L’Amicale a décroché le titre de champion de Nationale 1 à l’issue d’une seconde manche étouffante, sur le parquet des Musel Pikes (83-86).
Un temps menée de neuf points puis en tête de dix points à l’entame du dernier quart, l’Amicale a réussi au terme d’un match hallucinant d’intensité à concrétiser sa saison de rêve. Conduite par un Bobby Melcher qui n’a pas hésité à prendre ses responsabilités, la formation steinseloise s’impose sur le score de 83-86.
Et pourtant, les choses n’ont pas été évidentes. Le dos au mur, les Musel Pikes savaient qu’ils n’avaient pas le choix : c’était la victoire ou les vacances. Après une première manche au cours de laquelle il n’a pratiquement pas joué, le géant Enosch Wolf a cette fois été plus utile. En début de match, notamment, il a été un parfait point d’appui pour fixer la défense et permettre des paniers faciles d’un de ses coéquipiers. En défense, il a beaucoup intimidé les Fraisiers, qui ont surtout tenté de passer par les tirs longue distance, le plus souvent sans réussite.
Les Musel Pikes donnent l’impression de maîtriser leur sujet, sous l’impulsion d’un Jean Kox inarrêtable, bien décidé à renvoyer la série du côté de Steinsel. Mais au fil des minutes, même si l’impression visuelle est en faveur des Mosellans, les Steinselois ne sont pas si loin. Et sur une interception, c’est Melcher qui permet à l’Amicale de virer en tête (40-41).
Au retour des vestiaires, Kox, 16 points au compteur déjà, est pris en charge par Picard, qui ne laisse plus autant de liberté à l’arme numéro un mosellane. Il faut dire que Wolf, moins en vue et auteur de quelques bévues, va rejoindre le banc. Pour ne plus le quitter. Comme Gulley semble souffrir du traitement qui lui est réservé, Melcher en profite pour porter l’Amicale alors que McDaniel est toujours présent pour mettre quelques missiles longue distance. Tant et si bien qu’après quelques minutes dans le dernier quart, l’Amicale s’envole au score (61-71).
Chassé-croisé
La partie a-t-elle choisi son vainqueur ? Non ! En l’espace de deux minutes, les mouches changent d’âne et les Pikes reviennent totalement dans la partie. Ils infligent un cinglant 14-0 avec 4 tirs à trois points et repassent devant tout en profitant de la cinquième faute de Jordan Hasquet, obligé de quitter ses coéquipiers à 7 minutes de la fin. Le chassé-croisé s’engage. Et le jeune Joe Kalmes, plein de détermination, porte les Pikes devant au score (79-76) avant que Melcher, encore lui, ne redonne espoir à l’Amicale.
Les trois dernières minutes sont intenses. Chacun tente et rate jusqu’à ce que Jeitz ne force le destin sur une pénétration. Il bénéficie de la faute et inscrit ses deux lancers pour permettre aux visiteurs de repasser devant (79-80). Dans la foulée, Kox, certainement le meilleur joueur sur le parquet, se fait piquer la balle, ce dont profite l’athlétique Alex Laurent pour péter un dunk tonitruant qui climatise la halle surchauffée de Stadtbredimus. Gulley, qui a alterne le bon et le moins bon, prend un tir à trois points mais met le pied sur la ligne. Kox mettra deux lancers pour permettre aux Pikes de revenir à un point. Mais c’est Melcher, sur la ligne des lancers qui conclut l’affaire et offre le premier titre de champion à l’Amicale depuis 1981.
Romain Haas