QUART DE FINALE DE LA COUPE La dernière formation de N2 encore engagée a tenu trois quarts face à l’Arantia, avant de finalement s’incliner.
Pour avoir la moindre chance de l’emporter, il faudrait qu’on fasse un très bon match et l’Arantia un très mauvais.» Phil Dejworek, l’entraîneur de l’Avanti, savait que ses joueurs auraient une tâche compliquée en ce mercredi soir. En effet, les derniers pensionnaires de Nationale 2 encore en lice dans ces quarts de finale de Coupe avaient hérité de la réception de Larochette, seule équipe à avoir battu le Sparta à deux reprises cette saison.
L’Arantia, qui avait galéré au tour précédent face à Bascharage, n’avait pas l’intention de revivre le même calvaire, qui les avait vu faire la différence uniquement dans les toutes dernières minutes du match : «À nous de faire en sorte de ne pas nous retrouver dans la même situation qu’au tour précédent», expliquait Christophe Ney avant le match.
Mais c’était compter sans la formidable volonté affichée par les locaux. Les deux Américains, Small à l’intérieur et Ross à longue distance, font mal à une formation de Larochette très perturbée par la zone de son adversaire, qui peut également s’appuyer sur quelques bonnes séquences de Bob Hemmen. Côté Arantia, on galère, on rate des tirs, on commence à s’énerver un peu de ne pas réussir à refaire son retard de 10 points, qui se transforme même en 14 à la pause.
Mais au retour des vestiaires, les joueurs de Larochette accélèrent, DJ Wilson encourage ses troupes, Tyrell Sturdivant continue son travail de sape à l’intérieur et le jusque-là très discret Duane Johnson va se réveiller. Il faut un peu plus de six minutes pour voir les visiteurs prendre enfin l’avantage au score. Et ne plus le lâcher : «On a déjà été sortis plusieurs fois par des N2 en Coupe ces dernières années», confiait le capitaine DJ Wilson au moment d’évoquer cette rencontre. Ce ne sera pas le cas cette fois-ci.
«Si on perd de moins de 20 points, ce serait déjà une belle perf. Éviter de se retrouver tout de suite 20-30 points derrière», indiquait encore le coach mondorfois avant la rencontre. Il peut être rassuré!
Mondorf commence à vibrer pour le basket
La belle aventure en Coupe de Mondorf, commencée par une victoire loin d’être évidente face à Gréngewald au premier tour, s’arrête donc là. Pourtant, d’une certaine manière, l’essentiel était ailleurs. Certes, l’Avanti a perdu. Mais, comme l’explique l’emblématique président Yves Braun : «Il se passe quelque chose en ce moment à Mondorf.» Et de détailler : «On a maintenant des fans, une vingtaine de gars qui donnent de la voix et qui jouent du tambour, on a une centaine de joueurs dans les équipes de jeunes. On a le soutien des footballeurs qui évoluent en BGL Ligue, des frères Schleck. On peut dire que Mondorf vit un peu pour le basket!»
Et du côté de la Cité thermale, l’appétit vient en mangeant : «Le premier objectif, c’est de ne pas descendre. Et d’essayer autant que possible de perturber les meilleures équipes de N2», précise Phil Dejworek, ancien technicien du T71 ou du Racing, notamment, qui se sent visiblement très bien à Mondorf, où il est dans sa deuxième saison : «C’est une belle aventure.»
Même s’il sait qu’il n’a, sur le papier en tout cas, pas l’effectif le plus talentueux de la ligue, il loue les qualités de volonté de son roster, composé uniquement de joueurs de N2 et N3. Et le parcours de l’Avanti, vainqueur de trois de ses quatre derniers matches et actuel quatrième, fait qu’on commence à regarder vers le haut. «Si on gagne les deux derniers matches de l’année (NDLR : contre Mamer, puis à Kordall), alors on pourra commencer à penser au top 4», se prend à rêver le président du club. Une formation qui a appris à lutter contre l’adversité : «Régulièrement, on affronte des équipes qui jouent avec trois pros. Et jusqu’à présent, on a su garder notre rythme contre des équipes plus fortes.»
La famille de l’Avanti peut également compter sur le soutien d’autres clubs. Comme Contern, qui accueille trois fois par semaine les Américains de Mondorf, afin qu’ils puissent s’entraîner avec Gavin Love et ses joueurs : «Une situation win win», aux dires du coach.
Au vu de ce qu’a démontré l’équipe hier soir, Mondorf est clairement sur la bonne voie. On peut confirmer ce que dit le président : «Il se passe quelque chose à Mondorf!»
Romain Haas