[Basket] Ils y ont cru jusqu’au bout !

Pour le retour du basket international masculin à la Coque après près de deux ans d’absence, les joueurs de l’équipe nationale sont passés tout près d’un énorme exploit. Mais ils s’inclinent finalement d’un rien peu contre la Roumanie (70-73).

Près de deux ans après leur dernière apparition sur le sol luxembourgeois, les basketteurs de l’équipe nationale avaient un énorme défi à relever : l’adversaire, d’abord, la Roumanie, pas franchement habituée de devoir passer par ses phases de préqualifications; la fatigue d’un long voyage depuis l’Albanie deux jours plus tôt; la déception d’une cruelle défaite alors que la victoire leur tendait les bras. Comment les hommes de Ken Diederich allaient-ils gérer tout cela…

«A la maison, devant notre public, on peut peut-être faire quelque chose de bien», prophétisait le sélectionneur national entre les deux matches. Le moins que l’on puisse dire c’est que le début de match a répondu à ses attentes : comme en Albanie trois jours plus tôt, c’est tambour battant que les Luxembourgeois attaquent le match : un panier éclair de Thomas Grün, un de Ben Kovac avant un alley-hoop d’Alex Laurent, bien servi par Grün : les affaires démarraient bien pour les joueurs grand-ducaux. En face, peut-être en manque de rythme après de longs mois sans jouer, les Roumains peinent à trouver leurs marques, bien gênés, il faut le dire, par une défense impeccable des hommes en blanc. Il faut attendre plus de 2’30“ pour assister au premier manier panier roumain alors que les Luxembourgeois enchaînent les paniers. Contrairement à la première période contre l’Albanie, ils vont, en revanche, délaisser le tir longue distance pour privilégier les actions à deux points. Choix payant puisque le premier quart -de rêve- se conclut sur un superbe 25-15.

Dix points, c’est bien. Mais dix points, c’est rien. Et le deuxième quart sera bien plus disputé. La faute, notamment, à des Roumains qui mettent l’accent sur le plan physique, bien aidé par les 206 cm et largement plus de 100 kg sur la balance d’Emanuel Cate, le pivot de Murcie, en Liga ACB. L’avance se réduit par peau de chagrin d’autant plus que Ken Diederich doit composer avec trois fautes de Bobby Melcher et Clancy Rugg. Les Roumains reviennent à -2. Mais décidément les Luxembourgeois ne sont pas du genre à baisser la tête. Et notamment un certain Big Ben Kovac, qui plante trois missiles longue distance consécutifs, dont un à la dernière seconde, en retombant en arrière. Vous avez dit show…

Un match très équilibré

Alors qu’on craignant que le Luxembourg prenne une rouste face à une équipe entièrement composée de joueurs pros, ce sont bien Alex Laurent et ses coéquipiers qui font la meilleure impression en cette première période. Même si l’assurance de Bogdab Niculescu, très adroit de loin, en dit long sur le peu d’inquiétude des visiteurs quant à l’issue finale de ce match. Ce dernier multiplie les bombinettes à trois points pour remettre complètement son équipe dans la bonne direction. Et c’est lui qui, sur une interception, va péter un énorme dunk pour donner la première avance roumaine au tableau d’affichage (38-39).

La Roumanie vire finalement à la pause avec quatre points d’avance. En clair, tout reste à faire dans ce match finalement beaucoup plus équilibré qu’on aurait pu le craindre côté luxembourgeois. Il faut dire que les hommes de Ken Diederich sont appliqués en attaque comme en défense. Et les remplaçants ne sont pas à en reste à l’image de ce caviar de Mihailo Andjlekovic à destination d’Alex Laurent pour remettre les deux équipes à égalité avant dix dernières minutes pleines de suspense (58-58).

Tout se jouerait donc en dix minutes. Dix minutes intenses au cours desquelles les Roumains vont créer un tout petit écart avec une quatre missiles de loin consécutifs. Malgré une volonté de chaque instant, les hommes de Ken Diederich, auteurs d’une magnifique prestation, ne parviendront pas à combler cet écart et concèdent leur deuxième défaite en deux matches  dans cette campagne. Place maintenant à un peu de repos avant la réception, en février prochain, de l’Albanie.

Romain Haas