Max Hilger est de retour au Luxembourg. Et, sans surprise, c’est du côté du club de la capitale qu’on va le retrouver la saison prochaine. Si, bien sûr, il y a une saison prochaine !
C’est l’histoire d’un joueur parti poursuivre ses études en Allemagne, du côté de Hambourg. Il y a deux ans, Max Hilger, le meneur du Racing, décidait en effet de s’exiler pour parfaire ses notions d’économie et revenir avec un master en poche. «Je veux devenir professeur d’économie. Mais en attendant de savoir quand je pourrai passer le test, je vais être chargé de cours et effectuer des remplacements», confie le jeune homme, désormais âgé de 25 ans et de retour au Grand-Duché. Pendant ses deux ans loin de sa famille du Racing, il a gardé le contact avec le basket : «J’étais dans une équipe qui évolue en quatrième division. Dans notre championnat, il y a des Américains mais dans notre équipe, il n’y avait que des Allemands et moi. On peut comparer le niveau à du milieu, voire haut, de tableau de N2.»
Et chaque fois qu’il revenait, il ne manquait pas une occasion de retrouver ses anciens coéquipiers : «À chaque fois, je m’entraînais avec eux.»
Du coup, quand il a décidé de revenir au pays, fort de cette expérience «avec d’autres coéquipiers, d’autres adversaires, d’autres coaches, d’autres arbitres», il n’y avait pas d’autre destination possible. «Je pense que même si l’équipe était redescendue en Nationale 2, je serais revenu ici. Mais la question ne se pose pas», souligne l’arrière d’1,82 m.
Cela fait désormais trois semaines que Max Hilger est au Grand-Duché : «Normalement, j’avais encore deux examens à passer mais deux jours avant, ils ont tout annulé. Du coup, je ne sais pas si je dois les repasser en mai, en juin, plus tard ou si on va me dire que je l’ai. Avec ma copine, qui est étudiante à Fribourg, on a donc décidé de rentrer au Luxembourg.»
Mais il n’est pas rentré chez lui. En effet, comme sa maman est une personne à risque, il n’a pas voulu en prendre et est donc hébergé chez sa belle-famille pendant le confinement : «On fait quand même les courses pour mes parents pour éviter que ma mère ne sorte. Donc je peux les voir un peu quand je les dépose.»
Même s’il était en Allemagne, Max Hilger a suivi de très près l’actualité – riche – du basket au Luxembourg : «J’ai trouvé qu’entre les six-sept premiers, c’était plutôt équilibré.»
Au fait de tout ce qui se passe au Luxembourg
Quant à l’arrêt du championnat et tout ce qui a suivi? «Je trouve que la décision de stopper le championnat était la bonne. Après, concernant le titre, les relégations et les promotions sans impliquer les clubs, je pense que la FLBB s’est mise sous pression toute seule.» Et la proposition de dernière minute à 20 ne trouve, et c’est un doux euphémisme, pas vraiment grâce à ses yeux : «Je trouve ça tellement bête. Il y a une très grosse différence de niveau, si bien que sur les 19 matches, on en aurait au moins sept ou huit qui n’auraient aucun intérêt.»
Il n’est pas vraiment fan du système actuel, très décrié. Et à ses yeux, les discussions pour changer le mode de championnat sont une vraie chance d’arriver à quelque chose de plus séduisant : «Il y a un projet à 14 équipes et des play-offs à 8, ça me plaît.»
Pour lui, il faudrait également en profiter pour revoir le statut de JICL, non-JICL, étranger ou pro, afin qu’on s’y retrouve enfin. La saison prochaine, Max Hilger devrait donc occuper le poste 1 au Racing, aux côtés de ses potes Louis Soragna, Gaëtan Bernimont et Scott Morton. Pour l’heure, la principale inconnue réside dans le nom du coach : «Le comité a prévu de nous tenir informés et de demander l’avis des joueurs. Mais pour le moment, c’est encore trop tôt pour savoir qui sera le coach de l’équipe.»
Si les résultats sont au rendez-vous et que le Racing s’est désormais installé dans la première moitié de tableau du championnat, il y parvient malgré une instabilité notoire sur le banc.
En effet, lors des quatre dernières saisons, pas moins de quatre entraîneurs se sont succédé : Mike Oppland, Etienne Louvrier, Anton Mirolybov et, cette saison, Phil Dejworek qui s’en va également. Prochain défi, trouver un coach qui parviendra à s’installer durablement.
Romain Haas