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[Basket] Le Sparta, toujours maudit


Yannick Verbeelen n’a jamais connu le deuxième tour des play-offs. Et ce n’est une nouvelle fois pas pour cette année. (Photo : luis mangorrinha)

APRÈS LE 1er TOUR DES PLAY-OFFS La saison est terminée pour quatre équipes : Esch, Contern, la Résidence… et le Sparta. Qui n’a jamais réussi à franchir ce premier tour.

D’aussi loin que je me souvienne, je crois que je n’ai jamais franchi un tour en play-offs», expliquait Yannick Verbeelen, avant de retrouver l’Amicale, mercredi, pour tenter de faire mentir la statistique du Sparta. Mais au terme d’un match où ils ont tout donné, les Bertrangeois ont, une nouvelle fois, dû baisser pavillon.

Perdre contre le champion n’est, en soi, pas infamant. Et, on l’a dit, les joueurs de Karl Abou Khalil ont vraiment jeté toutes leurs forces dans la bataille. Complètement mis sous l’éteignoir lors du premier match, Max Logelin a retrouvé ses qualités en attaque. Chacun a fait son boulot. Mais ça n’a pas suffi.

Au-delà de la défaite, qui est l’essence même de tout sport, un paramètre qu’il faut savoir accepter, on a pourtant bien l’impression que c’est une sorte de malédiction qui frappe le Sparta. En effet, cette rencontre où les Bertrangeois avaient le dos au mur s’est disputée… avec un seul Américain. Tyler Millin, qui était lourdement retombé sur le dos à quelques minutes de la fin du match aller à Steinsel, n’était, comme on pouvait le craindre, pas suffisamment remis pour tenir sa place. Résultat, le Sparta s’est présenté avec le seul Jaylen Sebree. Qui n’a pas grand-chose à se reprocher (17 pts à 50 % aux tirs et 3/6 à trois points, 6 rebonds, 4 passes, 1 contre).

Mais qui n’a rien pu faire face aux trois Américains côté Steinsel. Où Jarvis Williams (24 pts, 4 rebonds, 2 interceptions), Elyjah Goss (12 pts, 13 rebonds) et Scott Morton (25 pts, 5 rebonds) se sont goinfrés. L’absence de Millin s’est notamment ressentie sous les panneaux où le Sparta a été pulvérisé (24-52).

Dans ces conditions, compliqué de résister au rouleau compresseur du champion en titre. Et malgré tout, fidèles à leur réputation de ne rien lâcher, les joueurs du Sparta ont même pris quelque temps le lead au tableau d’affichage. Ils sont revenus à trois petits points dans le dernier quart. Mais le dernier mot est finalement revenu à Steinsel, qui retrouvera le T71 en demi-finale à partir de la semaine prochaine : «Je suis très fier des gars. Ils se sont battus jusqu’au bout avec seulement un pro. Ce sont de petits détails qui nous coûtent le match», confie Karl Abou Khalil.

Une nouvelle fois, ce n’est pas passé pour le Sparta. Et à nouveau, Bertrange s’est présenté diminué face à un adversaire qui était quant à lui privé de son capitaine Noah Medeot.

Une mauvaise habitude

Pour le Sparta, c’est malheureusement devenu une mauvaise habitude. L’an passé, face au même adversaire, c’est avec un Isaiah Wilkins diminué que l’équipe avait abordé ce rendez-vous. Parvenant toutefois à pousser à un troisième match grâce à un fantastique match n° 2 de Yannick Verbeelen, qui avait planté 31 pts à la défense des Fraisiers. Lesquels n’avaient fait qu’une bouchée de leur adversaire à la belle. Avant, quelques semaines plus tard, d’aller chercher un 9e titre de champion.

Il y a deux ans, le Sparta affrontait le T71. Les Bertrangeois jouent cette série sans Isaiah White, blessé. Et doivent même se passer de Yannick Verbeelen, qui se fracture le doigt durant le premier match et rate la suite de la série. On ajoute à cela un Max Logelin préservé dans le deuxième match, car touché à la main. Le Sparta, qui avait réalisé une fin de saison régulière canon (7 victoires en 8 matches) pour accrocher les play-offs, voit à nouveau son parcours s’arrêter prématurément. Mais les joueurs de Christophe Flammang, à l’époque, avaient réussi la performance de pousser Dudelange à un troisième match décisif.

Et il y a trois ans, pour l’inauguration de vrais play-offs dans la ligue, c’est en tant que leader du championnat à l’issue de la saison régulière que le Sparta attaquait ces play-offs face au T71. Mais encore une fois, ce n’est pas au complet que les hommes de Chris Wulff, alors coach, se sont présentés sur le parquet. En effet, deux semaines avant le début des play-offs, ils perdaient Lavone Holland. Il avait donc fallu parer au plus pressé et Unique McLean (15 pts en deux matches) n’avait pas fait oublier celui qui était tout simplement l’un des meilleurs joueurs du championnat. On connaît la suite, le Sparta se fait sortir eu deux manches. Et Dudelange, huitième, atteindra les finales où il chutera face à l’Amicale, septième, au bout de cinq manches pleines de suspense.

Le genre d’épopée dont rêve forcément le Sparta. Mais, pour l’heure, place, comme d’habitude, à des vacances qui arrivent bien trop tôt!