[FINAL FOUR, 5e MATCH] Les joueurs du T71 ont sorti un énorme match, mercredi, pour écarter de leur route Esch (77-92), qui disputait cette cinquième manche décisive à domicile. Mais les Dudelangeois étaient les plus forts.
Avant même le début de la rencontre, beaucoup de questions se posent, comme celle de la fatigue du côté dudelangeois. Dans quel état les coéquipiers de Tom Schumacher se trouveront-ils après avoir livré quatre quarts et une prolongation dans un match intense pour avoir le droit de disputer cette belle?
Sur le papier, le Basket Esch a un léger avantage : les hommes de Sylvain Lautié évoluent sur leur parquet. Jusqu’à présent, entre les deux formations, c’est à chaque fois l’équipe locale qui s’est imposée, que ce soit en saison régulière, lors de la poule titre comme des demi-finales.
Mais Esch est une formation qui n’a jamais connu cette situation de disputer une finale, et on ne sait pas trop comment Joe Biever et ses coéquipiers vont réagir à l’énorme pression sur leurs épaules.
Ce sont en tout cas eux qui entrent pied au plancher dans le match. Mais rapidement, Dudelange, comme samedi dernier, prend les commandes : une défense agressive, des missiles longue distance signés Frank Muller et Tom Schumacher, un Miles Jackson-Cartwright au diapason et, en l’espace de cinq minutes, ce sont bien les visiteurs qui sont résolument aux commandes (8-18), le tout devant une affluence record du côté de Lallange (1000 spectateurs!).
Il n’en faut pas plus au coach eschois pour rappeler ses troupes sur le banc pour délivrer ses consignes. Mais cela n’empêche pas le T71 de poursuivre sur sa lancée, avec, notamment, un dunk rageur signé Logwood, très en vue hier soir.
Il faut le dire, ce premier quart est une véritable démonstration collective de la part des coéquipiers d’Eric Jeitz, poussés par un public venu en masse soutenir le T71. Au terme des dix premières minutes de match, +18 en faveur des visiteurs.
Après une très longue mise en route, les Eschois montrent enfin une réaction mais la défense adverse leur donne vraiment du fil à retordre. En parvenant à isoler Hicks et avec Logwood, auteur d’un énorme travail sur Rugg, le T71 arrive à mettre les deux joueurs locaux les plus dangereux hors d’état de nuire. Du coup, après 16minutes, les deux meilleurs marqueurs eschois sont les frères Biever, avec 7unités à leur compteur.
Insuffisant car, en face, on retrouve un Eric Jeitz dans une forme étincelante: 17points en 20minutes, 77% de réussite, c’est simple, le n°6 du T71 est partout!
L’expérience prend le pas sur la fougue
À la pause, Dudelange conserve 19points d’avance. Et dès la sortie des vestiaires, Alex Rodenbourg tente de relancer les siens à trois points. Muller lui répond immédiatement mais on sent que le Basket Esch est décidé à montrer autre chose qu’en première période.
Plus déterminés, plus agressifs, Ben Kovac et compagnie peuvent enfin compter sur un Rugg qui joue à son vrai niveau et un Hicks plus remuant. Tant et si bien que l’écart fond doucement.
Mais la marche semble encore un peu trop haute pour la jeune formation locale, qui doit affronter une équipe très expérimentée. Douze points d’avance pour Dudelange, le T71 a un pied en finale. Pas du genre à dilapider une telle avance, Logwood, vraiment très bon, puis Schumacher se chargent de donner encore un peu plus d’air aux visiteurs.
Jusqu’au bout, Esch aura tenté de refaire son retard et aura cru en ses chances, mais les 55points encaissés lors de la première période ne pardonnent pas. Au terme de cinq rencontres et d’un engagement total de part et d’autre, ce sont bien les coéquipiers de Tom Schumacher qui se qualifient pour la finale. Hier soir, l’expérience a pris le pas sur la fougue de la jeunesse!
Alexandre Adam/LQ