LA FLBB a été très vivement critiquée à l’issue de sa décision de geler les classements. Lundi soir, son conseil d’administration s’est réuni. Pour qu’on puisse passer à l’étape suivante.
Dire que la décision a été vivement critiquée est un euphémisme : «J’ai trouvé certaines critiques inappropriées», souligne Marcel Wagener, le président du T71. Mais au moins, la FLBB a pris ses responsabilités en annonçant, jeudi soir, qu’elle figeait les positions aux championnats et validait par la même et le titre pour le Basket Esch et Etzella chez les messieurs et les dames et les relégations de Contern et de l’Amicale et les promotions du Telstar et de la Résidence. Dans un entretien dans nos colonnes, samedi, Henri Pleimling, le président de la fédération, assumait sa décision, arguant notamment du fait qu’il n’y avait pas de plan B sur la table et que la fédération n’avait pas les pouvoirs de changer le mode de championnat comme certains le réclamaient à corps et à cris.
Après avoir annoncé, sur son site, via une vidéo faite maison, sa décision, encore faut-il qu’elle soit officialisée. Ce sera le cas, si tout va bien, dans le BIO de demain. C’est, entre autres, à ça que devait servir la réunion du conseil d’administration de lundi soir : «Avec ce qui se passe, pas question de se voir une fois toutes les deux semaines. Il y a quand même une certaine attente, une certaine pression. Il faut quand même qu’on finisse ce qu’on a commencé», précise encore Henri Pleimling.
Qui en profite pour rappeler, encore une fois, les options qui s’offraient à lui. Au nombre de trois : «La première était de modifier le mode de championnat, mais on ne le peut pas. La deuxième était d’annuler la saison, comme en Bundesliga par exemple, mais je trouve que ce ne serait pas adapté pour le Luxembourg. Et pour moi, tout effort mérite récompense, donc non. La troisième était de valider le championnat avec les classements au moment de l’arrêt. C’est ce que nous avons fait.»
Trois options : validation, contestation, AGE…
De nombreuses formations se sont offusquées, pour ne pas dire davantage, de cette décision, forcément défavorable à certains. Avançant parfois même des arguments plutôt spécieux en sous-entendant que ces décisions étaient favorables à certaines personnes du CA dont, pour ne pas les citer, Henri Pleimling, du Telstar, promu et Pit Kesseler, du Basket Esch, sacré champion : «Il faut arrêter de dire n’importe quoi», tempère encore Marcel Wagener.
Maintenant, il faut avancer. Et l’officialisation de la décision permettrait plusieurs choses. Premier cas, tout le monde est content et la décision est validée.
Deuxième cas, les détracteurs décident de joindre les actes aux paroles et d’attaquer la décision sur le plan juridique. Pour ce faire, le club qui s’estime lésé peut d’abord saisir le tribunal fédéral, avant, le cas échéant de recourir au conseil d’appel voire de porter l’affaire devant la Commission luxembourgeoise pour l’arbitrage dans le sport (CLAS) en tout dernier recours. Mais on n’en est pas encore là.
Troisième cas, les clubs décident de réunir une assemblée générale extraordinaire avec une autre formule de championnat qui serait soumise au vote de l’AGE, souveraine.
Voilà les trois possibilités en cas d’officialisation de la décision dans le BIO de demain.
Étant donné la situation tout à fait exceptionnelle, on peut aussi imaginer qu’il y aura des mesures d’exceptions. Et qu’on n’est pas à l’abri, pourquoi pas, d’un énième rebondissement…
Ce qui est acquis, en revanche, c’est qu’il n’a jamais été question d’officialiser le report de la finale de la Coupe en lieu et place de la SuperCup, à Kayl, avant le début du championnat : «Il s’agissait d’une proposition mais en aucun cas d’une décision. Il y a des tas de possibilités», souligne encore Henri Pleimling, qui reconnaît «un couac» au niveau de la communication.
Le président de la FLBB ne sait absolument pas quand on pourra jouer à nouveau : «Tout le monde dit qu’on jouera en septembre, moi je n’en suis pas sûr.» Affaire à suivre…
Romain Haas