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[Basket] Feipel, au bon endroit, au bon moment


Mike Feipel dans ses œuvres. (photo Luis Mangorrinha)

(APRÈS LA 3e JOURNÉE EN LBBL) Le Sparta a infligé sa première défaite à l’Arantia. Et Mike Feipel, une nouvelle fois énorme avec une véritable science du rebond, n’y est pas pour rien !

Après trois matches, le Sparta affiche un bilan positif de 2-1. Après leur revers logique face à Esch une semaine plus tôt, les hommes de Chris Wulff ont parfaitement réagi en infligeant, dimanche, leur première défaite à l’Arantia, qui s’est essentiellement appuyée sur ses trois étrangers. Côté Bertrange, la marque est beaucoup mieux répartie avec une grosse prestation globale de ses trois internationaux, à savoir Max Logelin (8 pts, 3 passes) et surtout Yannick Verbeelen (16 pts, 5 passes) et Mike Feipel (28 pts, 13 rebonds).

Et ce dernier paraît clairement avoir pris une nouvelle dimension depuis le début de la saison. En trois matches, il tourne tout simplement en double-double avec 19,3 pts et 12,6 rebonds par match en moyenne. C’est simple, aucun international (exception faite de Clancy Rugg qui n’est pas luxembourgeois de naissance), ne fait aussi bien. D’une régularité impressionnante (l’an dernier il était à 16 pts et 8 rebonds), l’ailier fort semble reparti sur les mêmes bases. Voire encore plus relevées.

Il faut dire que l’élimination précoce la saison dernière a été un déclencheur pour lui : «Deux ou trois semaines après l’élimination contre le T71, j’ai décidé de me remettre en forme.» Il est donc allé à la salle pour se renforcer : «Je sais que si je coupe, j’ai besoin de temps pour revenir en forme.» Ce travail lui a donc permis de mieux aborder la phase de présaison : «J’ai eu moins de mal qu’avant», reconnaît-il.

Et même si, visuellement, il n’est pas beaucoup plus impressionnant : «Je ne suis pas devenu un monstre», le boulot effectué se ressent : «Mon kiné a trouvé que j’étais plus en forme que l’année dernière.» Son coéquipier Yannick Verbeelen a également senti une différence : «Il a beaucoup plus bossé physiquement à l’intersaison et on le constate sur le terrain. Notamment au niveau des rebonds offensifs.»

Plus de six rebonds offensifs par match

Effectivement, le garçon soigne ses stats à ce niveau, puisqu’en trois matches il est à plus de six prises offensives en moyenne : «Comme j’ai encore un peu de mal à trouver mon jeu de l’année dernière, je dois m’adapter pour essayer d’apporter le plus possible à l’équipe. Du coup, j’ai beaucoup bossé sur le plan des rebonds offensifs. La saison dernière, j’utilisais mon énergie pour créer mes tirs. Cette saison, je la consacre à ce secteur du jeu.»

Quand on lui demande quel est le secret pour gober les rebonds à l’envi, il évoque l’envie. Mais pas seulement : «C’est 50 % de volonté. Après, il y a un aspect physique. Et puis il faut être au bon endroit, au bon moment.» Chris Wulff d’abonder : «Si ce n’était qu’une question de volonté, tout le monde pourrait le faire. Mike a du potentiel, mais le talent seul ne suffit pas. Il faut le mettre au service du collectif. Il doit faire ce qu’il sait faire. À savoir mettre des points et prendre des rebonds. Il sait où est le ballon, il lit bien le jeu et sait se mettre en bonne position pour le récupérer.»

Ken Diederich, l’entraîneur national, a apprécié la prestation de son joueur : «Il a fait un gros match. Et il a encore une grosse marge de progression.» En effet, même s’il fait désormais partie du paysage dans le basket luxembourgeois, il ne faut pas oublier que cet étudiant qui est en plein dans son bachelor en génie civil à Aix-la-Chapelle n’a que 22 ans : «Comme il est jeune, il progresse de saison en saison», constate encore Yannick Verbeelen. Une progression accélérée également par la crise covid, quand le Sparta avait décidé de reprendre sans pro : «Ça nous a aidés à grandir», confirme Mike Feipel.

Et ça leur a servi face à l’Arantia, comme le rappelle Chris Wulff : «On a dû jouer pratiquement la moitié du temps avec un seul Américain. Et à ce moment, des joueurs comme Mike, Max et Yannick ont pris leurs responsabilités. Et ils ont géré.»

La suite ? Poursuivre sur sa lancée et continuer d’aider son équipe du mieux possible. Y compris sur le plan défensif : «Je sais que c’est ma faiblesse. Mais contre l’Arantia, j’ai limité mes matchups à 0 et 2 pts, je pense que j’ai fait du boulot pas si mal», sourit-il. Désormais, il espère enchaîner les perfs de haut niveau pour pouvoir être appelé à nouveau en sélection : «Mon gros objectif, c’est de participer aux JPEE l’année prochaine.» Nul doute qu’il fait tout ce qu’il faut pour être du voyage à Malte.

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