APRES LA 2e JOURNEE EN ENOVOS LEAGUE Contrairement à la saison dernière, les joueurs ettelbruckois, battus à Bertrange, n’auront pas la pression de savoir jusque quand ils resteront invaincus.
La saison dernière, Etzella avait littéralement écrasé la concurrence. Les joueurs de Gavin Love n’avaient mordu la poussière qu’à deux reprises en championnat et n’avaient cédé qu’en finale de la Coupe face au Basket Esch. En une saison entière, les Nordistes ont donc concédé en tout et pour tout trois petites défaites.
On se doutait qu’il ne serait pas évident de renouveler pareille performance cette saison. D’une part, la concurrence s’est renforcée, de nombreuses équipes, dont Etzella d’ailleurs, jouent avec 4 étrangers et, d’autre part, sur le papier en tout cas, l’équipe du Deich apparaît plus affaiblie que l’an passé, avec le départ-surprise de l’arme fatale Jimmie Taylor, retourné au T71, et l’arrêt tout aussi surprenant de l’international Yann Wolff. On ajoute à cela deux Américains changés juste avant le début de la saison et on comprend qu’il faudra un peu de temps à «Sticky» Gutenkauf et ses coéquipiers pour trouver la bonne carburation.
Confirmation, dès samedi, face au Sparta, qui n’avait plus battu Etzella depuis janvier 2023. Pour les Bertrangeois, présentés comme faisant partie des protagonistes pouvant viser quelque chose cette saison, l’occasion était en effet belle d’aller chercher un succès. Tâche rendue encore plus possible, puisque ce n’est qu’avec un seul de ses deux pros US que les visiteurs ont débarqué sur le parquet de l’Atert. En effet, Nick Davis manquait à l’appel pour cause de… covid.
Pour cette première à la maison, les Bertrangeois, qui ont perdu Mike Feipel et de nombreux jeunes mais qui ont récupéré le très convoité intérieur allemand Lennart Holsten et surtout l’excellent Jarvis Williams, qui a fait le bonheur de l’Amicale pendant des années, savaient qu’ils avaient un coup à jouer.
Auteurs d’un démarrage canon, ils ont tout de suite pris les commandes de la rencontre. La défense de Max Logelin sur «Sticky» Gutenkauf, le danger numéro un côté Etzella, a fait des merveilles et comme l’attaque a bien tourné, c’est avec 19 pts d’avance que les Bertrangeois ont regagné les vestiaires. Un matelas? Pas si confortable que cela, surtout face à une machine comme Etzella. D’ailleurs, les visiteurs ont refait tout leur retard, sont même passés devant un court instant avant que Jarvis Williams ne prenne ses responsabilités pour offrir un succès précieux au Sparta.
Sparta et Pikes, seuls invaincus
L’an passé, il avait fallu attendre la 14e journée de championnat pour voir Etzella chuter. On retiendra que dans cet exercice 2025/2026 qui vient à peine de débuter, le champion sortant concède son premier revers dès la deuxième journée. Simple faux pas? L’avenir le dira.
Gavin Love, le coach nordiste, oscille entre deux sentiments : «Je pense que Nick aurait fait une grande différence pour nous. On aurait pu gagner ce match, mais une mauvaise exécution dans les derniers instants nous a coûté la victoire. Les gars ont fait du très bon boulot pour revenir dans la rencontre. Aucun match n’est hors de portée pour nous», explique le technicien britannique.
En tout cas, d’une certaine manière, ça enlève un poids qui avait été un peu lourd à porter la saison dernière. Journée après journée on demandait aux Ettelbruckois s’ils pensaient pouvoir faire une saison parfaite, s’ils espéraient terminer invaincus. Au moins, cette question ne se pose d’ores et déjà plus.
Est-ce le signe d’une saison plus ouverte que la précédente ? Avec du suspense à tous les étages ? En tout cas, force est de constater qu’au bout de deux journées, il n’y a plus que deux équipes invaincues, à savoir le Sparta. Et également les Musel Pikes. Après avoir surpris en dominant la Résidence à Stadbredimus, ils ont confirmé en allant s’imposer sur le parquet de Mamer, dont le début de saison est, comme on pouvait le craindre, bien plus compliqué.
Tant et si bien qu’en regardant le classement, on retrouve tout en haut les Mosellans, chose qui n’est pas arrivée depuis de longues années. Bien sûr, on n’a joué que deux des vingt-deux journées de championnat et on ne peut pas présager de ce que sera la suite. Ce qui est sûr, c’est que pour les Musel Pikes notamment, ce qui est pris n’est plus à prendre !