En tête durant toute la rencontre, Dudelange s’est fait une frayeur en fin de match contre le Sparta (78-75), lors de la 4e journée des play-offs.
Après trois défaites de rang dans ces play-offs, le Sparta avait à cœur d’inverser la tendance face au T71 qui, lui de son côté, semble avoir trouvé sa vitesse de croisière.
Dès le début du match, les Dudelangeois dictent la cadence, mais les hommes de Philipp Dejworek ne font pas la différence au tableau d’affichage, la faute à une grosse partie défensive des deux équipes et surtout à une incroyable maladresse sous le panier. Résultat : 2-4 après 5 minutes de jeu.
Dominateur près du cercle avec un Stephens bondissant mais aussi prêt à dégainer au-delà de la ligne des 6,25 m avec Ruffato, le T71 commence à mettre la main sur la rencontre et crée un premier écart (6-11, 6 e ). Les rapides remontées de balle des visiteurs posent des soucis aux joueurs de Philippe Giberti qui tentent de s’accrocher à leurs basques notamment grâce à la belle activité de Johnson (10-17, 8 e ).
L’Américain du Sparta est pour beaucoup dans le fait que son équipe garde le contact à l’issue des dix premières minutes (17-19). À l’entame du deuxième quart, les visiteurs refont l’écart (20-25) sans afficher une véritable maîtrise offensive et montrer un basket de haut niveau. On sent Ruffato et ses coéquipiers capables de prendre un ascendant psychologique sur leur adversaire, mais l’écart ne dépasse jamais les 5 points (29-30, puis 33-36, 17 e ).
Le T71 garde les commandes
Si Johnson est au four et au moulin (17 pts), bien aidé par Hassan (12 pts), les autres Bertrangeois ont du mal à se mettre au diapason à l’image d’Arendt et Abdiu, déjà sanctionné de 3 fautes au bout de 20 minutes.
Si le T71 parvient à prendre un peu d’air avant le retour au vestiaire en s’appuyant sur son accélérateur de jeu Jones (39-46), le Sparta avait largement la possibilité de colmater la brèche lors du deuxième acte.
Mais ce sont les Dudelangeois qui reviennent gonflés à bloc sur le parquet. Le T71 garde plus que jamais les commandes grâce à sa triplette Jones-Stephens-Schumacher (43-53). Nantis d’un petit pécule, les joueurs de Philipp Dejworek entendent le défendre et jouent plus serrés sur Hassan et Johnson. Mais loin d’être déstabilisé, le duo américain fait voyager le ballon et tente de répondre au jeu physique de son adversaire.
Le Sparta tout près de faire basculer la rencontre
Finalement le Sparta résiste (50-60, 27 e ). Mais en face, on a des ressources, Stephens et le T71 regagnent petit à petit la bataille du rebond, Schumacher plante quelques paniers et Jones force son chemin dans la raquette pour permettre au triple champion de prendre 14 unités d’avance (56-70, 32 e ).
Dans la dernière ligne droite, les joueurs du T71 gèrent leur avance tant bien que mal avec l’objectif de reprendre momentanément la tête du classement. Philippe Giberti, de son côté, fait tourner son effectif, et cela porte ses fruits. Les locaux retrouvent une certaine fraîcheur et plus d’intensité dans leurs actions. Et comme les jambes de feu de Hassan offrent au Sparta plus de présence aussi près du panier, Bertrange recolle (68-74). Gindt donne une fantastique trajectoire à son tir et voilà le Sparta tout près à deux minutes du terme (70-74).
Les dernières minutes sont tendues et quelques précipitations dans les tirs menacent de gâcher la fête pour Dudelange. Mais Johnson, en position de porter son équipe en prolongations à 3 secondes du buzzer, tergiverse au moment d’armer son shoot et le T71 s’impose 75-78. Mais il faut bien avouer que le Sparta, toujours à la traîne, a été tout près de faire basculer la rencontre de son côté dans les ultimes minutes.
Gilles Tarral