[Basket] Etzella prend sa revanche

FINALE (MATCH 2) Largement dominés à Steinsel, les Ettelbruckois ont répondu en s’imposant à domicile, hier au Deich (77-68).

«Samedi on a été nuls et on ne perd que de dix points. Bien sûr que ce n’est pas fini!» Le moins que l’on puisse dire, c’est que Yann Wolff ne se montrait pas du tout abattu après la défaite sur le parquet de Steinsel lors de la première manche de cette finale qui se déroule en mode Best of 5.

Pour l’international luxembourgeois, le problème était essentiellement dans la tête : «On n’était pas prêts.» Et il était confiant sur le fait que c’est avec un tout autre état d’esprit que les Ettelbruckois allaient se présenter, quatre jours plus tard, sur leur parquet du Deich, pour le match n°2.

Et effectivement, on a tout de suite compris que les joueurs de Gavin Love avaient changé de mentalité. Alors qu’ils avaient subi le jeu physique adverse, en ce mercredi soir, ils ont décidé de courir. De passer la balle rapidement. Et de ne pas se concentrer uniquement sur le tir de loin.

Si bien que même si l’Amicale prend un meilleur départ, avec trois ogives de loin pour commencer, les Ettelbruckois reprennent rapidement les commandes de la rencontre. C’est d’abord l’ancien capitaine Fritz Gutenkauf qui plante deux missiles longue distance pour donner une première avance (15-11), avant que Jimmie Taylor, notamment, ne fasse très mal à la défense steinseloise.

Résultat, alors qu’ils n’avaient inscrit que 27 pts lors de la première période samedi, Sticky Gutenkauf et ses coéquipiers en comptent déjà 23 au bout de dix minutes. Certes Johnson ne gambade pas comme une gazelle. Mais l’Américain sait à quel point ce match est important. Il serre les dents et fait son job. Pas une tâche évidente puisqu’il doit régulièrement ferrailler avec Kim Aiken, l’un des nombreux intérieurs de l’Amicale.

Etzella est dans un bien meilleur jour que lors de la première manche. Et cela se vérifie sur une séquence incroyable au cours de laquelle les Nordistes ratent trois tirs de suite mais récupèrent à chaque fois le rebond pour finalement inscrire deux points par Sticky Gutenkauf.

En face, l’Amicale subit la foudre ettelbruckoise et le coach Daniel Brandao a le visage des mauvais jours. On le voit vociférer à l’encontre de ses joueurs, fustiger des décisions arbitrales qui ne lui plaisent pas et balancer violemment son ardoise par terre, en guise de mécontentement. À la pause, Etzella est récompensé de son bon boulot par 12 longueurs d’avance (43-31).

Jimmie Taylor,
l’arme fatale

Un petit matelas. Mais on sait à quel point tout peut aller très vite sur un parquet de basket. Surtout quand Jarvis Williams décide de prendre les choses en main. Sous son impulsion, l’Amicale refait une partie de son retard. Etzella semble accuser le coup mais se relance sur un superbe spin move signé Fritz Gutenkauf (47-38). Et alors que Steinsel semblait parti pour renverser la situation, les dernières minutes du troisième quart sont totalement à l’avantage des locaux, qui reprennent leurs aises sur deux paniers à trois points signés Fritz Gutenkauf puis Yann Wolff. Puis sur une action à trois points de Brandon Johnson, qui permet à Etzella d’avoir 14 points d’avance à l’entame des dix dernières minutes.

La messe est-elle dite? Non! Les Fraisiers prennent feu de loin et reviennent à cinq points. Chaque balle est ultra disputée mais ce sont finalement les Ettelbruckois qui ont le dernier mot. Fritz Gutenkauf se faufile par un trou de souris et Jimmie Taylor, l’arme fatale par excellence, inscrit le panier décisif dans la dernière minute.

Etzella a un peu tremblé sur la fin de match mais remporte une victoire largement méritée. Maintenant c’est un partout, balle au centre. Et tout le monde se retrouve samedi au Alain-Marchetti.

R. H.