.
C’est l’Amicale qui démarre le mieux la partie, en mettant immédiatement la pression sur son adversaire. Les Fraisiers ne pouvaient espérer meilleur départ et évitent les erreurs commises mercredi dernier. Après seulement cinq minutes de jeu, les Fraisiers mènent de 7 points.
Mais cet avantage fond rapidement, car les hommes d’Yves Defraigne se révoltent et retrouvent leur rythme de croisière. Ils reviennent dans la partie et prennent même les devants à la fin du premier quart (16-18).
Le ton est donné. L’intensité aussi. Une intensité parfois trop élevée au goût des hommes de Daniel Brandao, qui s’agacent face à l’agressivité des joueurs dudelangeois. Même à la limite de la faute, les joueurs de la Forge du Sud savent comment faire déjouer leurs adversaires. Ils creusent l’écart durant le deuxième quart.
Williams, sorti prématurément
Steinsel, de son côté, peine à sortir de cette spirale négative et ne trouve pas la clé offensivement. Mais c’était compter sans Scott Morton. L’arrière enchaîne les tirs à trois points, réalisant un impressionnant 4 sur 4 en quelques minutes, permettant à son équipe de repasser devant à la pause (38-37), également grâce au choix de passer en défense de zone.
Tout reste à jouer en seconde période. Mais la tâche s’annonce difficile pour Steinsel, contraint d’évoluer sans son meilleur marqueur. Jarvis Williams, blessé après seulement trois minutes de jeu, a dû quitter ses coéquipiers prématurément.
La deuxième période débute comme la première sur un ton élevé. Les deux équipes ne lâchent rien. Chacune a ses temps forts, même si c’est Dudelange qui mène constamment la danse. L’Amicale tente tant bien que mal de revenir à chaque fois au score, mais les visiteurs mènent la vie dure au champion sortant.
Les enjeux sont élevés et cela se ressent sur le parquet : les esprits s’échauffent et les arbitres doivent intervenir à plusieurs reprises, notamment lors du quatrième quart, où ils sont contraints de séparer les joueurs. Mais pas le temps de se disperser. Les Dudelangeois parviennent à conserver leur avance sans jamais se reposer sur leurs acquis, notamment Edward Colbert qui est sur tous les coups et explose les stats avec une performance XXL.
En face, les Fraisiers essaient souvent de recoller au score grâce à des tentatives à trois points, qui s’avèrent rarement payantes. Malgré la pression tout terrain, les Dudelangeois restent solides et ne flanchent pas sur la ligne des lancers francs, ce qui leur permet de valider leur ticket pour la finale. Mais le plus dur reste à faire : venir à bout d’Etzella en finale, et ce en cinq manches maximum.
