REPRISE EN NATIONALE 1 Le T71 est reparti sur les chapeaux de roues avec un succès probant contre le Basket Esch (89-74). Frank Muller a apprécié.
Vous avez enfin repris la compétition. Ça vous avait manqué?
Frank Muller : Évidemment. On a repris l’entraînement assez tôt et la finalité de l’entraînement, c’est la compétition! J’avais hâte de reprendre et de voir où on se situait en tant qu’équipe.
Sur ce plan, vous avez dû être rassurés après une belle victoire contre Esch?
Oui. Au début, j’étais un peu perturbé car il n’y avait pas de spectateurs mais on l’oublie rapidement. C’était bien de redémarrer d’une telle manière après cette longue pause. Et le faire contre Esch, qui est un des favoris, ça fait du bien. Ça rassure.
Vous avez attaqué tambour battant dès le premier quart, c’était le plan?
Oui. L’idée était de jouer avec une très haute intensité dès le début. De se concentrer en défense sur Miles (Jackson-Cartwright) et Clancy (Rugg). De ne pas s’inquiéter s’ils réalisaient une petite série et de se concentrer sur ce qu’on avait travaillé ces derniers jours. Et notamment une bonne défense en équipe. Nos deux pros ont sorti un grand match, ça nous a permis à Tom (Schumacher) et moi de se concentrer sur la défense.
Même si, au final, vous signez un double-double (12 pts, 15 rebonds)?
Oui. Je suis ravi de ma performance. Je me suis focalisé sur la défense et le rebond et le reste à suivi.
Je vais savourer les derniers mois, mais je suis prêt à entrer dans une nouvelle phase de ma vie
Une telle performance peut-elle vous faire revenir sur votre décision d’arrêter à l’issue de cette saison?
Non. J’y ai beaucoup réfléchi, j’en ai parlé avec les personnes qui comptent pour moi. J’ai toujours dit que je voulais arrêter alors que j’ai encore un niveau acceptable et que je peux encore apporter quelque chose à l’équipe. Je ne veux pas être le mec qui fait la ou les saisons de trop. C’est beaucoup de sacrifices en termes de temps, de niveau physique, vous savez après un match comme cela j’ai mal partout! Et puis niveau professionnel (NDLR : il est psychologue du sport, notamment au Sportlycee), je ne peux jamais aller assister à des conférences ou des formations à l’étranger. Le basket a occupé une place centrale dans ma vie. Je vais savourer les derniers mois, mais je suis prêt à entrer dans une nouvelle phase de ma vie.
Pourquoi ne pas terminer en apothéose?
En tout cas c’est le but. D’abord le top 4, voire même le top 2 pour être qualifié directement en demi-finale. Mais je pense qu’au niveau des joueurs, on a ce qu’il faut pour aller au bout.
Avec également des jeunes comme Alex Mendes, qui a joué presque un quart d’heure?
Oui, c’est un jeune super intense qui se donne toujours à fond. Parfois même un peu trop. Je suis ravi qu’il soit récompensé de ses efforts. C’est un bon message de la part de Ken.
Vous pensez qu’on pourra aller au bout de cette saison?
Ça, c’est impossible à dire. Quand on voit ce qui s’est passé ces derniers mois, il n’y a plus de garantie. Peut-être qu’on jouera une finale en juin, peut-être que tout s’arrêtera dans cinq ou six matches. On verra bien ce qui se passera.
Entretien avec Romain Haas