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[Basket] L’Amicale prend sa revanche


Jarvis Williams a guidé ses coéquipiers en première mi-temps et a parfaitement été relayé par tous après le repos.  (Photo : gerry schmit)

FINALE (2e MANCHE)  Comme l’an passé en finale, l’Amicale, menée 0-1, a réagi pour égaliser face au Basket Esch (67-73).

Quatre jours après une première manche qui avait tenu toutes ses promesses avec la victoire au finish du Basket Esch sur le parquet de l’Amicale, les deux formations avaient rendez-vous, cette fois à Esch, pour une deuxième manche qui s’annonçait tout aussi passionnante.

Lors du premier acte, samedi, l’Amicale avait marché sur Esch avec un cinglant 30-16 qui s’était conclu par un missile longue distance signé Ivor Kuresevic. Hier soir, fin du premier quart et ogive du jeune Steinselois, rentré il y a peu des États-Unis. Seule différence : le score n’est pas de 30-16, mais de 17-20. En effet, contrairement à samedi, les troupes de Franck Mériguet sont cette fois parfaitement rentrées dans la rencontre. Et la meilleure défense du championnat a brillé de mille feux. Comme pour Esch, une bonne défense conditionne une bonne attaque, Clancy Rugg et ses coéquipiers ont été les premiers à se détacher légèrement au score (12-7). Une avance de courte durée car, côté Amicale, un homme a décidé de prendre ses responsabilités : Jarvis Williams. Assez discret lors de la première manche, l’arme fatale de l’année dernière martyrise les défenseurs eschois et aligne les points comme d’autres enfilent des perles. À la pause, on peut voir qu’il a effectué un vrai chantier (20 pts à 8/12) même s’il aurait pu s’abstenir de montrer les muscles au moment où il permet à l’Amicale de se détacher légèrement juste avant la mi-temps (31-38).

Une première mi-temps très équilibrée avec un champion qui est bien décidé à reprendre l’avantage du parquet. Les Fraisiers trouvent de meilleures positions de tir alors qu’Esch vendange pas mal d’occasions. Les débats sont parfois houleux, les arbitres ont beaucoup de boulot. Bref, comme prévu, on assiste à un véritable combat des deux côtés du parquet.

Sept points. C’est rien du tout en basket : «Notre gros problème, c’est souvent le troisième quart», confiait le capitaine steinselois Noah Medeot avant cette deuxième manche. Et comme une semaine plus tôt, le Basket Esch était revenu remonté comme une pendule pour écraser le T71 en seconde période, on attendait de voir ce qu’allait donner le retour sur le parquet pour les deux équipes.

Et rapidement on a compris que l’Amicale se méfiait. Et était préparée à ce qui l’attendait. Les hommes d’Étienne Louvrier ont continué d’appuyer sur l’accélérateur. Et alors qu’Esch multipliait les erreurs (balle volée de Noah Medeot sur Alex Rodenbourg, Thomas Grün qui fait une passe hors des limites du terrain, Clancy Rugg qui rate un panier facile), Steinsel se montrait offensif. Et faisait plus que jeu égal avec son adverse au point de remporter la bataille aux rebonds.

Steinsel plante cinq missiles au dernier quart

Et quand Pit Biever ajustait enfin la mire de loin, Tom Konen, qui avait promis d’être beaucoup plus offensif pour cette deuxième manche, lui répondait deux fois de suite. Steinsel faisait mieux que résister même si Alex Reese écopait d’une faute technique, sa quatrième, en toute fin de quart.

On l’aura compris, tout allait se jouer dans les dix dernières minutes. Un ultime quart qui débute par un coup de théâtre : Alex Reese commet, selon les arbitres, sa cinquième faute sur Pit Biever qui avait dégainé à trois points. La sortie de l’Américain a pour effet immédiat de faire sortir de ses gonds Étienne Louvrier, qui écope à son tour d’une technique.

Mais alors qu’on aurait pu croire que ce coup du sort allait enterrer les espoirs du champion en titre, c’est tout le contraire qui se passe. Comme remotivés par ce fait de jeu, les coéquipiers de Reese semblent se battre pour lui. Et alors qu’Esch était encore devant 52-50, la partie va radicalement changer. Les gâchettes sont de sortie, puisque Scott Morton, Noah Medeot, Tom Konen et Ivor Kuresevic vont planter pas moins de cinq banderilles à trois points dans ces dix dernières minutes. Esch essaiera bien de réagir avec un Alex Rodenbourg qui prend ses responsabilités. Mais cette fois, l’envie est trop forte. L’Amicale s’échappe au tableau d’affichage et comme un symbole, c’est Ivor Kuresevic, encore lui qui se chargera de répondre à Clancy Rugg, qui avait enfin marqué à trois points, toujours à longue distance.

L’Amicale est sortie vainqueur d’une véritable bataille rangée. Ce n’était pas très beau sur le parquet. Mais c’était efficace. Résultat, on est certain que cette série ira au moins en quatre matches. Tout le monde se retrouve samedi pour un match 3. Qui pourrait bien faire basculer cette finale décidément bien indécise.