22e JOURNÉE EN ENOVOS LEAGUE Larochette, qui joue à Walferdange, peut encore terminer 5e comme 8e. Mais pour elle, ce n’est pas le plus important.

Décidément, ce championnat sera passionnant jusqu’au bout. Même si cela fait de longues semaines qu’on sait qui jouera les play-offs et qui jouera les play-downs, on ne connaît toujours pas les différentes affiches du top 8. On sait que les quatre premiers resteront les quatre premiers. Qu’Etzella terminera en tête et Esch quatrième. Et que les places deux et trois se joueront entre le T71, actuel deuxième, et l’Amicale, actuelle troisième.

Mais qui ils affronteront reste encore un mystère. En effet, des places 5 à 8, tout est encore possible. Contern, qui occupe cette 5^e position, terminera cinquième ou sixième. Le Sparta, qui a écrasé la Résidence, évitera la huitième place et terminera sixième ou septième selon les différents scénarios (voir ci-dessous). Malgré son incroyable mauvaise passe, la Résidence peut encore éviter la huitième et dernière place et même se retrouver sixième. Pour ce faire, il faudra battre l’Arantia.

Une équipe de Larochette qui peut aussi bien se retrouver cinquième, en cas de scénario favorable et notamment de défaite de Contern, que… huitième si elle s’incline contre la Résidence. On peut se dire que, comme la plupart des équipes, les joueurs de Karolis Abramavicius n’ont qu’une obsession : éviter la huitième place, synonyme de premier tour contre l’ogre ettelbruckois.

Mais dans les faits, ce n’est pas si simple. En tout cas, ce n’est clairement pas la mentalité de l’équipe, à en croire Malik Wilson : «On peut finir cinquièmes ou huitièmes. Dans les faits, ça veut dire qu’on joue une des quatre premières équipes et qu’on n’a pas le homecourt advantage. Du coup, ce sera la même chose.»

Pas de complexes, on le remarquera, avec Etzella. Même son de cloche pour son grand frère, le capitaine de l’équipe, DJ : «On veut gagner ce match contre la Résidence. Pas pour éviter Etzella, mais surtout pour entrer en play-offs avec une bonne lancée. Après, si tu veux gagner un titre, il faut être capable de battre tout le monde. Historiquement, on a souvent bien réussi contre Etzella même si c’est moins le cas depuis deux ans. On n’a pas peur d’Etzella. Et si on gagne, on peut se retrouver cinquièmes et devoir affronter le Basket Esch, qui nous convient moins au niveau des matchups et contre qui on a souvent beaucoup de problèmes. On ne regarde pas plus le classement que cela», indique celui qui était il y a peu le vétéran des joueurs luxembourgeois en Enovos League… avant le retour de Raul Birenbaum, venu apporter son aide à une Résidence aux abois.

Un succès important, surtout mentalement

Aborder les play-offs en confiance, voilà la première mission des Nordistes. Qui restaient, avant la trêve internationale, sur trois défaites de rang. Des matches où, tour à tour, Isaiah White et DJ Wilson ont manqué à l’appel. Depuis, la pause est passée par là. Et elle a fait du bien : «Ça fait toujours du bien de ne pas avoir à penser au basket. Physiquement, ça nous a permis de récupérer. Et je crois que ça s’est vu contre Dudelange. Sur la fin, on était plus frais physiquement qu’eux», explique Malik Wilson.

Le club en a profité pour indiquer à White, touché au dos, la porte de sortie : «On ne savait pas s’il allait pouvoir s’entraîner, s’il allait pouvoir jouer. Ce n’était plus possible de continuer comme cela», indique encore DJ Wilson. Et pour accueillir un nouvel Américain, Scott Lindsey, qui a fait ses débuts la semaine dernière, quand l’Arantia a empêché le T71 de signer une dixième victoire consécutive.

Un succès plus important mentalement que sur le plan purement comptable, comme le confirme encore le coach de Larochette, qui vient d’ailleurs de prolonger son contrat avant même le début des play-offs : «Bien sûr que ce succès est important pour le classement. Mais c’est surtout bon pour notre mental. On sort d’une période compliquée de deux mois pour diverses raisons, dont la blessure d’Isaiah White. Et là, je retrouve une équipe qui prend à nouveau du plaisir. La victoire contre le T71 montre qu’on est sur le bon chemin.»

Pour confirmer ce mieux, il faut l’emporter sur une équipe de la Résidence en pleine crise depuis qu’elle a perdu son meilleur joueur, Leon Ayers, pour des raisons extra-sportives : «C’est vrai que leur équipe est sur une mauvaise pente, qu’elle ne fonctionne pas bien en ce moment. Mais ça veut aussi dire qu’ils ont la motivation pour mettre fin à cette mauvaise série. Bien sûr, ils étaient très forts avec Ayers, mais tout tournait beaucoup autour de lui. Maintenant, ils doivent davantage jouer en équipe. Partager la balle. Mais je me concentre davantage sur notre game plan, sur notre manière de jouer que sur eux. Donc il y a des pour et des contre à les affronter à ce moment», analyse le technicien lituanien.

L’Arantia se concentre sur elle-même. Car, de toute façon, elle ne sait pas qui elle aura face à elle samedi. En effet, la Résidence dispose désormais de trois pros et devra donc choisir entre Malek Green, qui a remplacé Leon Ayers, Tai Bibbs et le nouveau venu Brandon Averette, le seul meneur pur du trio : «Finalement, ça ne change pas grand-chose pour nous», constate encore DJ Wilson.

Depuis le début de saison, l’Arantia est capable du meilleur comme du pire. Ainsi, elle peut être la première équipe à battre le T71 depuis début décembre mais la seule, avec l’Avanti, à perdre à deux reprises contre les Musel Pikes. Maintenant, il ne reste plus qu’un match en saison régulière. Ensuite, ce sera le début des play-offs. Contre qui? Fin du suspense, samedi soir!