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[Basket] Gilles Polfer (Etzella) : « Je dois gagner ma place »


Après une énième convalescence, Gilles Polfer va enfin pouvoir commencer sa saison. (Photo archives Julien Garroy)

[10e journée en Nationale 1] Ce week-end, Etzella se déplace sur le parquet des Hedgehogs. Pour la première fois de la saison, Gilles Polfer sera dans le groupe.

Le jeune et talentueux ailier de 23 ans revient d’une nouvelle très grave blessure, cette fois, au doigt. Après une énième convalescence, il va enfin pouvoir commencer sa saison. Plus motivé que jamais. Mais conscient du chemin qu’il lui reste à parcourir.

Vous allez enfin pouvoir commencer votre saison ?

Gilles Polfer : Oui ! Je me sens très bien, je vais à l’entraînement trois fois par semaine. Bien sûr, j’ai quelques problèmes au niveau de ma condition physique, mais je me suis bien entraîné.

Décidément, vous n’avez pas de chance. Cela fait combien de grosses blessures ?

Je me suis cassé le pied à deux reprises. La deuxième fois, ça m’avait fait rater une saison entière. Et puis cet été, je me suis très gravement blessé au doigt, il a fallu retirer tous les ligaments. J’ai été opéré et j’ai dû attendre deux ou trois mois.

Dans quel état d’esprit êtes-vous ? Est-ce que vous n’avez jamais douté d’être capable de revenir ?

En fait, je ne me suis jamais senti aussi bien que maintenant. Parce que l’année dernière, j’ai vu ce que j’étais capable de faire. Que si je travaillais bien, si je m’entraînais, je pouvais être constant. Je sais que j’ai le talent, mais ce qui me manque, c’est de pouvoir l’exprimer plus que sur un seul match. Comme je l’ai dit, au niveau de la condition physique c’est un peu compliqué. Je suis tellement motivé, je donne tout et au bout d’une heure, mon cœur me dit stop !

Que pensez-vous de cette équipe d’Etzella, version 2016/2017 ?

Je trouve que nous sommes très forts. On joue sur les deux tableaux, la Coupe et le championnat et on espère gagner les deux. On sait qu’on est capables de battre tout le monde.

L’équipe vous a-t-elle soutenu pendant votre convalescence ?

Oui. J’ai toujours été soutenu par mes coéquipiers et le coach. Maintenant, quand on a du talent, les gens n’aiment pas. Certains disent que tu ne fais rien, que tu es toujours blessé. J’ai l’impression que certaines personnes ne croient pas en moi. C’est donc à moi de montrer que je suis de retour et que rien n’a changé.

Vous êtes-vous fixé un objectif ?

Non. On m’a bien expliqué que ça ne servait à rien de revenir juste parce que j’étais motivé. Le coach m’a fait confiance. Parfois, je n’avais pas envie d’aller au fitness et je n’y allais pas. D’autres fois, je pouvais venir à l’entraînement, faire une demi-heure de tirs et repartir prendre ma douche. Ou bien, je pouvais m’entraîner pendant deux heures. On ne m’a jamais mis de pression. La différence avec mes deux blessures au pied, c’est que je n’allais pas à l’entraînement. Alors que maintenant, je suis présent avec l’équipe, je vais aux entraînements, je suis bien intégré.

Vous êtes prêt à vous battre pour gagner du temps de jeu ?

Absolument. Personne ne veut perdre des minutes et c’est vrai qu’avec mon retour, ça risque d’arriver. C’est à moi de prouver au coach qu’il peut me faire confiance. Je n’ai aucune assurance que je vais jouer 20 minutes au prochain match. Je dois gagner ma place. Et c’est au coach de faire ses choix.

Entretien avec Romain Haas