[Après la 9e journée en Nationale 1] Au-delà de la belle résistance face à Contern, l’actualité de Steinsel est la prolongation de son coach pour deux saisons.
Arrivé en début d’année 2020, Étienne Louvrier a décidé de poursuivre l’aventure. En se voyant proposer une prolongation de deux ans avec une année supplémentaire en option, le comité prouve sa confiance en son technicien belge.
Étienne Louvrier se sent bien à Steinsel. Et il n’a pas hésité longtemps avant de choisir de s’engager sur du long terme avec les Fraisiers : «C’était mon envie. D’autres clubs m’avaient sollicité, il fallait faire un choix. Quand j’ai évoqué le sujet avec l’Amicale, pour le comité c’était une évidence.» Le voilà donc engagé au minimum jusqu’en 2023 : «On s’est rapidement mis d’accord. J’ai l’opportunité de poursuivre ma mission, à savoir amener de jeunes joueurs à acquérir un bon niveau en Nationale 1. Ce job me plaît beaucoup, l’équipe dirigeante n’est pas tout le temps dans la critique et me laisse travailler sereinement. Je me sens bien dans le village», résume-t-il.
Malgré l’absence de menace de descente, Steinsel n’a pas pour autant décidé de jouer sans Américain. Et Étienne Louvrier s’explique sur ce choix : «Contrairement au Sparta, qui a opté pour cette voie, nous n’avons pas le même potentiel en termes de joueurs. Et comme c’est à l’entraînement que l’on progresse le plus, le fait d’avoir des pros à chaque séance, ça permet une certaine émulation. Et puis on a décidé de jouer avec deux Américains pour garder une certaine compétitivité.»
Au fil des rencontres, nos lacunes sont de moins en moins visibles
Un choix payant puisqu’après «deux bonnes raclées» contre Etzella (111-71) puis le T71 (79-107), les Fraisiers sont allés s’imposer, justement, sur le parquet bertrangeois (71-82). Un succès loin d’être cousu de fil blanc, comme le confie encore le technicien : «Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le Sparta est une très bonne équipe. Et ils sont bien meilleurs collectivement depuis qu’ils jouent sans étranger. Et on peut voir qu’ils perdent leurs matches de très peu. J’étais vraiment content d’avoir gagné au Sparta.»
Ce week-end, c’est une nouvelle défaite qui était au rendez-vous, cette fois à la maison, contre Contern (89-99) : «C’était notre meilleur match, on a tenu 32 minutes. Mais on a dû jouer 17 minutes sans notre Américain. Je n’ai pas envie d’en dire plus.» Effectivement, Dennis Tunstall n’a passé que 28 minutes sur le parquet dans une rencontre où Steinsel a été bien plus sanctionné que Contern (22 fautes à 10) et a vu Noah Medeot également se faire exclure pour cinq fautes.
Mais les mauvais résultats n’entament visiblement pas l’envie de bien faire de la jeune troupe steinseloise : «Les joueurs sont avides d’apprendre. De se retrouver sur le terrain. Samedi, un jeune de 17 ans a joué 34 minutes (NDLR : Ivor Kuresevic, qui a passé même 36’24“ sur le parquet). Même les gamins qui sont en bout de banc et qui ne jouent que quelques secondes apportent une énergie incroyable», se réjouit-il.
Toute cette énergie doit servir à des ambitions réalistes : «En début de saison, nous avions pour objectif de mettre au moins deux équipes derrière nous. On garde le même but même si, bien sûr, on va tout faire pour gagner chaque match. Il nous reste treize matches et faire partie du Top 6 paraît tout de même utopique.»
Au-delà des simples résultats, c’est bien sûr l’évolution des joueurs qui intéresse l’entraîneur belge. Et sur ce plan, il est plutôt très satisfait de ce qu’il voit : «Certains joueurs ont énormément progressé. Au fil des rencontres, nos lacunes sont de moins en moins visibles. Et n’oublions pas qu’on joue sans notre meilleur joueur luxembourgeois depuis pratiquement le début de la saison et sans lui on montre quand même une certaine consistance.» Effectivement, Jonas Theisen, seul rescapé de la grande époque de l’Amicale, s’est fait une grosse entorse dès le deuxième match de la saison. Il a profité de la pause pour bien la soigner mais dès le premier entraînement, il s’est refait tout seul une entorse à la même cheville. Il a repris les échauffements collectifs. Son retour pourrait intervenir prochainement : «Mais on ne prendra pas le moindre risque», tient à souligner encore Étienne Louvrier.
Le coach est un adepte du travail bien fait. Et il apprécie le fait de voir que les efforts sont récompensés : «Lorsqu’on a repris l’entraînement, on a surtout axé notre travail sur les qualités individuelles et le tir. La finalité, quoi qu’on en dise, c’est quand même de la mettre au fond. Et si les étrangers créent et font beaucoup de choses, les Luxembourgeois doivent savoir quoi faire de la balle. Et on a constaté qu’on avait progressé de 14% sur le tir extérieur sur les trois premiers quarts par rapport à la première partie de saison.»
Avec un coach bien installé aux commandes, l’Amicale a décidé de travailler sur la durée. De faire grandir ses jeunes pousses pour qu’elles deviennent, un jour, des joueurs bien installés en Nationale 1. En y allant pas à pas : «La saison prochaine, on ne va pas brûler les étapes. On aura quasiment la même équipe et l’objectif sera de confirmer notre place en Nationale 1. On va y aller step by step.»
Romain Haas