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[Basket] Le T71 frappe un grand coup


Cory Johnson tombe dans les bras de Tom Schumacher. Sur courant alternatif cette saison, le T71 a sorti le match qu'il fallait, samedi, pour se donner le droit de continuer à rêver. (Photo : Julien Garroy)

Poussés par leur public, les Dudelangeois contraignent le champion en titre à livrer un troisième match. Grâce notamment à un très grand Cory Johnson.

Avant ces retrouvailles, la balance penchait du côté de l’Amicale, qui avait remporté la première manche. Et avait bien l’intention de boucler l’affaire pour se qualifier pour la finale. Mais le T71 ne l’entendait pas de cette oreille.

Avec une belle victoire, 96-85, dans la première rencontre à Steinsel, les hommes de Ken Diederich ont déjà fait le premier pas vers la dernière ligne droite, mais, de l’autre côté, les hommes de Dejworek n’ont pas dit leur dernier mot. Sur le point de raccrocher ses sneakers, Gilles Ruffato, l’emblématique capitaine du T71, donnera tout ce soir encore pour que la saison de son club ne s’arrête pas à l’issue de cette rencontre.

Et ça démarre en tout cas sur les chapeaux de roues pour les Fraisiers, qui déroulent et font tranquillement la course en tête après trois minutes (5-16). Les hommes de Ken Diederich, emmenés par un Bobby Melcher de gala et une défense d’acier, sont déchaînés. Mais après sept minutes, Dudelange trouve enfin la faille dans la défense adverse et grappille point après point avant de revenir à égalité.

Un sacré premier quart, dans lequel les spectateurs dudelangeois ont l’occasion d’assister au grand retour de Chris Jones. Déjà présent sur le banc mercredi lors du premier match, il n’était, toutefois, pas entré en jeu. Mais en ce samedi soir, il foule bien le parquet et fait son entrée en jeu sous l’acclamation de tous les fans du T71. Sur le terrain, on voit Cory Johnson se donner à fond, dans tous les combats au début de ce deuxième acte. Exemplaire dans la raquette, sa détermination permet aux siens de passer pour la toute première fois devant au score. Une vraie rencontre de demi-finale, avec beaucoup de rythme et l’intensité que seul ce genre de rencontre peut produire.

Les Fraisiers reprennent la partie en main. Et à trois minutes de la pause, ils sont à nouveau devant avec huit points d’avance… un écart toutefois réduit par les hommes de la Forge du Sud à seulement quatre points au moment de regagner les vestiaires. La courte avance steinseloise va même immédiatement fondre au retour sur le parquet, sous l’impulsion des deux Américains du T71.

Johnson, homme de la soirée

Sentant le danger, Steinsel répond avec une défense agressive et un bon jeu collectif en attaque qui lui redonne un petit matelas de sept unités après 25 minutes de jeu… juste avant un missile à la limite des 24 secondes signé Anderson. Décidément, cette demi-finale est de la pure folie. Dominateurs, les hommes de Ken Diederich ne parviennent jamais réellement à s’échapper au score. Et ils voient sans arrêt les coéquipiers de Schumacher revenir à la marque, en renforçant les rangs en défense.

Comme si, à chaque fois qu’ils sont le dos au mur, les Dudelangeois se voyaient pousser des ailes. Mais, à ce petit jeu, ils pourraient perdre beaucoup. Car si les Fraisiers en profitent, cela pourrait sentir le roussi pour Dudelange. Mais le T71 tient bon, surtout grâce aux 35 points de Johnson. Tant et si bien qu’à six minutes de la fin, les Dudelangeois passent devant au score.

Dans la foulée, Ken Diederich décide de rappeler ses joueurs sur le banc. Mais l’effet escompté n’a pas lieu. Ce sont, au contraire, les Dudelangeois qui mènent la danse. Schmit et Schumacher règlent la mire à trois points, imités à deux reprises par Johnson, l’homme de la soirée. Au terme d’une rencontre très enlevée, le T71 inflige à l’Amicale sa quatrième défaite de la saison. Il y aura donc un troisième match, mardi soir au hall Alain-Marchetti. En jeu, une place en finale!

De notre correspondant Alexandre Adam