Gavin Love se garde bien de fanfaronner avant cette finale.
Vous voilà de retour en finale. On peut dire que c’est tout sauf une surprise ?
Gavin Love : En tout cas, atteindre la finale deux années de suite montre une certaine constance. Ça prouve qu’on n’est pas là par hasard. Et qu’au fil des ans, on s’améliore. Quand je suis arrivé, il y a trois ans, on termine quatrième de la saison régulière. L’an passé, on était deuxième et cette année premier. On a été la meilleure équipe sur l’ensemble de la saison.
Du coup vous êtes forcément favoris contre Dudelange ?
Si on regarde le contexte et le fait qu’on les a battus trois fois cette saison, on peut le voir ainsi. Mais en vrai, les compteurs sont remis à zéro. Et ce qui est arrivé dans le passé ne compte plus vraiment. Ce qui est sûr, c’est qu’on va tout faire pour l’emporter. Mais il ne faut pas oublier que le T71 est une très bonne équipe. Qui a réussi à maximiser son potentiel cette année. Ils sont très bien coachés, très bien organisés. Ils ont trois Américains et trois joueurs internationaux. Ce ne sera pas facile pour nous.
Peut-on dire que le T71 n’aura pas de pression ?
Je ne le vois pas comme cela. Il y a de la pression. Ils ont probablement le plus gros budget de la ligue, trois Américains. Forcément, ils auront de la pression.
Vous abordez néanmoins cette finale en position de force avec trois victoires sur eux cette saison ?
Oui. Mais ce n’est pas comme si, à chaque fois, on leur avait mis une raclée. Sur les trois rencontres, il y en a au moins deux qui auraient pu tourner d’un côté comme de l’autre. On était à chaque fois sur un écart d’une dizaine de points et même de seulement huit lors de notre dernier match. À chaque fois, c’étaient des rencontres compétitives. Je me souviens d’un match où on était en retard de 14 pts et on avait réussi à inverser la tendance. En tout cas, je n’ai aucun doute sur le fait que ce sera une série sympa pour les fans.
Dudelange a beaucoup de talent, comme nous
Comment jugez-vous les forces en présence ?
Les deux équipes ont de très bons Américains. Colbert a démontré qu’il était capable de mettre beaucoup de points et Randolph a prouvé qu’il était un des meilleurs de la ligue. Chez nous, « Q« et Jimmie ont très bien joué tout au long de la saison. Ensuite, je pense qu’on shoote mieux la balle qu’eux. On a cinq joueurs qui sont capables de le faire. Mais on sait que la réussite, c’est très fluctuant. Tu peux avoir un bon jour comme un mauvais. Eux ont aussi des shooteurs, comme CJ ou Colbert notamment. Dudelange a beaucoup de talent, tout comme nous. Et en étant objectif, ils ont trois joueurs de l’équipe nationale contre un seul de notre côté! Après, nous devons jouer sans Eric (Zenners), qui a beaucoup joué cette saison. C’est dommage, car j’aimais pouvoir faire sortir Yann Wolff du banc pour qu’il apporte son énergie. Désormais, je n’ai plus ce luxe. On n’aura pas la même rotation.
De leur côté, les Dudelangeois doivent aussi composer avec une absence, celle de Randolph.
Oui, mais je ne serais pas surpris de le voir sur le parquet dès samedi. En tout cas, on se prépare pour lui comme pour l’autre.
Vous avez eu trois jours de récupération en plus. Est-ce un atout ou un désavantage ?
Ça peut être les deux. D’un côté, trois jours de plus pour récupérer, c’est une bonne chose. Mais dans le même temps, les gars n’ont pas joué depuis une dizaine de jours. Et Dudelange a eu une semaine pour se préparer, ça leur laisse le temps pour récupérer.