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[Basket] L’Amicale veut repartir sur sa lancée


Jarvis Williams et l’Amicale espèrent reprendre leur rythme d’avant la pause FIBA. (photo Gerry Schmit)

11e JOURNÉE EN ENOVOS LEAGUE Après avoir connu un trou d’air, le champion a repris du poil de la bête. Et espère confirmer après la pause internationale.

Il y a un mois presque jour pour jour, l’Amicale n’allait pas forcément très bien. Battu trois fois en quatre matches, le champion pointait au septième rang du classement avec un bilan tout juste équilibré (3-3). Trois défaites. Soit le total du nombre de revers concédés pendant l’ensemble de la saison régulière précédente. Pas forcément le démarrage idéal pour une équipe qui veut défendre son titre.

Mais dans le camp des Fraisiers, on ne s’affolait pas outre mesure : «Je n’étais pas inquiet, non. Je connais notre équipe. Toutes les équipes peuvent traverser des périodes de moins bien. Mais les gars savent comment répondre. Il fallait mettre nos ego de côtés. Communiquer. Et depuis, ça va mieux. On n’est pas encore là où on voudrait être, mais on s’en rapproche», explique Jarvis Williams, qui en quatre ans à l’Amicale connaît bien la maison.

Et effectivement, les choses sont depuis rentrées dans l’ordre, puisque, au moment de la pause internationale, Steinsel est remonté à la troisième place du classement, à égalité de points avec le Basket Esch, 2e, avec un bilan de 7-3, plus en adéquation avec le statut d’un champion sortant. Depuis le revers concédé face à Esch, Bobby Melcher et ses coéquipiers ont ainsi enchaîné quatre succès en championnat contre le Sparta (87-62), sur le parquet de la Résidence (75-104), face à Heffingen (93-59) et en déplacement du côté de Mondorf (70-97).

Un break qui a fait du bien

Le break FIBA aurait pu mal tomber, couper Steinsel dans son rythme. Mais visiblement, les quelques jours de répit ont été les bienvenus : «On a fait une petite semaine sans basket et ça a fait du bien à tout le monde. Tant physiquement que mentalement. Si bien que le premier entraînement après la pause était très intensif», indique Noah Medeot, qui a pu notamment soigner un nez qu’il s’est cassé à l’entraînement juste avant le match contre la Résidence, auquel il n’avait pas participé.

En revanche, pas question de rater l’affronter contre Heffingen, où évolue son frère Antoine : «J’ai remis la main sur le masque que j’avais utilisé il y a deux ans et j’ai joué.»

C’est d’ailleurs toujours masqué que le capitaine steinselois se présentera, samedi, à l’occasion de la 11e journée de championnat, où l’Amicale accueillera Contern. Là encore, un match un peu particulier pour Noah Medeot : «Hors saison, je vais souvent à Contern. On passe tout l’été ensemble. On est toujours à une quinzaine, on fait des équipes et on joue une heure et demie. J’ai beaucoup de bons copains qui jouent à Contern. J’ai étudié avec Olivier (Summer) et Christophe (Mertizg). Je connais très bien Gilles (Weis), Mathieu (Arendt), Charel (Moes). C’est toujours une bonne motivation de jouer contre eux», se réjouit-il.

Sur le papier, Steinsel, c’est plus fort que Contern. Mais bien sûr, c’était également le cas face à Mamer. Et on se souvient que l’Amicale avait subi l’un des plus gros upsets de cette saison, en se faisant battre à domicile par une équipe qui n’avait, alors, pas encore gagné le moindre match.

Et ne comptez pas sur les Fraisiers pour sous-estimer leur adversaire : «C’est une équipe très forte. Ils ont notamment Prince (Foster), qui est un très bon Américain. Qui crée beaucoup pour les autres. Une des clefs, ce sera de l’obliger à se séparer de la balle et de forcer les autres à marquer. Il faudra rentrer avec une bonne mentalité. Un bon plan de jeu.»

Pas question de sous-estimer son adversaire pour Jarvis Williams : «On respecte tout le monde. Il n’y a pas de match facile dans cette ligue. Il faudra être nous-mêmes. Jouer notre basket. Jouer physique. Profiter des mismatches, limiter au maximum nos pertes de balle et dominer sous les panneaux. On est très à l’aise en contre-attaque, on doit en profiter.»

Les choses ont été dites

Si l’Amicale va mieux, c’est notamment parce que les choses ont été dites : «On a eu une bonne discussion avec tout le monde. On s’est dit qu’on avait le même objectif, qu’on devait tous tirer dans la même direction. Qu’il fallait tous avoir la bonne attitude», précise encore le vétéran de 35 ans, qui reste encore redoutable (toujours dans le top 10 des meilleurs scoreurs avec plus de 23 points par match et 8e actuellement à l’évaluation globale).

Confirmation de son capitaine : «On s’est tous mis ensemble pour voir comment on pouvait remédier aux différents problèmes. Et au fil des semaines et des matches, on s’est améliorés. On l’a notamment vu contre la Résidence. Même si Alex (Laurent) et moi n’étions pas présents, on a très bien joué. Et ça montre que même s’il manque un ou deux gars, on reste compétitifs. On sait qu’on a une équipe pour jouer le titre.»

Et Noah Medeot d’ajouter : «On veut défendre notre titre. Je pense qu’on ne l’a pas vraiment montré les premiers matches. Mais depuis, j’ai le sentiment qu’on a passé ce petit trou. Cette petite incertitude. Nos derniers matches étaient vraiment bien. On était dans un bon petit rythme. Et on saura samedi si le rythme est cassé ou pas.»

D’ici à la pause de Noël, l’Amicale a cinq matches à disputer. Quatre en championnat, dont trois face à des adversaires directs (Contern, T71 et Etzella), un contre les Pikes et un quart de finale loin d’être évident, dès mardi face au Racing, leader invaincu de la N2 qui file tout droit vers un retour au sein de l’élite après des années et des années de disette.

Bref, autant de bons tests pour voir si l’Amicale est bien redevenue la machine à gagner qu’elle était l’an passé. Et si, effectivement, elle est bien candidate à sa propre succession.