Les Nordistes n’ont pas tremblé face à des Eschois à côté de la plaque. Un succès qui permet aux visiteurs d’être assurés de disputer les play-offs. Pour Esch, ça s’annonce très tendu.
Les Ettelbruckois sont venus, ils ont vu, ils ont vaincu. Et il n’y a rien à redire à ce succès qui ne souffre d’aucune contestation. Victoire obligatoire! Tel était le maître-mot pour ce choc entre le Basket Esch et Etzella, deux formations qui lorgnent sur une place en play-offs. En cas de succès, les Eschois, victorieux vendredi à Bascharage, revenaient à égalité avec leurs adversaires du soir, qui avaient de leur côté craqué lors du dernier quart de leur match contre l’Amicale.
Avant même le début de la rencontre, une nouvelle mauvaise tombe pour Esch, qui n’en avait pas franchement besoin. En effet, Devon Austin, recruté pour pallier l’absence pour plusieurs semaines de Momcilo Latinovic, blessé au dos, ne peut pas tenir sa place. Visiblement blessé à la hanche, l’Américain est donc remplacé numériquement par Marko Latinovic, toujours prêt à rendre service alors qu’il ne s’entraîne plus depuis longtemps.
Etzella n’a cure des problèmes de son adversaire et les Nordistes, sous l’impulsion d’un McDaniel inspiré, sont les premiers à ouvrir le score. On ne le sait pas encore à ce moment-là, mais jamais les Eschois ne feront leur retard. Ni même ne parviendront à égaliser.
La faute, d’une part, à l’adversaire. Etzella insiste à l’intérieur et ça lui réussit plutôt bien même si Barden, coupable de trois fautes en cinq minutes, doit suivre depuis le banc l’essentiel de la première mi-temps. Après dix premières minutes un peu mièvres, même si on note l’entrée en jeu très volontaire d’un Gilles Polfer qui tente beaucoup mais réussit peu, les deux formations vont trouver un peu plus de rythme par la suite.
Et alors qu’Esch met le nez à la fenêtre grâce à deux paniers à trois point signés Latinovic et Horton, le seul Eschois à surnager hier soir, les remplaçants nordistes vont faire la différence.
En fait, un remplaçant : Dominique Benseghir. Revenu au Deich cette saison, la gâchette va démontrer qu’il n’a rien perdu de sa capacité à faire basculer un match. Un premier tir à trois points, puis un deuxième… puis un troisième. Un lay-up et encore un missile longue distance, n’en jetez plus : en l’espace de cinq minutes, l’arrière vient d’inscrire 14 points. Et presque à lui seul, il permet à ses coéquipiers de virer en tête avec dix points d’avance.
Barden met tout le monde d’accord
Un écart très faible au vu de l’impression sur le parquet. Mais Etzella sait qu’en cas de victoire, il serait assuré de jouer les play-offs et on s’attend à voir les hommes de Jan Enjebo ne pas relâcher la pression après le repos. Et surtout pas Derrick Barden. Frustré, l’Américain a une grosse envie de jouer. Et en deux actions, il met tout le monde d’accord : d’abord un missile à trois points pour donner un peu plus d’ampleur au score. Puis un énorme dunk à la réception d’un alley-oop servi par Gutenkauf.
Alors que Dominique Benseghir profite d’une contestation eschoise pour ajouter une nouvelle bombinette dont il a le secret, les locaux perdent totalement pied. Ils enchaînent les mauvais choix, les mauvais tirs, les marchers et les reprises de dribble. Vingt et un points d’avance à dix minutes de la fin, la messe est dite. Le dernier quart ne changera pas la donne : Etzella décroche une victoire méritée. Et pour Esch, la route du top 6 vient soudainement de se boucher méchamment.
Romain Haas