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[Basket] L’Arantia se remet à l’endroit


Le surprenant Mykolas Maindron et l’Arantia ont décroché un succès compliqué mais capital face à Gréngewald. De quoi voir l’avenir un peu plus sereinement.  (Photo : luis mangorrinha)

APRÈS LA 9e JOURNÉE EN LBBL Vainqueur à l’arraché de Gréngewald, l’Arantia a mis un terme à une série de six défaites de rang. Et se replace pour les play-offs.

Ces dernières saisons, on avait pris l’habitude de voir l’Arantia faire partie, si ce n’est des ténors, en tout cas des formations qui regardent vers le haut. Battue il y a deux ans par le futur champion dudelangeois en play-in, écartée du championnat au premier tour des play-offs par Etzella la saison dernière, la formation nordiste a également réalisé un superbe parcours en Coupe, se hissant jusqu’en finale après avoir notamment dominé Etzella.

Bref, depuis quelques saisons, les joueurs de Christophe Ney se sont imposés dans le paysage du basket luxembourgeois. Mais d’une saison à l’autre, tout peut changer. Et avant de renouer avec le succès grâce à une victoire étriquée sur le parquet de Gréngewald (80-84), DJ Wilson et ses coéquipiers restaient sur six revers consécutifs. Et n’étaient même pas en position de se qualifier pour les play-offs.

Dimanche, privés de Malik Wilson et avec un JJ Overton de retour de blessure… mais qui s’est à nouveau fait mal et n’a pu jouer que 22 minutes, les joueurs de Larochette ont malgré tout réussi à résister jusqu’au bout à de tenaces Hostertois, privés quant à eux de Patrick Arbaut. De toute façon, peu importe la manière, pour Christophe Ney : «Le plus important, au vu de notre situation et de tout ce qui nous est arrivé, c’est de gagner. On se fiche de savoir si c’est d’un point ou de vingt.»

Effectivement, si l’Arantia se retrouve, avant ce match, dans les profondeurs du classement, c’est, outre un calendrier très costaud qui les a d’ores et déjà vus affronter tous les ténors du championnat, en raison de pépins à répétition : «Ce qui nous a fait très mal, c’est qu’à la fois Malik et JJ se blessent en même temps», confie DJ Wilson. Effectivement, l’équipe a dû fonctionner pendant plusieurs matches sans son meneur et sa principale arme offensive : «En fait, il y a seulement trois matches où on a pu jouer au complet. Les trois premiers», analyse le technicien nordiste. Et sur les trois, il y a deux victoires, face à Esch puis Heffingen.

Ensuite, il a fallu bricoler. Composer sans son arrière titulaire et avec un joker médical, Daniel Evans, qui n’a pas démérité mais qui n’est pas non plus du niveau d’Overton.

Pour ne rien arranger, Malik Wilson, qui avait subi une fracture au visage et avait été absent pendant plusieurs rencontres, avait écopé d’une disqualifiante dès son match de reprise : «Il jouait avec un masque. Kevin Moura lui a mis un coup sur le visage et il a réagi d’une manière inappropriée», expliquera encore Christophe Ney. C’est la raison pour laquelle il n’avait pas pu être aligné dimanche, à Niederanven.

Grâce à ce succès, Larochette intègre désormais le Top 8. De quoi rendre DJ Wilson optimiste pour la suite : «Malgré tous nos pépins de blessures et notre défaite contre les Musel Pikes, on est huitièmes. On n’a pas à se soucier du résultat des autres, tout est encore entre nos mains», se réjouit l’international luxembourgeois.

Effectivement, si on regarde les résultats, l’Arantia a perdu contre les équipes supérieures sur le papier, hormis un bonus contre le Basket Esch. Et a battu celles qui lui sont en théorie inférieures, hormis un accroc face aux Musel Pikes. Et avec le calendrier qui arrive, il y a moyen de regarder vers le haut : «Les deux prochains matches (NDLR : contre Contern et à Soleuvre), il faut absolument les gagner si on veut pouvoir viser les play-offs», précise encore le coach de l’Arantia.

Maindron, l’arme secrète de Larochette

Et pour y parvenir, l’Arantia a une arme secrète. En effet, qui connaissait Mykolas Maindron avant cette saison? Honnêtement, pas beaucoup de monde. Il faut dire que le gamin faisait la loi chez les cadets de l’Amicale, mais n’est pratiquement jamais apparu dans l’équipe première : «Il est franco-lituanien mais a grandi au Luxembourg. J’avais entendu parler de lui. Je suis allé voir un match de cadets et j’ai bien aimé ce que j’ai vu. Je l’ai revu en finale de la Coupe des cadets et là, j’ai su que je voulais recruter le joueur. On l’a rencontré avec son père, on lui a présenté le projet et il a décidé de nous rejoindre», résume Christophe Ney. Visiblement une bonne pioche : «Dès les premiers entraînements, on sentait qu’il avait largement le niveau pour jouer en LBBL. Pendant la préparation, il a dû jouer 35 minutes à chaque match.» Et d’énumérer les qualités du gamin de 18 ans : «C’est un excellent shooteur à trois points, il joue bien les pick and roll et il n’a pas peur.»

DJ Wilson ne dit pas autre chose : «J’avoue que je ne le connaissais pas. La première fois que je l’ai vu, c’était en finale de la Coupe des cadets. C’est un joueur très motivé qui vient au hall pour s’améliorer. Qui joue avec beaucoup de confiance en lui. Je trouve que c’est la parfaite combinaison avec Malik, d’un côté lui est fort physiquement et très bon en défense et de l’autre, Myko peut créer son propre shoot ou le faire pour les autres, il dribble très bien. Hier (NDLR : dimanche), il a terminé meilleur marqueur (NDLR : 22 pts, à égalité avec Overton). Il a marqué les quatre lancers dans les dernières secondes. Il n’a pas peur dans les grands moments. Je suis très content qu’il joue pour nous!»

Si la nouvelle blessure de JJ Overton, apparemment touché aux hanches, n’est pas trop grave et que l’Arantia peut aligner durablement l’ensemble de son effectif, l’avenir pourrait bien être rose du côté de Larochette. Christophe Ney, en tout cas, y croit : «Je pense que si on peut s’entraîner avec toute l’équipe au complet et qu’on n’a pas de blessés, on est plus forts que l’année dernière.» On en saura un peu plus à l’issue des deux prochains matches, qui vont déterminer la position de l’équipe avant d’attaquer la phase retour.