L’ailier luxembourgeois fait bien partie du groupe qui va participer à la suite des préqualifications pour le Mondial-2023 dans la bulle de Bratislava.
Depuis qu’il est arrivé aux manettes de l’équipe nationale, Ken Diederich a continuellement appelé de nouveaux joueurs. Pour le rendez-vous très spécial de la bulle de Bratislava, où la sélection affrontera la Slovaquie et l’Islande, il a convoqué Malcolm Kreps et Mike Feipel. Si le Walferdangeois a été le dernier joueur coupé, notamment car il a des examens à passer, l’ailier bertrangeois fait quant à lui bien partie du voyage.
C’est au terme du dernier entraînement, samedi à l’INS, que le sélectionneur a effectué le dernier cut. Avec 15 joueurs retenus, il savait qu’il devait en ôter deux. Xavier-Robert François, international étoile (joueur naturalisé) comme Clancy Rugg, c’est donc logiquement ce dernier, plus polyvalent et plus fort en attaque notamment, qui s’envole ce lundi pour la Slovaquie. Et le dernier à ne pas prendre l’avion est logiquement le très jeune Malcolm Kreps : «Je suis un grand fan. C’est le futur du basket luxembourgeois. Mais il avait trop d’examens importants à l’école», confie Ken Diederich. Pour qui, du coup, la tâche a été facilitée.
Parmi les 13 joueurs qui vont débarquer ce lundi en Slovaquie, il n’y aura donc qu’un seul rookie. À savoir Mike Feipel. Même s’agit d’un débutant chez les seniors, l’ailier bertrangeois est un habitué des sélections nationales. En effet, à l’instar d’un Ben Kovac (également présent) ou d’un Lou Demuth (retenu à Chicago où il étudie), le joueur du Sparta a été l’un des piliers de l’équipe nationale tant chez les U18 que chez les U20, où il tournait grosso modo à 14 points et 6 rebonds : «Depuis mon passage chez les U20, je m’attendais à pouvoir être appelé à tout moment», confie-il.
L’une des rares satisfactions
Évidemment, pour ce faire, il devait déjà bien marcher dans son équipe. Et même si Bertrange réalise un début de saison terrible, avec une seule victoire en cinq rencontres, il faut bien dire que Mike Feipel en est l’une des rares satisfactions. Avec une moyenne de 14,5 points et 6 rebonds, il a incontestablement mérité d’être appelé avec les meilleurs joueurs du pays : «J’ai profité du fait que les Américains ne répondaient pas présents pour prendre plus de responsabilités, plus de tirs. Individuellement, je suis satisfait de ma saison.»
Forcément, les premiers pas à l’entraînement avec la sélection ont été un peu compliqués : «Je ne m’étais pas entraîné depuis deux semaines. Il m’a fallu un peu de temps pour m’adapter. Je me retrouve avec les meilleurs du Luxembourg, du coup le niveau et l’intensité sont plus élevés. Les mecs sont plus costauds, plus forts physiquement. Et hormis Ben (Kovac), un peu Ivan (Delgado) et Malcolm (Kreps, avec qui il a gagné la Coupe des cadets avec le Sparta), je ne connaissais pas les autres joueurs personnellement, même si j’avais déjà joué contre la plupart.»
Pendant une dizaine de séances, il s’est donc frotté à ce qui se fait de mieux sur la planète basket au Grand-Duché : «À l’entraînement, on fait beaucoup de jeu et on travaille les systèmes. La plupart du temps, j’étais dans la même équipe que Clancy et souvent je me retrouvais face à Yann Wolff. C’est un nouveau challenge, ça m’aide à progresser», reconnaît le double mètre.
S’il a dû évoluer au poste quatre, en l’absence d’Alex Laurent ou Oli Vujakovic, qui rejoindront le groupe directement sur place depuis l’Autriche, Mike Feipel est plus à l’aise en position 3 : «C’est un autre niveau. Les mecs sont beaucoup plus grands. J’ai joué quatre pour rendre service, mais je ne suis pas un joueur dos au panier. Je ne suis pas le plus costaud du monde», sourit-il.
C’est un rêve qui se réalise
En tant que rookie, il est évident qu’il n’aura pas la même importance qu’au sein du Sparta. Mais cela, Mike Feipel en est conscient. Et il saura se montrer patient : «Je sais que je ne vais pas beaucoup jouer, voire même pas du tout. Mais quel que soit mon temps de jeu, ce sera de toute façon une bonne expérience. Je me souviens que quand j’avais dix ou onze ans, j’étais allé voir un match à la Coque avec Pitt Koster. Jamais je n’aurais imaginé faire partie de l’équipe nationale. C’est un rêve qui se réalise.» Et l’ailier a bien l’intention d’apprendre vite : «Maintenant que je fais partie de la sélection, le but est d’y rester. Et d’ici quelques années d’en devenir un joueur important», ambitionne-t-il.
En attendant d’être un pilier de la sélection chez les seniors, c’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’il s’apprête à prendre l’avion : «Faire partie d’un groupe, porter l’uniforme de l’équipe nationale, ça me plaît vraiment. Je suis fier de représenter mon pays !»
Sur place, il sait à quoi il va consacrer ses journées : «Quand tu participes à une telle compétition, c’est entraînements, matches et récupération. En plus, on sera dans une bulle avec isolement complet. On n’aura pas grand-chose à faire. Personnellement, j’ai des cours en ligne et mardi, je passe un test. Ce n’est pas un examen obligatoire, mais ça peut donner un bonus pour la suite», explique l’étudiant en ingénierie civile à Aix-la-Chapelle. Et de conclure : «J’ai toujours fait des siestes pour être bien reposé. Je vais continuer !»
Le roster définitif :
Ben Kovac (Den Helder Suns/PBS), Thomas Grün (Gladiators Trèves/ALL), Ivan Delgado (Etzella), Philippe Gutenkauf (Etzella), Joe Kalmes (Musel Pikes), Alex Laurent (Klosterneuburg Dukes/AUT), Kevin Moura (T71), Oliver Vujakovic (Swarco Raiders Tirol), Yann Wolff (Etzella), Max Schmit (Heffingen), Clancy Rugg (Basket Esch), Mike Feipel (Sparta), Gaëtan Bernimont (Racing).
Romain Haas