Steinsel a tremblé, Steinsel a souffert mais l’Amicale a finalement réussi à conserver son titre. Conduits par la triplette McDaniel, Laurent, Coleman, tous auteurs d’un double-double, les Steinselois sont venus à bout des Musel Pikes qui étaient vraiment tout près de créer la sensation (79-74).
Cette fois, c’était la der des der. Le championnat de N1. Après une boucherie lors du premier match et un réveil tonitruant des Pikes vendredi soir à Stadtbredimus, les deux meilleures formations du pays se retrouvaient face-à-face une toute dernière fois, du côté du hall Alain-Marchetti.
Et d’entrée, on comprend que ce dernier match de la saison n’aura rien à voir avec la rencontre à sens unique qu’on a vécue une semaine plus tôt, sur ce même parquet du hall Alain-Marchetti.
Car en ce dimanche soir, les Musel Pikes ne sont pas venus en victime expiatoire. Encouragés à tout rompre par leurs fantastiques fans qui donnent l’impression d’évoluer à domicile, les hommes de Frank Baum prennent les choses en main. Forts d’une grosse adresse de loin (8/14 en première mi-temps), les visiteurs font la course en tête. Alternant à merveille jeu intérieur et extérieur, Laurent Schwartz et ses coéquipiers donnent le tournis à des Steinselois qui semblent pris par la pression de l’enjeu.
À l’image d’un Samy Picard qui peine à trouver son rythme, l’Amicale s’en remet essentiellement à ses deux Américains. Avec notamment un Billy McDaniel impeccable de sobriété et d’efficacité.
Les débats sont très tendus. La tension est palpable et le corps arbitral a énormément de boulot. Et ses décisions sont loin de faire l’unanimité, notamment dans le camp des Pikes, qui trouvent les directeurs du jeu quelque peu partisans. On voit d’ailleurs Frank Baum littéralement fulminer quand il voit une balle qu’il estimait revenir à ses joueurs se transformer en remise en touche en faveur de Steinsel.
Une intensité incroyable
En ce dimanche soir, le maître-mot, c’est intensité. Pendant que les Pikes sortent les muscles, Steinsel réplique et l’apport d’Alex Laurent permet d’apporter des kilos supplémentaires. Très utile, notamment pour stopper un Clancy Rugg lancé à pleine vitesse mais qui se heurte au mur Laurent.
Tant et si bien que, malgré une séquence de quatre paniers de suite à trois points, les Musel Pikes, qui ont joué près de cinq minutes sans Jarmar Gulley, obligé de regagner le banc pour trois fautes, se retrouvent avec sept points de retard à la pause. Honnêtement, un écart bien cher payé tant les visiteurs se sont montrés entreprenants et leur adversaire a davantage donné le sentiment de réagir plus que d’agir.
Sept points, ce n’est évidemment rien du tout en basket. Mais cela peut vite se transformer en avantage à deux chiffres… toujours dur à avaler psychologiquement.
Le début de la seconde période est donc capital pour les deux formations. Et Jarmar Gulley, qui a forcément beaucoup manqué à ses coéquipiers, montre à quel point il est important : lui et son compère Clancy Rugg se connectent et effacent immédiatement le retard. Tout est à refaire pour l’Amicale, qui n’a décidément pas franchement été à l’aise en cette soirée.
On assiste à un match de séries. Au 9-0 pour commencer la seconde période, les Fraisiers répondent par un 10-0 qui leur permet de prendre leurs aises au score. Dans un match devenu de plus en plus physique au fil des minutes, Shavon Coleman sort de sa boîte et démontre qu’il n’est pas qu’un redoutable défenseur. Mais qu’il n’est pas manchot quand il s’agit de tirer. Mais son festival va s’arrêter en raison d’une quatrième faute, qui l’oblige à suivre la fin du troisième quart depuis le banc.
Une fin de quart très chaude, qui voit Laurent Schwartz, pourtant victime d’un choc avec Samy Picard, suivi comme son ombre de son garde du corps Jean Kox, écoper d’une faute antisportive. Picard, irréprochable sur la ligne, ne se prive pas de la possibilité d’offrir sept points d’avance avant les dix dernières minutes de la saison. Mais cette fois, le tir de Jarmar Gulley n’effleurera même pas le cercle alors que celui de Billy McDaniel fera mouche, après avoir rebondi sur le cercle…
Gulley se démène… en vain
Dix points d’avance, plus gros écart en faveur de l’Amicale depuis le début du match. Les Pikes vont-ils craquer ? C’est mal connaître les Mosellans : Gulley, Rugg et Kox, sur un fast-break tonitruant, ramènent leurs troupes dans le match (63-59, 33e). Le doublé n’est pas encore dans la poche pour Steinsel.
D’autant plus que Jarmar Gulley en a encore sous le pied. Il inscrira les 13 derniers points de son équipe. Mais le mot de la fin est pour Steinsel, privé de Coleman, victime d’un choc très violent qui le laisse sur le carreau de longues minutes en toute fin de match.
Sur la ligne des lancers, toutefois, Alex Laurent, absolument impressionnant, puis Bobby Melcher se chargent de sceller le sort d’une saison haletante.
Pour qu’il y ait un beau champion, il faut avoir un beau dauphin. Et à l’image de ses superbes fans, les Musel Pikes ont prouvé qu’ils étaient tout près. Et que leur heure viendra forcément.
Romain Haas
Amicale Steinsel – Musel Pikes : 79-74 (44-37)
AMICALE : 27 paniers dont 11 à trois points, 14 lancers sur 23, 16 fautes
KOSTER 4, Bo. MELCHER 8, MCDANIEL 23, PICARD 13, COLEMAN 16 puis Jeitz, Laurent 15.
MUSEL PIKES : 26 paniers dont 13 à trois points, 9 lancers sur 13, 23 fautes dont 1 antisportive : Schwartz (30e), 2 éliminés : Welter (39e), Kox (40e). WELTER 5, SCHWARTZ 10, KOX 6, RUGG 20, GULLEY 33 puis Donnersbach, Kalmes, Martin.
Arbitrage de MM. Mouton, Olinger et Marchal. 1 425 spectateurs.
Évolution du score : 5e 11-13, 10e 26-22, 15e 34-34, 25e 50-46, 30e 60-53, 35e 67-66.
C’est sérieux ce compte rendu ? C’est extrait du site de Musel Pikes ? N’importe quoi …