Accueil | Sport national | [Basket] Gréngewald : première mi-temps réussie face à Saragosse

[Basket] Gréngewald : première mi-temps réussie face à Saragosse


Lisy Hetting et ses coéquipières ont tenu une mi-temps face à l’ogre Saragosse.

EUROCUP (GROUPE I) Même si elles s’inclinent lourdement (54-81), les joueuses de Gréngewald ont tenu la dragée haute à Saragosse pendant les vingt premières minutes. Avant de craquer après la pause.

Jusqu’à présent, le parcours de Gréngewald dans ces poules de l’Eurocup avait plutôt été douloureux : «On n’existe pas beaucoup, ce n’est pas évident de prendre du plaisir», soulignait ainsi François Manti, le coach hostertois. Et la perspective d’accueillir Saragosse, leader invaincu, n’était pas franchement pour rassurer le camp des Luxembourgeoises.

Sur le papier, effectivement, ça relevait de la mission impossible : une équipe entièrement composée de professionnelles, qui évolue dans un grand championnat, des filles plus costaudes, plus grandes. Bref, une véritable quadrature du cercle pour Gréngewald.

Pour avoir une chance d’exister un tant soit peu, François Manti avait donné ses consignes : «Il faut rester au contact le plus longtemps possible. Et si on pouvait tenir jusqu’à la mi-temps et ne pas s’écrouler dans le troisième quart, ce serait parfait.» De belles incantations. Mais évidemment restait la vérité du terrain.

Différence de taille entre les deux équipes

Et avant même le coup d’envoi, ce qui choquait, c’était la différence de taille entre les deux équipes. Avec ses tours de contrôle et notamment Serena-Lynn Geldof, qui culmine à 1,96 m, et la jeune Allemande Leonie Fiebich et ses 192 cm sous la toise, on a l’impression de voir des adultes contre des enfants.

Un problème de taille désormais habituel pour Tessy Hetting et ses coéquipières, qui sont d’ailleurs les premières à ouvrir le score sur un missile longue distance signé Sam Logic.

Une avance brève, puisque dans la foulée les Espagnoles répliquaient à deux reprises pour rétablir une logique théorique. Dans ce début de rencontre, les joueuses locales éprouvent les pires difficultés à se frayer un chemin jusqu’au panier adverse. Souvent obligées de prendre des tirs à faible pourcentage, elles voient leur adversaire se régaler au contraire à l’intérieur, où Geldof avait de son côté une tâche relativement facile. Et quand on voit Saragosse planter un 0-9 en l’espace de quelques minutes, on craint de voir un nouveau scénario catastrophe pour Gréngewald… Grossière erreur!

Gréngewald a déjà pris deux bonnes raclées avec à chaque fois 24 points de retard. Les fessées, elles ont déjà donné! Et perdu pour perdu, autant jouer le coup à fond.

Seulement six points de retard à la pause

C’est d’abord Dejza James qui est la première à marquer dans la peinture, avec un lancer bonus. Lisy Hetting l’imite, se montrant percutante dans la raquette, et la promenade de santé espagnole commence à se compliquer un peu.

Neuf points de retard après dix minutes, les joueuses de François Manti tiennent le choc. Et même si Geldof est régulièrement parfaitement servie sous le panier et qu’il n’y a pas grand-chose à faire, Sam Logic montre pourquoi elle a évolué en WNBA. Même si elle n’est plus dans la meilleure forme de sa vie, l’arrière fait tourner en bourrique ses adversaires et multiplie les actions d’éclat. Tant et si bien que Carlos Morales est obligé de pousser une gueulante pour réveiller ses filles, qui voient même un temps Gréngewald revenir à trois petites longueurs (29-32).

«On veut à nouveau prendre du plaisir. Être dans le match à la mi-temps et ne pas rater la reprise», rêvait tout haut François Manti. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’à la pause, atteinte avec seulement 6 points de retard, la mission est bien partie.

Restait, bien sûr, ce fameux troisième quart. On se doute que Saragosse va revenir sur le parquet avec la bave aux lèvres. Pour les coéquipières de Mariona Ortiz, tout autre résultat qu’une large victoire serait une grosse déconvenue. En effet, l’écart de points face au Petit Poucet grand-ducal pourrait bien être déterminant au moment de faire les comptes.

Un bourreau nommé Tate

Sans surprise, les visiteuses repartent sur les chapeaux de roues et reprennent un matelas d’une dizaine de points d’avance. Gréngewald touché. Mais pas coulé. D’ailleurs, Katarina Vuckovic permettra à son équipe de revenir sous la barre des dix points (34-42). Les Luxembourgeoises allaient-elles être capables de faire plus que gêner leurs prestigieuses rivales? Malheureusement, Imani Tate en avait décidé autrement. L’arrière américaine anéantit le fol espoir hostertois en faisant parler son adresse de loin trois fois presque coup sur coup, avant d’ajouter une action à trois points pour redonner une confortable avance à Saragosse, qui s’envole d’une quinzaine de points dans ce troisième quart, qui se conclut sur le score de 9-18.

Quinze points de retard. Bien sûr, tout est possible en basket, mais on sent que Saragosse a pris la main sur la rencontre. Même si elles ne déméritent pas, les joueuses de Gréngewald subissent. Confirmation avec les paniers qui s’enchaînent à nouveau côté espagnol. L’écart atteint les vingt points. Puis grimpe jusqu’à 27 au buzzer. Une addition salée. Certainement un peu trop. La faute à une seconde période fatale.