Lors de cette 2e journée en Nationale 1, Frank Muller et le T71 se préparent à un des nombreux doubles week-ends de la saison. Mais l’intérieur dudelangeois sait que son expérience peut compenser le poids des années.
Avec le recul, quel regard portez-vous sur la prestation du T71 lors du premier match ?
Frank Muller : Je pense qu’il n’est jamais évident de s’imposer à Heffingen et qu’après cinq minutes de mise en place, on a trouvé nos marques. Et malgré un petit down dans le troisième quart, on a très bien réagi, notamment en défense.
Le fait que ce soit uniquement les joueurs du cinq majeur qui aient marqué, est-ce un souci pour vous ?
Non. Personnellement, que je marque cinq points ou vingt-cinq n’a pas vraiment d’importance. Pas plus que pour Ken (NDLR : Diederich, le coach). Ce qui compte, c’est la performance globale de l’équipe et elle a été bonne samedi. Maintenant, c’est vrai que tous les cinq, on va prendre beaucoup de tirs et on doit peut-être trouver une meilleure balance à ce niveau. Mais non, il n’y a pas d’inquiétude.
On sait qu’au Luxembourg, avoir un duo américain performant est quelque chose de prépondérant. Et vous expliquiez dans nos colonnes que, pour vous, Harris et Ivey sont certainement l’une des meilleures paires d’Américains que le T71 a eues depuis longtemps. Vous confirmez ?
Absolument ! J’ai visionné le match contre Heffingen et ce qu’ils font est impressionnant, en attaque comme en défense d’ailleurs, ce qui est très positif. Parfois, vous avez des Américains qui mettent 35 points, mais qui se fichent de l’aspect défensif et là ce n’est pas le cas. Tous les deux font les petites choses qui ne se voient pas forcément mais qui sont indispensables. Stephen Harris est un super athlète, très bon défenseur et Jimond Ivey est lui plus dans la création. Pour moi, c’est génial que Harris puisse défendre sur les autres Américains et qu’il soit super fort aux rebonds. Cela me permet d’économiser un peu d’énergie en n’ayant pas à défendre pendant 35 minutes sur un Américain. C’est quand même plus facile de le faire sur un autre Luxembourgeois.
Justement, vous allez avoir besoin d’économiser vos forces car vous avez devant vous, et comme ce sera très souvent le cas cette saison, un double week-end qui vous attend. Dans ces conditions, qu’est-ce qui prime : votre expérience de ces rendez-vous ou votre âge?
En fait, c’est un mélange des deux. Effectivement, avec Schumi (Tom Schumacher) nous avons l’expérience de ces doubles week-ends et on sait comment les aborder. Mais c’est vrai que lui comme moi, on n’est plus tout jeunes. Pour nous, ce sera un vrai défi !
Je suis convaincu que si on fait le boulot, on est assez fort pour battre n’importe qui au Luxembourg
Un défi qui débute par le Sparta, dirigé par votre ancien coach. Est-ce que ça change quelque chose pour vous ?
Non. J’ai souvent joué contre un ancien coach. Et puis au Luxembourg, tout le monde se connaît. Sur le parquet, ça ne changera rien, mais ça me fera plaisir de revoir Pascal (Meurs). Je ne l’ai pas revu depuis son départ pour Valence, j’ai toujours eu de très bonnes relations avec lui. Ce sera sympa de revoir Chris (Wulff) également.
Préparez-vous spécifiquement le match contre le Sparta ?
Non. Personnellement, je ne suis pas fan de me concentrer sur l’adversaire, car je suis convaincu que si on fait le boulot, on est assez fort pour battre n’importe qui au Luxembourg. Le plus important, c’est que nous on fasse ce qu’il faut en attaque comme en défense. Si c’est le cas, on ne sera pas loin de la victoire.
Vous vous méfiez du Sparta ?
Bien sûr. C’est une équipe jeune, qui a une bonne cohésion et beaucoup d’énergie. Face à un tel adversaire, il est dangereux de les laisser bien démarrer. S’ils sont en confiance, ça peut devenir compliqué. À nous de nous donner à fond dès le début.
Et dimanche, Contern, qui a gagné son premier match ?
J’étais surpris de les voir peiner l’an passé car sur le papier, ils ont un super effectif. Maintenant ce n’est jamais facile chez eux. En plus ils sont en confiance après cette première victoire, ce ne sera pas évident. Encore un beau challenge !
Entretien avec Romain Haas