Accueil | Sport national | [Basket] Jo Hoeser (Amicale) : « Cette défaite est un bon avertissement »

[Basket] Jo Hoeser (Amicale) : « Cette défaite est un bon avertissement »


Jo Hoeser a inscrit 8 points en à peine 12 minutes dans la défaite de l'Amicale face à Etzella, dimanche. (photo Julien Garroy)

Après 22 victoires d’affilée, l’Amicale a lourdement cédé sur le parquet d’Etzella, dimanche, en 9e journée des play-offs. Un match dans lequel les jeunes ont eu du temps de jeu. Parmi lesquels Jo Hoeser. Entretien.

Petit événement dans le monde du basket luxembourgeois : l’Amicale a perdu un match! C’est arrivé, dimanche, au Deich, face à une formation ettelbruckoise qui enchaîne un cinquième succès consécutif. Steinsel a largement vidé son banc. Ce qui a permis à Jo Hoeser de mettre à profit les quelques minutes de temps de jeu à sa disposition.

Le Quotidien : Quel est votre regard sur ce match contre Etzella?

Jo Hoeser  : À la mi-temps, ils n’avaient que quatre points d’avance. La dernière fois qu’on avait joué à Ettelbruck, je pense qu’ils ont compté jusqu’à 12  points d’avance, mais on était parvenus à l’emporter finalement. Du coup, on s’est dit que quatre points, ça pouvait être bien pire.

Mais après la pause, ça a dérapé?

Oui. Au début du troisième quart, on manquait de réussite. Eux, en revanche, étaient très motivés et ils ont continué à jouer comme ils l’avaient fait ces dernières semaines. Ils ont trouvé leur rythme et ont commencé à rentrer tous leurs tirs, tant autour de la raquette qu’au-delà de la ligne à trois points. Je trouve que le score final est très élevé. Selon moi, il y avait plus 12 à 15  points que 26. Mais bon, maintenant, on se concentre sur Dudelange et ensuite sur le Final Four.

Lors de ce match, on a vu que Ken Diederich, votre coach, avait fait tourner. Ce qui vous a permis, à vous comme à d’autres, d’entrer en jeu.

Oui. Le niveau est vraiment très élevé à l’entraînement. Et ça permet aux joueurs comme moi, qui ne jouent pas à tous les matches, d’apprendre beaucoup auprès des joueurs habitués à évoluer à ce niveau. Cette compétitivité aide tout le monde.

Est-ce une situation facile à vivre, sachant qu’on peut dire que l’Amicale tourne à 7?

De temps en temps c’est vrai que ce n’est pas évident. Mais en fin de compte, nous sommes ensemble pendant toute la saison. Chaque entraînement est important et demande une concentration de chacun. Et pas uniquement des sept qui jouent tout le temps.

Quand avez-vous appris que vous alliez entrer en jeu?

Les changements ne sont jamais faits à l’avance. Personnellement, je me suis préparé comme toujours, comme je le fais pour chaque match, pendant la semaine. Ken nous dit toujours de nous tenir prêts. Et c’était le cas dimanche, il m’a appelé et j’ai fait de mon mieux pour aider l’équipe.

Vous avez 8 points en douze minutes, vous êtes satisfait de votre match?

On va dire que sur le plan offensif, ça s’est bien passé. C’est mon rôle de mettre des tirs. Ken m’a dit dès le début que si j’avais un tir ouvert, je devais le prendre. Mais j’ai encore beaucoup d’efforts à faire sur le plan défensif, à mon avis.

Qu’est-ce que le coach vous a dit à la fin du match?

Qu’on doit se concentrer pendant la semaine sur le match contre Dudelange et ensuite sur la demi-finale, qui arrive dès le mercredi.

Perdre après 22 victoires de suite, c’est un gros problème? Ça coupe votre dynamique?

Je dirais plutôt le contraire. On sait de nouveau dans quel domaine on doit se reconcentrer et s’ajuster. On pourrait dire que c’est un bon avertissement !

Il faut dire que le fait d’être qualifié et sûr de terminer à la première place depuis longtemps ne doit pas aider à la motivation?

Peut-être que pour les spectateurs, les journalistes, ces matches ne comptent pas pour grand-chose, mais ce n’est pas le cas pour nous. Ce sont des rencontres très importantes pour continuer à travailler et nous préparer le mieux possible.

Avez-vous le sentiment de beaucoup progresser à l’entraînement?

Bien sûr! Cela fait forcément du bien de jouer contre des mecs comme Samy ou Eric, des joueurs expérimentés. Les conseils de Bobby, Alex, Billy et compagnie sont également très précieux. Et ils m’aident à m’améliorer chaque semaine.

On sait que les joueurs de basket aiment jouer. Vous êtes-vous posé la question d’un départ?

Je suis venu d’un club, le BC Mess, où je jouais plus de 30  minutes par match. Je savais qu’en arrivant à Steinsel, la situation serait très différente. Mais même si je ne joue pas de manière très régulière, l’entraînement me donne envie de continuer à travailler. Je peux quand même avouer m’être posé la question à un moment. Mais, en fin de compte, l’ambiance et la compétitivité dans l’équipe sont des points clés pour mon évolution et mes progrès sur le plan personnel.

Samedi, c’est Dudelange. Vous pensez que vous aurez encore du temps de jeu?

C’est toujours dur à dire. Si le coach pense qu’à un moment je peux aider, je ferai de mon mieux pour répondre aux attentes.

Avec les résultats de ce week-end, tout est possible concernant votre adversaire en demi-finale. Vous avez une préférence?

Non. Jusqu’à présent, nous nous sommes surtout concentrés sur nous. On ne s’est pas pris la tête pour se demander qui on allait avoir en face de nous pour remporter le championnat. De toute façon, il faut être prêt pour battre n’importe qui, que ce soit Etzella, les Pikes ou le T71.

Romain Haas