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[Basket] Franck Mériguet est « arrivé à la fin d’un cycle avec Esch »


Le technicien français a prévenu mercredi soir son club qu'il ne faudrait pas compter sur lui la saison prochaine. (Photo Julien Garroy)

C’est une petite page d’histoire qui va se tourner : «C’était ma huitième saison de suite. On m’a dit que c’était un record.» En effet, Franck Mériguet a décidé qu’il était temps pour lui de changer d’air.

Après huit années sur le banc du Basket Esch, le technicien français a prévenu mercredi soir son club qu’il ne faudrait pas compter sur lui la saison prochaine : «Évidemment, ce n’est pas une décision facile à prendre. En huit ans, on s’attache. Mais je pense que je suis arrivé à la fin d’un cycle. J’aspire à de nouveaux challenges. Le moment est venu.»

Bien sûr, la saison compliquée que vit le Basket Esch, empêtré dans les play-downs actuellement, l’a un peu aidé à prendre cette décision : «C’est sûr que si nous avions réussi notre saison, qu’on était en play-offs en route pour le Final Four, ma décision aurait peut-être pu être différente. C’est vrai que cette saison n’a pas aidé : les blessures, les galères, un seul Américain, son remplaçant qui se blesse, le remplaçant du remplaçant qui se blesse… Ce n’est pas vraiment évident.»

Celui qui n’a connu que trois clubs depuis qu’il est coach (Frontignan, Longwy et le Basket Esch), soit onze ans, ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait : «Je suis ouvert à toutes propositions. On peut dire que je suis sur le marché», sourit celui qui vient de fêter ses 43 ans. Et d’ajouter : «Je pense que c’est bien de se mettre en danger. C’est comme cela qu’on avance.»

En huit ans au Grand-Duché, Franck Mériguet, qui a également été sélectionneur de l’équipe nationale, a forcément des bons et de moins bons souvenirs. Et celui qui se considère comme «faisant partie de la famille du Basket Esch», de s’en remémorer quelques-uns : «Déjà, c’était un bonheur de voir l’évolution de tous les joueurs qui sont avec moi depuis le début. Je me souviens aussi de notre finale de la Coupe (NDLR : en 2014) alors qu’on était en Nationale 2. Et puis, bien sûr, notre premier Final Four. On était à la lutte avec Soleuvre, on devait tout gagner et lui devait tout perdre et on avait réussi à atteindre le dernier carré.»

Quant aux moins bons souvenirs, il évoque la saison compliquée au cours de laquelle ils avaient perdu John Reimold et étaient finalement descendus en Nationale 2. Et la saison actuelle, pas à la hauteur des espérances.

Maintenant que tout est clair, le coach tient à rappeler que jusqu’à la fin de la saison, il était à Esch : «Il nous reste sept matches et on va les jouer à fond. Je veux laisser le club dans la meilleure situation possible et, bien évidemment, en Nationale 1.»

Sur ce plan, c’est bien parti. Après un mauvais départ, les Eschois se sont bien repris et filent désormais vers le maintien. Samedi, ils se déplacent sur le parquet de la Résidence pour le choc de ces play-downs. Mais, selon toute vraisemblance, on retrouvera ces deux formations au sein de l’élite la saison prochaine.

Mais si Rainer Kloss devrait toujours bien être sur le banc de Walferdange, on ne sait donc pas qui aura la lourde tâche de succéder à Franck Mériguet.

Romain Haas