Malmenés pendant 38 minutes sur le parquet du Sparta en play-offs, les Musel Pikes ont su renverser la situation dans les dernières secondes, notamment grâce à Jean Kox.
En inscrivant 5 des 8 derniers points des Musel Pikes, Jean Kox (26 ans) a bien aidé les siens à remporter un match qui semblait bien leur avoir échappé.
Le Quotidien : Samedi, vous étiez encore menés de sept points (73-66) à un peu plus de deux minutes de la fin. Ce match à Bertrange avait tout du match-piège, non?
Jean Kox : On était dans une situation très délicate dans une rencontre où notre adversaire a évolué de manière très physique. Ils nous ont pris très haut, avec une défense très agressive, ce qui nous a un peu fait perdre le fil du match. On n’est jamais parvenus à trouver notre rythme. Or, on en a besoin pour bien jouer. D’ailleurs, au final, on n’a marqué que 79 points, un total qui ne nous suffit généralement pas pour l’emporter.
Mais vous avez réussi à placer un 3-13 pour l’emporter. Qu’est-ce qui s’est passé?
Heureusement, nous avons réussi à rentrer quelques tirs sur la fin, ce qui nous a permis d’ouvrir un peu leur défense. Le Sparta possède une équipe encore jeune, qui a, encore, logiquement des choses à apprendre. Alors que de notre côté, nous possédons aujourd’hui davantage d’expérience. Cela nous a permis de mieux réagir et de l’emporter dans les derniers instants. Et puis, on voulait l’emporter pour Clancy Rugg, notre joueur américain, qui s’est blessé dans le troisième quart-temps et n’a plus pu prendre part au jeu.
Pour vous, il n’y a que l’expérience qui a fait la différence sur la fin?
C’est la principale raison, oui. Comme notre capitaine, Laurent Schwartz, le disait après la rencontre : je pense qu’il y a quelques années, on aurait perdu cette rencontre. Ici, c’est l’inverse qui s’est passé. Maintenant, c’est à nous de corriger les choses pour ne plus connaître le même genre de soucis. C’est une victoire dont on va apprendre.
Vous avez inscrit 5 des 8 derniers points de votre équipe. Cette victoire, c’est donc aussi un peu la vôtre…
On va dire que c’était à mon tour de faire la différence. Un peu à l’image de l’équipe, ça a été très dur pour moi durant cette rencontre. Je n’ai presque jamais été dans le rythme. C’était des shoots compliqués, mais ils sont rentrés. Avant ça, j’avais manqué beaucoup de tirs (NDLR : il termine tout de même à 16 points) mais, à 26 ans, je commence moi aussi à être expérimenté. Je sais que ce n’est pas parce qu’un tir ne rentre pas à un moment donné qu’il ne rentrera pas plus tard dans la partie.
C’est quoi l’ambition des Musel Pikes lors de ces play-offs? Prendre la première place à l’Amicale? Rester deuxièmes? Ou simplement prendre part au Final Four?
On ne résonne pas en ces termes-là. On regarde match par match. Après, on veut consolider notre place et atteindre le plus vite possible le Final Four. Mais si on peut finir à la première place, on le prend aussi (il sourit) . Mais ce n’est pas notre but ultime. Ce qu’on veut surtout, c’est retourner en finale. Comme la saison dernière.
Vous avez deux victoires d’avance sur Dudelange, le troisième, trois sur Etzella, le quatrième, et quatre sur le cinquième, Contern…
On possède une petite marge, oui. Mais il reste encore 9 parties à disputer. Et quand on joue des play-offs où on affronte les meilleurs chaque semaine, cela peut aller vite.
Dans dix jours, vous affrontez l’Amicale qui ne possède qu’une victoire en plus que vous et que vous avez déjà battue cette saison. Ce pourrait être un tournant…
Ce sera une rencontre importante… que nous aborderons comme toutes les autres. Certes, il y aura un peu plus de prestige mais cela n’aura rien à voir non plus avec une finale.
Mais avant ça, vous affronterez le week-end prochain une formation d’Ettelbruck qui aura à cœur de rattraper sa défaite de dimanche, à domicile, face au T71. Elle sera donc peut-être un peu moins sereine…
Il s’agit d’un groupe qui possède également pas mal d’expérience. Et il reste encore beaucoup de possibilités de se rattraper dans ces play-offs. Même une défaite chez nous ne serait pas la fin du monde pour eux. Comme pour nous d’ailleurs.
Julien Carette