[Basket] Le Sparta, condamné à l’exploit

FINALE DAMES (3e MATCH) Menées 2-0, les Bertrangeoises doivent battre Gréngewald sur son parquet pour empêcher les championnes de célébrer, déjà, un nouveau sacre à domicile.

Et si la finale dames s’achevait ce soir? Bien sûr, ce n’est pas ce que souhaitent les Bertrangeoises. Mais si elles veulent repousser l’échéance et continuer de croire en ce qui aurait tout d’un immense exploit, ça commence forcément par un succès, ce soir à Niederanven, dans l’antre de Gréngewald où le champion en titre et tenant de la Coupe est tout simplement invaincu cette saison.

En même temps, ce n’est pas étonnant puisque depuis le début de l’exercice 2024/2025, les joueuses de François Manti n’ont perdu qu’un seul match. C’était lors des demi-finales du championnat, sur le parquet de Dudelange. Sinon, ce ne sont que des victoires.

Mission impossible? Oui. Et non. Oui, parce que personne n’a réussi à faire mordre la poussière à Alexus Johnson et ses coéquipières au Am Sand cette saison. Et non parce que les Hostertoises n’ont pas toujours ultradominé sur leur parquet, notamment face aux grosses cylindrées. Dont fait incontestablement partie le Sparta.

Pas invincible

Les joueuses de Mike Feyder ont certes perdu leurs trois matches chez les sœurs Hetting mais au moins deux fois, la pièce aurait pu tomber de l’autre côté. En championnat, c’est une défaite de 4 pts au premier match, puis une d’un petit point dans la deuxième phase. Avant, il est vrai une première manche de finale plus compliquée où le Sparta a été mené de 17 pts pour finalement s’incliner de 10.

Mais, comme ce fut d’ailleurs le cas en finale de la Coupe, où elles ont compté jusqu’à 18 pts d’avance, Nicole Torresani et ses copines ont déjà plusieurs fois montré les faiblesses d’une armada hostertoise qui, si elle est pratiquement invaincue cette saison, «n’est certainement pas invincible», comme aimait à le rappeler le coach bertrangeois avant le début de la série.

Bien sûr, faire chuter Gréngewald chez lui, devant son public et avec des joueuses bien décidées à être le plus vite possible en vacances, ne sera pas chose aisée. Malgré tout, le Sparta a prouvé qu’il avait des atouts à faire valoir. Des arguments à avancer.

Et pour avoir une chance, il faudra que son quintette soit au diapason. Lors du premier match, Regan Schenck n’avait pas pesé (5 pts), lors du deuxième, c’est la capitaine Lena Mersch qui était passé à côté (4 pts). Ce soir, il faudra absolument que les deux soient au rendez-vous avec au moins une dizaine de points. Et que leurs coéquipières Nicoles Torresani (10 pts à chaque fois), Bridget Yoerger (10 et 17 pts) et Kyaja Williams (21 pts à chaque fois) fassent de même. Voire même encore mieux.

Le salut du Sparta, s’il doit exister, se fera bien sûr en attaque. Mais avant tout en défense. Et Mike Feyder avait clairement identifié un des problèmes de son équipe à l’issue de la dernière défaite à la maison : «Il nous manque une Lisy Hetting. Capable de prendre ses responsabilités et de faire basculer un match», confiait-il en substance. Et il est vrai que depuis le début de la série, la capitaine de Gréngewald a tout simplement été exceptionnelle, avec deux matches à 22 pts, son deuxième meilleur total de la saison et une attitude de patronne. Inarrêtable, nul doute que si la joueuse de 32 ans est, ce soir, au même niveau que lors des deux premières rencontres, la mission aura vraiment tout de la mission impossible pour elle.

Alors, apothéose pour Gréngewald ou sacre retardé ? Réponse ce soir !