L’affiche de la finale, à partir de ce mardi soir entre le T71 et le Basket Esch, promet beaucoup !
Après une longue saison qui, il faut le rappeler, a démarré début octobre avant d’être brutalement stoppée quelques semaines plus tard pour une pause de plusieurs mois, le championnat de Nationale 1 arrive enfin à son terme. Malgré tous les obstacles – et ils furent nombreux – qui se sont dressés devant eux, le Basket Esch et le T71 vont s’expliquer en mode exprès. En effet, à cause de la situation sanitaire, l’explication finalement se résumera à une affrontement au meilleur des trois manches. Et quoi qu’il se passe, ça démarre ce soir et ce sera, au pire, terminé dimanche soir. Revue de détail des forces en présence.
EXPÉRIENCE CONTRE… EXPÉRIENCE
Retrouver Dudelange et Esch en finale, c’est tout sauf un hasard. Les deux formations sont relativement semblables dans leur fonctionnement : un groupe soudé, qui se connaît par cœur et est dirigé par un coach qui a eu le temps de s’installer et d’imprimer sa patte à ses joueurs. Deux formations qui ont donc un maître-mot : stabilité !
COVID CONTRE… COVID
Les deux finalistes sont peut-être les deux équipes qui ont eu le plus lourd tribut à payer au Covid. Esch, qui a vu notamment son coach être très durement touché et sur le flan pendant de longues semaines, a été obligé d’adopter un rythme d’enfer pour rattraper ses matches en retard : «On nous a fait jouer tous les trois jours pendant un mois, c’était beaucoup trop», souligne le technicien. En face, Dudelange a également eu de nombreux cas de Covid. Mais contrairement à Esch, qui a dû rattraper ses matches rapidement, le T71 a bénéficié d’un allongement de la saison régulière, prolongée de quelques jours afin de permettre aux joueurs de la Forge du Sud de pouvoir jouer tous leurs matches… ou presque. En effet, la dernière rencontre face au Telstar a été remportée par forfait après le forfait du promu hesperangeois.
VIEUX BRISCARDS CONTRE FORCE DE L’ÂGE
Le T71 s’appuie depuis des années si ce n’est des décennies, sur le fantastique duo Tom Schumacher/Frank Muller. Le premier, 34 ans, est l’un des meilleurs shooteurs de l’histoire du pays alors que le second est ce qui se fait de mieux en terme d’efficience. Probablement toujours l’un des tout meilleurs joueurs du pays qui tourne en double-double alors qu’il affiche 33 printemps au compteur. En face, les joueurs d’Esch sont plus jeunes. Et s’appuie sur un trio qui évolue ensemble depuis une éternité : Joe Biever (31 ans), Pit Biever et Alex Rodenbourg (29 ans). Le trio a grandi ensemble et atteint le sommet de la hiérarchie l’an passé. Dans les circonstances que l’on connaît.
CINQ MAJEUR CONTRE COLLECTIF
On ne va pas se mentir, le T71 compte essentiellement sur son cinq de base. Kevin Moura à la mène, Tom Schumacher à l’arrière, Jimond Ivey à l’aile et Frank Muller et Stephen Harris à l’intérieur, c’est fort. Très fort. Très puissant. Ça va vite. Seulement, quand il s’agit de faire souffler un titulaire, ça se complique nettement. Seul Jo Hoeser, le transfuge de l’Amicale, paraît en mesure d’apporter quelques minutes utiles en provenance du banc. En face, le Basket Esch a également un cinq de base très fort. Mais la grosse différence, c’est qu’on ne sait jamais à quoi il ressemblera. En effet, depuis son arrivée, Sylvain Lautié a décidé de faire beaucoup jouer ses jeunes pousses, histoire de les aguerrir et de les préparer à prendre le relais. Résultat, une équipe très équilibrée et qui dispose de joueurs capables de sortir du bois à n’importe quel moment. Les Jeffry Monteiro Neves, Denilson Ramos Fonseca et autre Luis de Brito Martins peuvent apporter une petite touche qui peut faire toute la différence.
DEUX ÉQUIPES EN FORME
Pour se qualifier, le T71 et le Basket Esch, respectivement 3e et 4e à l’issue de la saison régulière, ont dû passer par le play-in. Dudelange a explosé l’Arantia (106-64) alors que le Basket Esch a fait le job contre Contern (100-90). En demi-finale, Dudelange n’a pas fait de sentiment pour écarter la Résidence en deux manches alors que les Eschois ont eu recours à trois manches et à un succès au Deich lors de la belle pour envoyer Etzella en vacances. Depuis le début de la seconde phase du championnat, les deux formations cartonnent des deux côtés du parquet. Avantage statistique à Dudelange qui a inscrit 97,66 pts en moyenne et n’en a concédé que 69,33 en trois rencontres alors que Esch se «contente» de marquer 92,25 pts et d’en encaisser 82,25 en quatre matches.
2-0 POUR DUDELANGE…
Les deux rencontres de saison régulières ont tourné en faveur des Dudelangeois, tant à Esch (78-92) que sur le parquet du T71 (89-74). Lors des deux matches, les hommes de Ken Diederich avaient notamment fait la différence au retour des vestiaires. Mais le contexte était différent. Et il manquait quelqu’un…
… MAIS C’ÉTAIT SANS KOVAC
Depuis le dernier match de la saison régulière, le Basket Esch peut en effet compter sur un retour de choix : Ben Kovac. Après sa première saison chez les pros aux Den Helder Suns, l’international a retrouvé son club de toujours. Et même s’il n’est que sixième homme, il a un véritable impact sur l’équipe et affiche 11,8 pts et 4,4 rebonds en moyenne depuis son retour. C’est même monté à près de 15 pts en moyenne lors de la série contre Etzella. Dudelange est prévenu…
Romain Haas
Le programme
Ce mardi (1re manche)
20h : T71 – Basket Esch
Vendredi (2e manche)
20h : Basket Esch – T71
Dimanche (3e manche si besoin)
20h : T71 – Basket Esch