Arrivé fin 2013, Franck Mériguet a décidé de renoncer à son poste de sélectionneur à la tête de l’équipe nationale. Le technicien français, qui est également coach du Basket Esch, nous explique les raisons de son choix.
La FIBA avait initialement décidé d’imposer un nouveau mode de qualifications pour le championnat d’Europe avant de faire marche arrière. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Franck Mériguet : En effet, le système suivi actuellement par les filles, avec des séries de deux matches en février et novembre a été refusé par la plupart des grosses ligues, notamment française, espagnole, italienne, qui ont argué qu’il ne leur était pas possible d’aligner une équipe compétitive étant donné que de nombreux joueurs ne pourraient pas être libérés par leurs clubs. Du coup, on est revenus à l’ancien système, avec un tournoi qualificatif d’un tour, et non plus deux comme auparavant qui se déroulera entre fin août et la mi-septembre contre des adversaires qui seront déterminés le 22 janvier, lors du tirage au sort, à Munich. Du coup, il faudra certainement adapter le calendrier de la Total Ligue en le faisant peut-être démarrer un peu plus tard pour que les joueurs qui étaient en équipe nationale puissent quand même se préparer avec leur équipe de club.
C’est pour l’été prochain. Vous vous préparez à repartir pour une nouvelle aventure ?
Et bien en fait non ! Après mûre réflexion, j’ai choisi de mettre un terme à ma position de sélectionneur de l’équipe nationale.
Pour quelle raison ?
En fait, cela faisait quelque temps que je me posais des questions et quand j’ai vu les dates des qualifications de l’Euro, ça a été le déclic. C’est compliqué pour moi d’être sur les deux tableaux, avec la sélection et avec mon club. Et sur un plan personnel, ce n’est pas évident non plus si on est sur le pont tout l’été.
Vous êtes en place depuis deux ans. Qu’est-ce que vous gardez de votre passage sur le banc de la sélection ?
Pour moi, c’était une très belle expérience, qui a été très bénéfique. Et ce, même si on sait que c’est très compliqué de jouer contre les grosses nations. J’ai pris beaucoup de plaisir à partager cette expérience avec des joueurs que j’ai également appris à connaître en dehors du contexte du championnat. Et puis, je dois dire que j’ai trouvé très enrichissant de toucher à nouveau du doigt le basket de haut niveau. Quant aux JPEE, c’était également un truc à vivre !
Quel est votre meilleur souvenir ?
Il y en a plusieurs. Déjà, la médaille en Islande, grâce à notre victoire contre Andorre. On a su aller chercher ce succès. Ensuite, je retiens les deux matches contre l’Autriche, où on perd de 8 points chez eux et de 9 chez nous. Contre une formation comme cela, c’est quelque chose. Et puis encore la première mi-temps contre l’Allemagne, où on n’est menés que 40-43. Les joueurs étaient euphoriques et même si après le repos ça s’est moins bien passé, c’était quand même très sympa.
Les bons souvenirs sont là. Mais ce que je recherchais dans cette aventure, c’était un état d’esprit. Et sur ce plan, je n’ai pas été déçu. Les joueurs se sont battus sur toutes les actions même s’ils savaient qu’ils étaient plus faibles sur le papier. Il y a eu de la combativité. Tout cela, c’était quelque chose de très positif.
Donc maintenant, c’est tout pour le Basket Esch ?
En fait, ça l’était déjà avant puisqu’on avait la chance d’avoir des calendriers qui ne s’entrechoquaient pas trop, si bien que je n’ai jamais eu à faire un choix entre les deux.
Entretien avec Romain Haas