Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
APRÈS LA 7e JOURNÉE DE NATIONALE. 1 Grâce à sa victoire sur Contern, le champion en titre occupe seul la tête du championnat. Tout sauf une anomalie.
L’équipe monte en puissance
Sept matches, six victoires, le bilan comptable de l’Amicale est tout à fait remarquable. Hormis le faux pas contre le T71, les hommes de Ken Diederich n’ont jamais été réellement mis en difficulté : «Contre eux, on a très bien joué et eux très mal», résume Phil Dejworek, l’entraîneur de Dudelange, seule formation à avoir fait chuter l’ogre steinselois lors de cet exercice.
«Ils ont perdu leur premier match, mais il ne faut pas oublier que Ken n’était pas là», rappelle Franck Mériguet, le technicien du Basket Esch. En effet, le championnat a repris juste après la brillante campagne européenne de l’équipe nationale, qui comptait donc dans ses rangs pas moins de trois joueurs (Koster, Laurent, Picard), en plus de l’entraîneur.
Même si Pitt Koster semble avoir encore du mal à trouver réellement sa place dans un collectif bien installé, Steinsel semble petit à petit monter en puissance. On a pu le constater ce week-end, avec une victoire probante face à la surprise de ce début de championnat : Contern. «Hormis le deuxième quart, où on a fait beaucoup de bêtises, on a eu trois quarts très forts. C’est bien, on progresse, on a la meilleure attaque et l’une des meilleures défenses. Mais il reste beaucoup de choses à faire», indique Ken Diederich.
Le meilleur effectif de la N1
De l’avis de tous les techniciens, l’Amicale dispose de très loin de l’effectif le plus étoffé de la ligue : «Pour moi, ce sont eux qui dominent le championnat. L’équipe la plus forte», indique Franck Mériguet.
Impression confirmée par Jan Enjebo, le technicien ettelbruckois : «Ils perdent Christian Schartz, mais derrière, ils ont Bobby Melcher et Pitt Koster. Deux meneurs de l’équipe nationale…»
«Ils ont les meilleurs joueurs», résume le coach dudelangeois.
C’est notamment ce que pense Gavin Love, le coach de Contern : «Ils ont l’équipe avec le meilleur effectif de la ligue.» Mais de préciser : «Les deux équipes ont été agressives, mais l’Amicale est allée 25 fois sur la ligne des lancers contre seulement 11 pour nous. Dans ces conditions, difficile de s’imposer. Mais il n’empêche qu’ils peuvent être battus. On devra faire du meilleur job la prochaine fois qu’on se retrouvera face à eux.»
Ils ont l’expérience
Avant d’être au sommet de la hiérarchie, l’Amicale s’est construite petit à petit. Et elle s’est longtemps cassé les dents sur la dernière marche… la faute au T71. Mais l’une des forces de cette équipe, c’est qu’«elle a des joueurs qui sont ensemble depuis longtemps», comme l’explique encore Mike Smith.
Effectivement, si on compare les effectifs d’il y a quatre ans et celui de maintenant, les changements sont à la marge. On retrouve les mêmes Eric Jeitz, Samy Picard ainsi que Bobby Melcher et Alex Laurent qui ont bien grandi. Le même Américain et le même coach. La recette du succès, c’est peut-être aussi ça!
Ils ont Billy McDaniel
Quand on parle avec les joueurs de l’Amicale et qu’on évoque le match de Billy McDaniel, la rengaine est toujours la même : «Billy? C’est le meilleur Américain de la ligue. Et depuis longtemps!» Effectivement, l’Américain a parfaitement réussi la transition entre le Nitia et le Black Star, où il devait tout faire et l’Amicale, où il est entouré par des joueurs d’un tout autre niveau. Samedi, il a encore sorti un match de mammouth (34 pts, 14 rebonds, 4 passes), dans la lignée de sa moyenne depuis le début de la saison : 26 pts (à 50 %), 10 rebonds et 3 passes.
«Quand Billy est dans une telle forme, ça devient compliqué», commente Franck Mériguet.
Un coach qui fait l’unanimité
La réussite de l’Amicale, c’est aussi celle d’un homme : Ken Diederich. Et là encore, les avis sont unanimes : «L’Amicale est très bien coachée.» Le sentiment qui rejaillit auprès de tous les techniciens interrogés, qui reconnaissent l’excellent travail effectué par Ken Diederich.
Connaisseur pointu du basket, amoureux de la balle orange, il a toujours eu dans les veines ce désir de transmettre son savoir et ses connaissances. Et depuis qu’il a pris en main l’Amicale, il l’a transformée pour en faire une redoutable machine à gagner. Un peu comme il est en train de le faire avec brio en équipe nationale. Avec le résultat que l’on sait.
Romain Haas
