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[Basket] L’Arantia en quête de constance


Pratiquement sept mois après leur défaite en deux manches en demi-finale, DJ Wilson et l’Arantia retrouvent l’Amicale. 

7e JOURNÉE EN LBBL Larochette (2-4) est dans le ventre mou du championnat.  Pour remonter au classement, les Nordistes doivent apprendre à jouer 40 minutes à haut niveau.

L’an passé, à ce stade de la saison, l’Arantia affichait un bilan de deux victoires pour quatre défaites. Et allait même enchaîner six défaites de suite. Avant de se reprendre de manière spectaculaire pour finalement terminer avec un bilan largement positif (14-8) à l’issue de la saison régulière.

Et d’échouer en demi-finale face à l’Amicale pour une fin de saison en queue de poisson avec l’énorme pétage de plombs de JJ Overton, dont le contrat sera résilié dans la foulée, et un problème également pour Malik Wilson, qui lui a valu de rater les quatre premiers matches de championnat cette saison.

Mais la saison passée, c’est du passé : «Il faut se concentrer sur le présent», rappelle Chris Wulff, le nouveau coach qui a succédé à Christophe Ney. «On ne peut rien s’acheter avec ce qui s’est passé la saison dernière. L’équipe est nouvelle. Et c’est à cette équipe de montrer ce qu’elle vaut.» Une équipe qui a effectivement un peu changé avec l’arrivée notamment de Vic Heuschling, l’un des piliers de Soleuvre, et de deux nouveaux Américains.

Et une formation qui peine actuellement à se faire respecter à la maison. Alors que l’Arantia n’avait perdu que 3 matches en tout et pour tout à la maison sur l’ensemble de la saison régulière lors du précédent exercice, Larochette compte déjà autant de revers alors qu’on a disputé seulement… six journées. Avec donc, le même bilan comptable qu’il y a un an (2-4) : «On avait même enchaîné six défaites de suite en début de saison», rappelle Malik Wilson qui, de retour de suspension, a récemment pu réintégrer l’équipe.

«On est en train de trouver les bons ajustements»

L’arrière de Larochette est conscient que l’équipe est encore en rodage : «Il y a eu beaucoup de changements par rapport à l’année dernière. Maintenant, on a trouvé deux Américains qui vont bien dans le collectif. Pour le coach, c’est important de trouver les bons ajustements et je crois que c’est ce qui est en train de se passer.» Et d’ajouter : «On a certainement un des bancs les plus profonds de la ligue, on a le luxe de pouvoir jouer avec 12 joueurs et il faut aussi composer avec tout cela.»

Si le Filano n’est plus – ou tout du moins pas encore – une forteresse imprenable, ce n’est pas un souci en soi pour le nouveau technicien. Qui revient sur ce début de parcours mi-figue, mi-raisin : «On est à 2-4 et ce bilan est à l’image de ce qu’on est : une équipe qui sait faire de très bonnes choses. Mais qui peut aussi louper un quart et perdre le match à cause de cela. On arrive à très bien jouer pendant 25-30 minutes, sur un niveau qui nous permet de battre Dudelange à Dudelange et Esch à Esch (NDLR : à chaque fois de deux points). Mais pour chaque rencontre qu’on perd, c’est à cause d’un quart où on s’est complètement loupés. Où on oublie le collectif en privilégiant les individualités. Ça nous a coûté deux ou trois matches.»

Illustration parfaite avec la dernière défaite en date, samedi dernier à domicile face à Etzella : «On démarre par un 17-34. Dans ces conditions, difficile de demander aux spectateurs d’être enthousiastes et de nous encourager. C’est d’abord à nous, sur le terrain, de leur donner envie.»

C’était également le cas lors de la défaite une semaine plus tôt au Um Ewent, contre Contern, avec un retour des vestiaires à sens unique (24-12) qui avait précipité la défaite de Larochette. Contre une équipe qui, il faut le rappeler, évolue avec trois Américains : «Il faut prendre cela en compte. La ligue est différente, plus forte que l’an passé. Désormais, plusieurs équipes n’hésitent pas à mettre trois Américains en même temps sur le parquet, ce qui n’était pas le cas la saison dernière. Je trouve qu’on ne parle pas trop de ce sujet actuellement, mais ça a changé le visage de la ligue.»

Et d’ajouter : «Il y a deux clans qui s’affrontent. Un qui dit qu’un troisième Américain ça tue la ligue et un qui dit que c’est autorisé alors pourquoi ne pas le faire. D’une certaine manière, les deux ont raison. Mais je trouve qu’il faudrait un accord pour que tout le monde soit sur un pied d’égalité. Et qu’on n’ait plus à avoir ce type de discussions.»

«Il faut aller au charbon pendant 40 minutes !»

Samedi, l’Arantia va à nouveau être confrontée à une équipe qui utilise trois Américains même si, dans les faits, Scott Morton est désormais international luxembourgeois de 3×3. Mais au-delà de la présence de l’ancienne arme fatale notamment du Racing ou de Bascharge, Steinsel est tout simplement le grand favori de la saison.

Et hormis une défaite face à la Résidence, autre ténor du championnat, les hommes de Daniel Brandao ont réalisé un parcours quasi-parfait : «Steinsel, c’est peut-être la meilleure équipe du championnat. On va pouvoir jouer libérés. Et c’est peut-être dans ces conditions qu’on est les plus dangereux.»

Il est vrai qu’avec Bobby Melcher, trois Américains et le récent renfort de choix d’Alex Laurent, le recrutement du géant Lou Demuth, sans oublier des joueurs précieux comme Noah Medeot ou Jonas Theisen pour ne citer qu’eux, Steinsel c’est du très lourd!

Pour Chris Wulff, peu importe qui se retrouve en face : «Pour nous, chaque match est à gagner. Il y a toujours quelque chose à prendre.» Selon lui, il dispose d’un effectif «qui peut battre tout le monde».

Si, bien sûr, il parvient à jouer de manière constante pendant 40 minutes et non plus en laissant un quart de côté : «Il faut aller au charbon! Il faut trouver la façon de jouer à notre niveau maximum pendant tout un match. Parce qu’on sait que ce n’est pas un troisième Américain ou un troisième pro qui va nous sauver. Il faut être discipliné en attaque et en défense et si on fait ça, on a une chance d’être dans le match. En revanche, si on loupe dix minutes, ce sera très difficile.»

Quel que soit le résultat de samedi, la saison est encore très longue. Actuellement dans un petit groupe qui lutte pour la septième place, avec deux points de retard sur la sixième, l’Arantia est dans les temps : «Le but, c’est d’être dans la course pour les play-offs dans une ligue plus forte que l’an passé. Les cinq matches à venir vont être clés. À nous d’en gagner un maximum!» À commencer par Steinsel sur son parquet pour ce qui serait un sacré upset? Réponse samedi soir !

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