[Après la 4e journée de N1] Après une entame poussive, Bertrange semble progressivement trouver son rythme de croisière.
Une grappe d’internationaux, une pépite, un coach qui a déjà prouvé sa valeur et deux Américains qui connaissent le championnat : avant le début de la saison, le Sparta faisait figure de véritable outsider pour l’exercice à venir. Seulement, après une première défaite à domicile face à l’Arantia (69-77) avec, au passage, un horrible 1/21 à trois points, les ardeurs de certains avaient été rapidement calmées : «Le coach nous a dit : bien le bonjour à tous ceux qui nous voyaient déjà champion», explique un joueur.
Mais après cette entame ratée, les Bertrangeois n’ont pas tardé à montré de quel bois ils étaient faits. Ils sont d’abord allés pulvériser Etzella sur le parquet du Deich après un match à sens unique (66-90), avant de justifier leur statut contre des Pikes valeureux mais trop diminués pour espérer quoi que ce soit (91-73).
Samedi, ils passaient un nouveau test, cette fois au Grimler, sur le parquet du champion dudelangeois. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les affaires étaient bien mal engagées puisque à la pause, les hommes de Denis Toroman faisaient la course en tête (49-42). Comment la troupe de Chris Wulff allait-elle réagir ? Allait-elle être capable de retourner la situation… Ce qui est sûr, c’est que ce match tenait vraiment à cœur de certains joueurs du Sparta, comme Mike Feipel : «C’était important de gagner après les transferts», sourit l’international. En effet, dans les rangs du T71, on retrouvait un certain Philippe Arendt et, à un degré moindre, Colin Braun, prêté par le Sparta à Dudelange.
Alors, pas question de se relâcher : «En première mi-temps, on a encaissé beaucoup trop de points. On a pris trop de rebonds offensifs et on a concédé trop de lancers», résume Feipel. Seulement, même si sept points c’est déjà quelque chose, l’écart n’est toutefois pas irréversible. Loin de là. Alors, au retour des vestiaires, les Bertrangeois remettent les bouchées doubles : «On a amélioré notre défense et c’est ce qui nous a permis de l’emporter. C’était une belle réaction collective. On s’est tous hypés !»
Et ça marche ! Les visiteurs refont rapidement leur retour et passent même devant au panneau d’affichage. Tant et si bien qu’ils s’imposent finalement avec un petit matelas d’une dizaine de points (86-96) grâce à un +17 après la pause. Un succès à la saveur particulière. Et peut-être le match le plus abouti jusqu’à présent : «Contre Etzella, on avait mené de bout en bout et on avait déjà une grosse avance à la mi-temps. Là, c’est différent, on a su renverser la situation. On a montré notre caractère», précise encore Mike Feipel, auteur de 17 pts dont la plupart dans la peinture.
Objectif play-offs… pour commencer
Deux victoires sur le parquet de deux formations redoutables sur le papier, visiblement, cette fois, la machine Sparta est bien lancée. Même s’il est, bien sûr, encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives car le championnat est encore très long, force est de constater que la précédente saison, au cours de laquelle Bertrange a joué sans Américain, a certainement été un bienfait. Pendant des mois, les Luxembourgeois ont en effet dû ferrailler avec des formations qui évoluaient avec des pros. Et même si la victoire n’était que rarement au rendez-vous, la prestation des joueurs de Pascal Meurs à l’époque montrait que c’était la bonne solution comme lors de la victoire face à Esch. D’ailleurs, on peut faire un parallèle avec le Telstar, l’autre équipe qui avait fait le choix du zéro pro et auteur d’un bien meilleur début de saison que l’an passé.
Sans faire injure à Hesperange, la matière mise à la disposition de Chris Wulff est plus qualitative au Sparta. Outre Mike Feipel, l’équipe compte dans ses rangs Yannick Verbeelen et Mathis Wolff, tous internationaux ainsi que le jeune Max Logelin, auteur d’une campagne européenne épatante avec les U20 du côté de Sopron, cet été (18,6 pts, 6 rebonds, 3,4 passes et 2,8 interceptions) pour conduire la sélection à une magnifique 6e place en Hongrie. Ce dernier, qui s’est installé dans le cinq de base, pourrait d’ailleurs rapidement être appelé par Ken Diederich, qui voit en lui le prochain joueur (avec le Walferdangeois Malcolm Kreps) à pouvoir franchir le cap du professionnalisme. En attendant, il va continuer de grandir en délivrant les caviars et en ajustant la mire comme il sait si bien le faire, sur tous les parquets de la LBBL.
On ajoute deux bons pros : «Henry (Pwono) est très fort à l’intérieur, c’est ce qui nous manquait la saison dernière. Quant à Lavone (Holland), il est vraiment bon. Il est rapide, joue de la défense et peut marquer à trois points» et on obtient un cocktail détonant.
Jusqu’où le Sparta pourra-t-il aller ? Il est trop tôt pour le dire. Les principaux intéressés ne voient pas trop loin : «L’objectif, c’est de faire les play-offs.» Sachant qu’ils seront huit sur douze à s’inviter à ce rendez-vous si particulier, difficile de ne pas être optimiste pour Bertrange. Mais la saison est encore très longue. C’est match après match que le Sparta se dirigera vers son but. Avec, d’abord, un match de Coupe face à Soleuvre : «Ce n’est jamais facile de jouer au Knapp. Il y a une ambiance extraordinaire. À nous d’être sérieux et de ne pas faire n’importe quoi.»
Romain Haas
La Coupe, enfin de retour
Après plus d’une année d’arrêt en raison de la crise sanitaire, la Coupe de Luxembourg est enfin de retour sur les parquets. S’il faudra encore patienter avant de voir les ténors entrer en lice, des formations de l’élite vont entamer leur compétition dès maintenant. On va notamment avoir droit à un choc entre le Racing et le Telstar.
Le programme
Ce mardi
20 h 30 : Preizerdal – Heffingen
20 h : Nitia (+10) – Black Star
Mercredi
20 h : Gréngewald – Mondorf
20 h 30 : BC Mess – Kordall
20 h 30 : Black Frogs (+20) – Musel Pikes
Jeudi
20 h : Pirates (+20) – Amicale
20 h : Soleuvre (+10) – Sparta
20 h 15 : Kayl (+10) – Mamer
20 h 30 : Wiltz – Bascharage
20 h 45 : Racing – Telstar