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[Basket] L’Amicale sans pitié


Pour ses 29 ans, Eric Jeitz s'est offert un joli cadeau d'anniversaire en terminant meilleur marqueur luxembourgeois de l'Amicale, avec 16 poins, hier soir. (Photo : Julien Garroy)

Steinsel, toujours invaincu, a conforté son fauteuil de leader en écrasant consciencieusement un Sparta qui n’avait pas les armes pour répondre à l’implacable armada des Fraisiers.

Depuis le début de la saison, la question est sur toutes les lèvres : qui sera le premier à faire chuter l’Amicale? Après le démarrage poussif du T71, son meilleur ennemi, les candidats n’ont, pour l’heure, pas vraiment fait illusion bien longtemps.

Certes, il y a bien eu cette alerte face à la Résidence, la semaine dernière mais sinon, la troupe de Ken Diederich domine globalement son sujet son trop trembler. En quête d’une huitième victoire en championnat cette saison, Bobby Melcher et ses coéquipiers partent bien sûr avec les faveurs du pronostic contre le Sparta. Mais Bertrange, avec son nouvel Américain Kevin Anderson, se déplace au hall Alain-Marchetti sans aucune pression. Et avec des arguments.

Rapidement, on va se rendre compte de la différence qui existe entre Anderson et Johnston, son prédécesseur… En effet, alors que l’ancien joueur de Bascharage fuyait ses responsabilités quand la situation l’exigeait, le nouveau meneur de poche du Sparta demande au contraire la balle et tente de faire la décision. Le nouvel Américain se démène comme un beau diable, à l’image de ce joli contre sur Bobby Melcher. Dans l’ensemble, les visiteurs se donnent à fond et jouent crânement leur chance, n’ayant, on le répète, pas grand-chose à perdre.

Picard met Steinsel à l’abri avant la pause

Malgré tout, ce sont bien les locaux qui dominent les débats. Un Jeitz percutant, un McDaniel toujours aussi précieux et voilà l’Amicale largement devant (19-10). La balle tourne rapidement, va très vite d’un joueur à l’autre. Un peu trop vite pour le Sparta, quelque peu dépassé par les évènements. Mais les visiteurs ne sont pas venus en victime expiatoire et recollent petit à petit dans le match (21-17, 10e) Hassan et Engel notamment, sont au rendez-vous. Alors que Dean Gindt, en verve depuis le début de saison et qui a clairement franchi un palier, est en grosses difficultés avec de gros problèmes de fautes (4 en première mi-temps).

Mais l’embellis sera de courte durée. Et chaque fois que le Sparta fait mine d’amorcer le début d’un retour, il trouve toujours devant lui un local qui prend les choses en main. Qui, un Bobby Melcher, qui un Eric Jeitz, qui un Jordan Hasquet…

Il a d’ailleurs suffi d’une grosse accélération dans les dernières minutes de la première mi-temps pour que Steinsel prenne définitivement les devants. Vingt points d’avance grâce notamment à deux missiles longue distance consécutifs de Samy Picard, dont un au buzzer.

La tâche était trop ardue pour le Sparta qui a en plus dû évoluer sans Hassan pendant pratiquement toute la seconde mi-temps, victime d’une entorse à la cheville. Dès lors, le score a logiquement gonflé et les attaquants steinselois s’en sont donné à cœur joie. Vingt points. Puis trente. Puis quarante. Du boulot bien fait.

Romain Haas